Aulas-Labrune, ils ne se supportent plus
La rivalité entre l’OM et l’OL s’est considérablement accrue dernièrement. La faute revient à leurs présidents, qui n’ont cessé de se chercher depuis le dernier duel en Ligue 1.
Le PSG peut être jaloux. Le club de la capitale française n’est peut-être plus le premier grand rival de l’OMen France. Cette étiquette lui est aujourd’hui contestée par l’OL. Est-ce une exagération ? Pas tant que ça quand on regarde la fréquence et l’agressivité avec laquelle les deux Olympiques se frictionnent depuis le mois d’avril et leur dernier match en Ligue 1. Ce n’est même plus un bras de fer, mais un pugilat où tous les coups et surtout toutes les piques sont permis afin de déstabiliser l’adversaire. Une opposition féroce avecJean-Michel Aulas et Vincent Labrune dans le rôle des acteurs principaux. Deux grandes personnalités du football français qui se sont déclarées la guerre sans trop se soucier des conséquences que cela peut provoquer.
Un but non validé lance les hostilités
Des conflits entre Marseillais et Lyonnais, il y en a déjà eus par le passé. Mais il s’agissait la plupart du temps de litiges circonstanciels, provoqués par le fait de concourir pour un objectif sportif commun ou alors un conflit d’intérêts dans les coulisses pour des raisons diverses mais rarement trop importantes. On était loin, par exemple, de l’hostilité qui caractérisait les relations entre l’OM et le PSG, entre l’OL et l’ASSE, voire même entre le club phocéen et Bordeaux à la fin des années 90. Avant cette année, la seule fois où les deux directions ont vraiment "clashé" c’était en 2006 quand Lyon avait osé approcher Franck Ribéry sans l’accord de l’OM, alors employeur de l’international tricolore. Pape Diouf et Jean-Michel Aulas s'étaient échangés des amabilités par presse interposée. Tout le monde est ensuite revenu à la raison et l’affaire en était restée là.
Le calme plat a régné pendant des années et cela aurait encore été le cas s’il n’y avait pas eu, en mars dernier, une action de jeu très discutable à l’occasion de la deuxième confrontation entre les deux équipes en championnat. Présentes conjointement sur le podium à l’époque et avec des réelles chances de pouvoir contester le titre de champion du PSG, elles se sont quittées dos à dos, mais Marseille n’avait pas digéré le score de parité, estimant qu’il aurait dû l’emporter sans une décision d’arbitrage contestable. Celle qui a été prise d’invalider un but inscrit au cœur de la seconde période alors que le ballon avait franchi la ligne. Les Phocéens ont donc crié au scandale et Aulas a jugé bon de mettre du l’huile sur le feu en provoquant le community manager de l’OM sur Twitter en indiquant, pour résumer grossièrement, que les Marseillais n’avaient pas de quoi se plaindre.
Les rounds se succèdent et personne ne cède
Alors que le bon sens aurait été de laisser passer la tempête, surtout que le résultat lui était favorable, le président rhodanien a joué les provocateurs. Sous le coup de la colère et aussi de la frustration par rapport au sort du match, Vincent Labrune n'a pas laissé passer une telle occasion d'afficher son autorité, sans cesse remise en question à Marseille. Le président phocéen a même opté pour une artillerie lourde afin de contre-attaquer. Quelques jours plus tard, il demande à son directeur juridique de monter un dossier contre Aulas. Un dossier dans lequel sont compilées toutes les critiques de JMA à l’encontre de l’arbitrage français ces dernières années. Des sanctions sont même demandées à l’encontre de l’homme fort de l’OL. Connu jusque-là pour sa discrétion, Labrune a alors montré qu’il était, lui aussi, capable de frapper fort.
Logiquement, la réponse d’Aulas ne s’est pas fait attendre. Profitant de la présence des caméras de Canal+ à l’issue de la journée suivante du championnat, il rétorque en déclarant que "Vincent L. est immensément petit dans ses déclarations". A ce moment-là, il était devenu clair qu’un vrai malaise s’était installé entre les deux hommes et que sans une réelle volonté de chacun d’aplanir le différend, la situation n’allait que s’envenimer au fil du temps. Et c’est bel et bien ce qui s’est produit par la suite malgré l’illusion contraire qu’ils ont voulu donner le temps d’un diner partagé en marge de la réunion du syndicat des clubs professionnels. Un simple répit dans cette querelle avant un autre coup bas. Mi-avril, Aulas, avec la malice qui le caractérise, s’attaque au PSG mais en ciblant la Ligue et… l’OM. Il proteste publiquement contre le choix du CNOSF de réduire la sanction de Zlatan Ibrahimovic, mais il est également remonté parce que, pour une fois, l’OM fait cause commune avec le club de la capitale. "Une alliance contre-nature", comme il la décrit alors.
Aulas ne se fixe aucune limite
L’épilogue du championnat aurait pu sonner le glas de cette guéguerre entre l’OM et l’OL et inciter leurs hommes forts à tourner la page pour profiter du break et mieux se concentrer sur la campagne à venir. Mais, c’était visiblement trop leur demander, et en particulier à Aulas. Le mercato à peine ouvert, ce dernier a fait baisser encore un peu plus sa cote de popularité dans la cité phocéenne en piquant Jérémy Morel au club olympien. Devant les médias, Labrune a eu beau affirmer que cela ne lui faisait rien pour la simple raison que son joueur était en fin de contrat, mais la vérité est toute autre. L’ancien Lorientais, très apprécié par Marcelo Bielsa, était en discussions pour une prolongation de contrat et les responsables lyonnais ont sorti la carte de la séduction afin de pousser Morel à rallier Gerland. Et, comme si ce n’était pas assez pour susciter la colère du camp d’en face, Aulas a lâché la phrase suivante lors de la présentation du joueur : "c’est bien. Il (Morel) progresse par étapes. Après Lorient, il y a eu Marseille, et maintenant c’est Lyon".
Morel ne sera peut-être pas le seul joueur à quitter Marseille pour Lyon cet été. Le défenseur camerounaisNicolas Nkoulou est aussi ciblé par les vice-champions de France. Il en est même devenu l’une de leurs principales priorités du recrutement. Toutefois, sur ce coup-là, Marseille et Labrune n’ont absolument aucune intention de céder. L’international camerounais a encore un an de contrat et à Marseille, et à l'instar de Gignac, Ayew, Morel et Fanni, Marseille est disposé à le laisser filer libre la saison prochaine plutôt que de s’en séparer au profit de l’OL cette année. C'est une question d’honneur. Mais a-t-on pensé à la troisième possibilité ? Celle qui verrait Nkoulou rejoindre gratuitement les Gones en 2016. JMA, lui, y a, en tous les cas, déjà réfléchi et cette option n’est pas pour lui déplaire : "on est prêt à ne pas recruter de défenseur central si Nkoulou ne vient pas cette année", a-t-il déclaré ce lundi sur OLTV.
Au bout de compte, tout le monde est perdant
A la tête de l’OL depuis la fin des années 80, Jean-Michel Aulas est connu pour avoir toujours œuvré dans l’intérêt de son club et même les polémiques qu’il a pu créer par le passé s’inscrivaient dans ce sens. Cependant, on peut tout de même se demander si ces derniers agissements n’ont pas comme unique but de nuire à l’OM plutôt que de faire avancer son équipe. Pourquoi avoir déclaré qu’il s’intéressait à Steve Mandanda alors qu’il sait très bien que le gardien international ne jouera certainement pas dans un autre club français que l’OM ? Il y a eu aussi le transfert de Claudio Beauvue. Certes, le recrutement du buteur guingampais est une excellente opération, surtout pour un montant de 4,5M€. Mais, Lyon serait-il vraiment passé à l’offensive pour obtenir ce renfort si Marseille n’avait pas auparavant approché l’avant-centre guadeloupéen ? Pas si sûr.
Chez les supporters, on commence à se lasser de cette lutte sur fond de polémiques et de toute cette énergie dépensée alors que des dossiers plus urgents sont en attente. A Marseille, il est reproché à Labrune de ne pas avoir été aussi réactif quand son "projet Dortmund" a commencé à battre de l’aile. L’ancien président du conseil de surveillance du club a connu plus de déboires que de satisfactions depuis qu’il a pris la succession de Jean-Claude Dassier. Des erreurs ont été commises dans la gestion économique et sportive, et il n’a pas eu l’honnêteté de les reconnaitre ou de se remettre en question. Le côté ferme et insubmersible qu’il affiche dans son affrontement avec Aulas n’est peut-être qu’une manière de soigner son image. C’est bien essayé, mais il ne dupe pas grand-monde. A Marseille, il ne se passe d’ailleurs pas un jour sans qu’on l’appelle à rendre son tablier.
Concernant Aulas, il dispose toujours d’une très grosse cote de popularité auprès des fans lyonnais. Les provocations et ce souci continuel de faire le buzz, avec notamment une activité très (trop) importante sur les réseaux sociaux, n’agacent plus que les présidents des autres clubs. A force, le vase va finir par déborder, même si, lui, pense sûrement pouvoir contre-balancer avec son bilan quasi parfait en tant que président ayant beaucoup apporté à Lyon et au football français en général. S’il persiste à rétorquer au moindre tweet du jeune Kyril Louis-Dreyfus sa crédibilité va finir par en prendre un coup.
Il en va de l’intérêt du football français que de pouvoir compter sur deux belles locomotives avec des hommes forts à leur bord et qui ont d’autres préoccupations que celle de jouer à celui qui fera craquer l’autre en premier...
PSG, Blanc évoque la préparation et le mercato
L'entraîneur du PSG, Laurent Blanc, a affiché ses ambitions pour la prochaine saison et évoqué le mercato parisien.
Le Paris Saint-Germain de Laurent Blanc a retrouvé les terrains en ce début de saison. Les champions de France attaquent la nouvelle saison avec le plein d'ambition.
Interrogé sur le site officiel du club, Laurent Blanc n'a pas caché que la pré-saison était déterminante pour la suite des débats. "C’est effectivement une période importante. Faire une bonne préparation ne donne certes aucune garantie, mais en faire une mauvaise découle toujours sur une saison terne. En ce qui nous concerne, le problème est l’absence de pas mal de joueurs, car ils ont été convoqués dans leur sélection nationale respective. La grande majorité reviendra le 15 juillet puisque l’on retrouvera les internationaux européens à cette date-là. Jusqu’à cette période-là, et notamment lors du stage en Autriche, on pourra compter sur beaucoup de jeunes joueurs mais, malgré cela, on va essayer de faire la meilleure préparation possible".
"Un contexte favorable"
Le technicien a également évoqué la perspective du stage en Autriche, un lieu qu'il apprécie particulièrement. "Cela m’a toujours beaucoup plu. On y trouve de la fraîcheur, de la tranquillité et de la sérénité... Les conditions sont très bonnes. Le contexte est favorable pour bien travailler, et puis les gens nous accueillent toujours très bien. Tout cela est favorable pour bien performer, pour bien récupérer aussi, le tout en étant pas trop sollicité médiatiquement".
"Il reste du temps pour réaliser un bon mercato"
Enfin, Laurent Blanc a annoncé les objectifs de cette nouvelle campagne pour le Paris Saint-Germain. "C’est une difficulté supplémentaire. Quand un groupe a gagné comme le nôtre, il faut essayer de le motiver différemment, et aussi de le régénérer un peu. Accueillir avec nous des joueurs qui n’ont pas connu ces récents titres, qui ont cette volonté de gagner, serait une bonne chose. J’espère qu’on arrivera à faire ce que l’on veut dans ce sens-là, ce n’est pas toujours facile mais on y travaille tous les jours. On a eu une bonne nouvelle concernant le fair-play financier, on sera moins gêné que prévu, c‘est important à prendre en compte. Cela change pas mal la donne. Même si le marché a débuté, il reste encore du temps pour réaliser un bon mercato. Il y a du travail dans ce sens-là aussi donc, les journées sont bien remplies (sourires). On a été très attentifs car, avec cette décision, on était tout de même limité. On avait prévu certaines choses, on est en train de revoir tout cela différemment. On a du temps devant nous, même si la saison va vite débuter..."
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