quinta-feira, 29 de outubro de 2015

USM Alger vs TP Mazembe


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LIGUE DES CHAMPIONS AFRICAINE

USM Alger-TP Mazembe, qui est le plus puissant ?

Jamais l'USM Alger et le TP Mazembe ne se sont croisés. Pour leur première, ils se retrouvent ce samedi dans la capitale algérienne au stade Bologhine pour la finale aller de la Ligue d'Afrique des Champions (21 heures). Par leur aisance financière, les deux clubs se ressemblent. Mais c'est aussi un choc attendu entre le Maghreb et l'Afrique centrale. Analyse des forces en présence.

Les présidents

Ali Haddad
Patron des patrons en Algérie, Ali Haddad est un homme d'affaires brillant qui a fait fortune dans le bâtiment, les travaux publics, le transport, le raffinage avec la transformation et la commercialisation des bitumes, l’hydraulique. Cet homme d'influence est très proche de Saïd Bouteflika, frère cadet du président de la République algérienne dont il a soutenu à deux reprises les campagnes électorales. Il a aussi profité de la libéralisation relative de l'audiovisuel en Algérie pour lancer sa propre chaîne de télé : Dzair TV. Cette saison, elle a notamment acquis les droits de la L2 algérienne. Visionnaire, et très pragmatique, il a très vite compris l'importance du football algérien, et a investi en masse dans l'USM Alger alors qu'il avait d'abord ciblé la JS Kabylie pour développer son image. Pour ceux qui ont visité les installations du club, il en a fait un bijou à l'échelle du Maghreb. Comme pour son alter ego du TP Mazembe, Moise Katumbi, certains lui prédisent un avenir au plus haut sommet de l'État. En attendant, c'est le toit de l'Afrique que cet homme de 50 ans vise...

Moise Katumbi
En Afrique subsaharienne, il est déjà une légende. Né d’une mère congolaise et d’un père libanais juif séfarade, il construit sa fortune dans la pêche. Mais c'est à partir de 1997 qu'il connaît un fort essor en récupérant des activités minières dans le Katanga, province de la RDC. Pour s'inscrire un peu plus dans le tissu régional, il fait le pari du football et devient à ce moment-là président du TP Mazembe de Lubumbashi. En l'espace de quinze ans, il transforme le club en place forte du football africain avec deux C1 au compteur (2009 et 2010). Et c’est au niveau mondial qu’il réussit sa plus belle prouesse. Les Corbeaux atteignent la finale du Mondial des Clubs en 2010 à Dubaï, une première pour l'Afrique. L'homme d'affaires a fait du TP Mazembe un ilot d'excellence dans la région, supplantant les clubs camerounais, ivoiriens ou sud-africains. Pas seulement par les résultats, mais aussi grâce à un stade rénové, désormais moderne, et comparable aux standards européens. Le TP Mazembe offre des salaires qui n'ont rien à envier aux meilleurs clubs du Maghreb. Et attire les meilleurs joueurs de la région qui se déplacent dans un jet privé. Fort de ses succès, Moise Katumbi, l'ancien gouverneur du Katanga, incarne le renouveau à la tête du plus grand pays francophone d'Afrique, et il devrait se présenter à la prochaine présidentielle contre son ancien allié en 2006 et 2010, le président Joseph Kabila. Avant cela, un autre succès pourrait permettre à son TP Mazembe d'accrocher la cinquième étoile de son histoire en C1, et rejoindre le Zamalek d'Egypte, mais aussi à Moise de partir prêcher la bonne parole en toute sérénité.

Les stars

Mohamed Lamine Zemmamouche
Cela aurait dû être Youcef Belaili ! Sur un nuage lors du tour de poules, le milieu offensif s'est fait coincé par un contrôle anti-dopage par la CAF lors du match contre le MCC Eulma en juillet dernier pour substance récréative... Mais ce talent incroyable vient d'être suspendu pour quatre puis huit ans par l'instance africaine pour ne pas s'être présenté en commission de discipline. Honneur donc au gardien international, Mohamed Lamine Zemmamouche, qui a été notamment décisif à Khartoum en arrêtant un penalty en demi-finales aller. Dans l'ombre de Rais M'Bolhi en sélection, il est pourtant une valeur sûre de l'USM Alger. Avec 243 matches au compteur, il est le troisième joueur de l'histoire à avoir le plus porté le maillot de son club de coeur (2003 à 2009 puis à partir de 2011). Exceptionnel sur sa ligne, il souffre en revanche, comme beaucoup de gardiens africains, d'un manque de discernement dans ses sorties aériennes. Mais lors de son passage à la tête de l'USM Alger, Rolland Courbis avait reniflé les qualités de celui qu'on surnomme : "Zemma" : «Je n’ai jamais vu un gardien pareil dans ma carrière. Il a un flair incroyable dans ses déplacements. C’est de loin le meilleur portier du Championnat. En fin de séance d’entraînement, il faut s’accrocher pour lui mettre un penalty», nous avait-il confié.
Mbwana Samata 
Le Tanzanien ferait le bonheur de beaucoup de clubs en Europe. À l'échelle du continent africain, on peut tout simplement le considérer comme la meilleure machine à marquer. Rapide, très difficile à surveiller et redoutable dans la finition, "Samagoal" a inscrit 75 buts en 125 matches depuis son arrivée en 2012 en RDC. En Ligue des champions, il a été décisif lors du parcours jusqu'en finale avec six buts au compteur, juste devant son coéquipier, l'Ivoirien Roger Assalé. À 23 ans, il arrive en fin de contrat... Ça s'appelle une bonne pioche !

Les entraîneurs

Miloud Hamdi
Un plan B qui s'est finalement transformé en or. Arrivé au mois de juillet, comme futur adjoint de Georges Leekens, le Belge n'est jamais venu. Faute aussi à des refus comme celui d’Élie Baup ou Djamel Belmadi, Miloud Hamdi a finalement occupé le banc seul. Dans un pays où l'instabilité chronique des bancs de touche pourrait avoir sa place dans le Guinness Book. Et  l'USMA en fait partie. La saison dernière, le club algérois a vu passer trois coaches : Hubert Velud, l’intérimaire Bilel Dziri puis Otto Pfister. Miloud Hamdi, quasi anonyme, a réussi un coup de maître en menant son équipe pour la première fois de son histoire en finale de la Ligue des champions avec cinq victoires consécutives lors du parcours. Du quasi jamais vu sur le continent. À 44 ans, ce franco-algérien compte un seul fait d'arme à son actif : c'est sous sa houlette que Marseille-Consolât accède en CFA en 2010-11.
Patrice Carteron
L’ancien entraîneur de l’AS Cannes et de Dijon, passé ensuite par le Mali (2012-2013) et qui avait succédé à Lamine N’Diaye il y a deux ans, compte déjà deux titres de champion avec le TP Mazembe, et une finale perdue de coupe de la Confédération. Normal. Un peu comme pour Laurent Blanc avec le PSG, le curseur est situé en Ligue des champions avec un tel effectif. Éliminé par Sétif la saison dernière en demi-finale, le Français sait que tous les supporters des Corbeaux trépignent à l’idée de décrocher une cinquième fois le trophée, ce qui ferait du club lushois le deuxième plus titré d’Afrique en C1. Pour Patrice Carteron, un succès final serait synonyme de "Hall of Fame" à l'échelle hexagonale. En effet, ils ne sont que trois français à avoir remporté le trophée : Vahid Halilhodzic (Raja Casablanca, 1997), Bertrand Marchand (Étoile du Sahel, 2007) et Diego Garzitto (TP Mazembe, 2009). Le défi est à ce niveau...

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