Fierté, regrets, jeunesse: Monaco s'en souviendra
Stoppés aux portes des demi-finales, les joueurs de Monaco oscillent entre déception et fierté. Reste à savoir s’ils parviendront à repartir du bon pied en L1 pour retrouver la Ligue des champions la saison prochaine.
Par notre envoyé spécial à Monaco
«Il faudra de la patience et de l'humilité pour affronter cette équipe très forte défensivement. Il faudra jouer de manière intelligente», annonçait Massimiliano Allegri, avant le début de la double-confrontation entre «sa» Juventus et Monaco. «Je ne sais pas s'il y a un favori. Ce sera plus compliqué que contre Dortmund (en huitièmes de finale), car nous jouerons contre une équipe qui prend peu de buts», avait-il ajouté. Le coach turinois avait vu juste. Les Monégasques ont plus fait souffrir ses joueurs que le Borussia au tour précédent. Des Monégasques inconsolables après le match retour, qu’ils ont dominé de la tête et des épaules sans toutefois parvenir à faire chavirer cette muraille noire et blanche. Si ce n’est en début de seconde période, quand il y a vraiment eu le feu. Mais Gianluigi Buffon n’aura finalement jamais été chercher le ballon au fond de ses filets et le club de la Principauté a quitté la scène européenne avec des regrets. En raison du contenu des deux matches, surtout celui de mercredi, et des erreurs d’arbitrage en leur défaveur.
La Juve quasi imbattable en ce moment
Mais comme souvent face aux grands clubs italiens, dominer n’est pas gagner. C’est la leçon que des Turinois expérimentés ont rappelé aux jeunes pousses de l’ASM mercredi. «Il y a des regrets, confirme Layvin Kurzawa. On pouvait faire quelque-chose. On fait deux bons matches. C’était compliqué de faire plus au retour parce qu’à cinq derrière, ils sont costauds. Il fallait trouver la faille, trouver un moyen d’aller dans la surface pour essayer de marquer, mais on n’a pas réussi à le faire.» Kurzawa et compagnie ne sont toutefois pas les seuls à s’être cassé les dents sur la défense de la Vieille Dame, qui n’a encaissé qu’un but sur ses dix derniers matches toute compétition confondues, huit victoires, un nul (face à Monaco) et une défaite (contre Parme, 0-1), et qui compte quinze points d’avance en tête de la Serie A.
Mais comme souvent face aux grands clubs italiens, dominer n’est pas gagner. C’est la leçon que des Turinois expérimentés ont rappelé aux jeunes pousses de l’ASM mercredi. «Il y a des regrets, confirme Layvin Kurzawa. On pouvait faire quelque-chose. On fait deux bons matches. C’était compliqué de faire plus au retour parce qu’à cinq derrière, ils sont costauds. Il fallait trouver la faille, trouver un moyen d’aller dans la surface pour essayer de marquer, mais on n’a pas réussi à le faire.» Kurzawa et compagnie ne sont toutefois pas les seuls à s’être cassé les dents sur la défense de la Vieille Dame, qui n’a encaissé qu’un but sur ses dix derniers matches toute compétition confondues, huit victoires, un nul (face à Monaco) et une défaite (contre Parme, 0-1), et qui compte quinze points d’avance en tête de la Serie A.
L1- PSG : Les 4 raisons pour lesquelles le triplé national n’a plus aucune raison de lui échapper
"En France, on veut faire le triplé". Dans la foulée de l’élimination en quarts de finale de Ligue des champions par le FC Barcelone (1-3, 2-0), Nasser Al-Khelaïfi ne s’est pas appesanti sur cette sortie de route. Le président du PSG le sait : pour diffuser l’idée d’une progression de son club cette saison, il devra aller chercher les trois trophées nationaux. Un exploit jamais réalisé depuis qu’a fait son apparition au calendrier en 1995 la Coupe de la Ligue. Cette dernière déjà en poche, il reste la Ligue 1 et la Coupe de France à conquérir pour les Parisiens. Délestés de la C1, ils ont désormais toutes les cartes en main pour finir leur saison en boulet de canon.
Un programme allégé
Pas de demi-finales de Ligue des champions, cela signifie du repos pour les organismes parisiens. Enfin, seraient-ils tentés de dire, après avoir disputé au Camp Nou mardi leur 52e match officiel de la saison. En cas de qualification pour le dernier carré de la C1, les hommes de Laurent Blanc auraient continué à enchaîner les semaines à trois matches jusqu’au 16 mai. Au lieu de cela, ils bénéficieront d’un mois de mai allégé, avec cinq rencontres au programme, soit une seule par semaine. De quoi recharger les batteries pour négocier au mieux le sprint final.
Date | Compétition | Match |
25 avril | L1 (J34) | PSG - Lille |
28 avril | L1 (J32) | PSG - Metz |
1er, 2 ou 3 mai | L1 (J35) | Nantes - PSG |
8, 9 ou 10 mai | L1 (J36) | PSG - Guingamp |
16 mai | L1 (J37) | Montpellier - PSG |
23 mai | L1 (J38) | PSG - Reims |
30 mai | CdF (Finale) | Auxerre - PSG |
Une infirmerie vidée
Le paradoxe du PSG, c’est qu’il devrait retrouver un effectif au complet au moment où son calendrier va s’alléger. Absents à Barcelone, Thiago Silva etThiago Motta pourraient réintégrer le groupe dès samedi contre Lille. Au plus tard, ils feront leur retour à Nantes le week-end suivant. Après avoir dû composer avec une infirmerie pleine durant un mois d’avril démentiel, le staff parisien aura de nouveau l’embarras du choix dans les semaines à venir. Il aura ainsi l’opportunité de ménager les corps les plus usés et de relancer une concurrence quasi inexistante dans le groupe depuis trois semaines. Idéal pour le maintenir dans une dynamique positive après le coup d’arrêt européen.
Un calendrier à sa portée
Quatre matches à domicile sur ses six derniers en championnat, aucun membre du Top 6 à affronter : le PSG dispose d’un calendrier très favorable d’ici à la fin de la saison. A égalité avec Lyon au sommet de la Ligue 1, avec un match en plus à disputer, le club de la capitale a son destin au bout de ses pieds. Il sait qu’avec seize points pris sur dix-huit possibles, il sera certain d’ajouter à son palmarès un troisième titre de champion consécutif. Il sera alors temps pour les Parisiens de se focaliser sur leur finale de Coupe de France à disputer contre Auxerre le 30 mai prochain. Là encore, un adversaire largement à leur portée. Sur le papier, le triplé ressemble presque à une formalité. Mais les titres ne se gagnent pas sur le papier.
Adversaire | Classement |
Lille | 8e |
Metz | 19e |
Nantes | 10e |
Guingamp | 12e |
Montpellier | 7e |
Reims | 14e |
Une envie décuplée
C’est un fait, l’élimination à Barcelone laissera des traces dans le groupe et elle pourrait avoir des conséquences bien au-delà de la saison en cours. De là à imaginer l’effectif parisien lâcher la fin de championnat, il y a un gouffre. Avec l’expérience des cadres et leur esprit de compétition, le PSG semble à l’abri de toute baisse de régime dans l’emballage final. C’est une certitude, il saura se remobiliser pour les objectifs nationaux et l'a fait savoir dans les couloirs du Camp Nou. "Personne n’a fait le triplé en France, ce serait historique. Cela ne dépend que de nous, ce serait magnifique", soulignait Maxwell. "Le triplé motive tout le monde", confirmait Blaise Matuidi.
Dans cette optique, la fin de l’aventure européenne pourrait même devenir un mal pour un bien. Paris l’a déjà démontré dans un passé récent. Lors de la saison 2012-2013, suite à l’élimination à Barcelone en quarts de finale de la C1, les Parisiens avaient pris dix-neuf points sur les sept journées qui avaient suivi pour s’assurer la couronne nationale. Ils avaient fait beaucoup moins bien la saison passée, avec seulement dix points engrangés en six matches. Mais la course au titre était alors scellée (treize points d’avance sur Monaco au moment de l’élimination, sept sur l’OM en 2012-2013). Le triplé national, le PSG a vraiment tous les arguments pour le faire. S’il y en un qui pourrait l’empêcher de le faire, c’est lui-même. Un écueil qu’il doit savoir éviter, sous peine de remettre en cause plus en profondeur la folie des grandeurs du projet parisien.
PSG, City, Chelsea, Anzhi : être nouveau richen’est pas (toujours) une garantie de succès
Quatre ans après son rachat par QSI, où en est Paris ? Avec une équipe construite à coup de millions, le PSG a échoué pour la troisième année consécutive en quart de finale de la Ligue des champions. Au vu de la leçon infligée par le Barça (1-3, 0-2), la marche semble encore haute à franchir pour le club de la capitale. Mais les Qataris auraient tort de s'impatienter.
Dans le club des "nouveaux riches", les performances du PSG au bout de quatre ans en C1 sont tout à fait honorables, voire carrément dans le haut du panier. Seul Chelsea, en demi-finale dès la première année d'Abramovitch à la tête du club, a fait mieux. Pour les City, Monaco, ou Makhachkala, les lendemains des investissements ont été parfois douloureux. Comparaison.
Des investisseurs milliardaires
Roman Abramovitch a lancé le mouvement au début du millénaire. En juin 2003, le milliardaire russe s'offre un joujou : Chelsea. Le nouveau venu à Londres est alors à la tête d'une fortune estimée à 12 milliards d'euros. Une paille comparée au groupe d'investissements sous la houlette de Tamim benHamad Al Thani qui achètera quelques années plus tard le PSG (mai 2011). QSI aurait ainsi plus d'une centaine de milliards d'actifs. A ces niveaux-là, on ne compte même plus.
Les autres propriétaires :
- Manchester City : Mansour bin Zayed Al Nahyan - Groupe uni d'Abou Dabi (septembre 2008)
- Anzhi Makhachkala : Suleyman Kerimov (janvier 2011)
- Monaco : Dmitri Rybolovlev (décembre 2011)
Une ambition démesurée
Ils ont tous un même objectif, triompher sur la scène nationale, s'inscrire dans la durée sur le plan continental. L'objectif ultime est bien sûr de gagner une Ligue des champions. Parfois le but est avoué, d'autres fois non. Ainsi les nouveaux propriétaires de City déclarent en conférence de presse quand ils reprennent le club : "Notre but est très simple, faire de Manchester City le plus grand club du Championnat d'Angleterre." Tout simplement, on vous dit.Côté parisien, l'ambition des premières années est également affichée par Nasser al-Khelaïfi dans les colonnes de L'Equipe. Il se situe au niveau européen." Notre objectif est d'abord de participer à chaque Ligue des Champions dès 2012. Ensuite, à partir de 2015, on aspire à jouer un rôle majeur dans cette compétition. Mais la priorité sera d’être chaque année en C1."
Construire une équipe avec des millions
Pastore (PSG, 2011, 42 millions d'euros), Robinho (City, 2008, 43 millions),Falcao (AS Monaco, 2013, 60 millions), Didier Drogba (Chelsea, 2004, 37 millions) ou encore Samuel Eto'o (Anzhi, 2011, 27 millions). Cinq noms, cinq joueurs qui incarnent tous le commencement de l'aventure pour le club fraîchement racheté.Dans tous les cas, des tops joueurs (ou du moins l'ont-ils été un jour). Le nouveau propriétaire doit d'ailleurs ouvrir largement son portefeuille pour dégoter la perle rare. Dans certains cas, le salaire est juste démentiel. On parle bien sûr de Samuel Eto'o dont les émoluments atteignent des sommets : le Camerounais touchait 20 millions d'euros par saison lors de sa parenthèse russe.- En deux ans, les clubs dépensent sans compter sur le marché des transferts. Ils achètent des perles que tout le monde s'arrachent ou parviennent à recruter des leaders. On oublie les bonnes affaires, tout se paye cash et au prix fort. Découvrez ci-dessous le montant des sommes dépensées la première année puis la deuxième année par les cinq clubs (Les chiffres son tirés du site transfermarkt.com).
- Chelsea : 167 + 161 = 328 millions d'euros
- Manchester City : 157 + 147 = 304 millions d'euros
- PSG : 107 + 150 = 257 millions d'euros
- Anzhi Makhachkala* : 84 + 68 = 152 millions d'euros
- AS Monaco* : 25 + 177,7 = 202,7 millions d'euros
*On ne considère pas les transferts du premier mercato d'hiverDeux ans après, stop ou encore
Si les histoires entre les équipes se mêlent lors des deux premières années, leurs destins se séparent au-delà de cet horizon. Il y a celles où les investissements ne semblent jamais s'arrêter et les autres.- Chelsea, City, Paris : le puits sans fond
Il se murmure qu’en cumulé, Abramovitch aurait lâché plus d'un milliard d'euros pour renforcer Chelsea. Un chiffre astronomique mais qui est tout à fait plausible si l'on regarde les montants des transferts. Depuis douze ans, les achats sur une saison dépassent très régulièrement les 100 millions d'euros. Le constat est le même pour City… et il serait identique pour le PSG si les sanctions du fair-play financier n'étaient pas venues freiner la folie des grandeurs parisienne. Elles ont aussi calmé Manchester City, dont le robinet s'est légèrement fermé. Côté Chelsea, le club est désormais obligé de vendre gros s'il veut acheter (départs de Juan Mata et Kevin De Bruyne à l'été 2014).- Monaco, Anzhi Makhachkala : des lendemains difficiles
Il y a des signes qui ne trompent pas et qui montrent que les finances vont mal. La troisième année est celle de la vente, que ce soit pour le club français ou pour le club russe. Au revoir James Rodriguez et Falcao, l'ASM récupère 94 millions d'euros. L'Anzhi, lui, vend tout (au sens propre du terme) et récupère 150 millions.Mais la comparaison s'arrête là entre les deux clubs. Makhachkala s'écroule complètement, l'actionnaire majoritaire stoppe tous ses investissements, l'équipe finit en deuxième division. Côté monégasque, la baisse d'investissement n'atteint pas la bérézina russe et le club peut compter sur un centre de formation efficace et quelques recrutements judicieux pour se maintenir à un haut niveau. Le bilan en Europe au bout de quatre ans
1ère année 2ème année 3ème année 4ème année Chelsea C1 : 1/2 finale C1 : 1/2 finale C1 : 1/8es de finale C1 : 1/2 finale Manchester City C3 : 1/4 de finale -- C3 : 1/8es de finale C1 : phase de groupes - C3 : 1/8e de finale PSG C3 : phase de groupes C1 : 1/4 de finale C1 : 1/4 de finale C1 : 1/4 de finale AS Monaco -- -- C1 : 1/4 de finale ?? Anzhi Makhachkala -- C3 : 1/16es de finale C3 : 1/16es de finale -- Avec ses trois quarts de finale consécutifs en quatre ans, le PSG est très loin d'être ridicule (Monaco également). Il fait bien mieux que City qui, lors des quatre premières années n'a jamais passé les poules en C1 et depuis n'a jamais joué mieux que les huitièmes de finale. Seul Chelsea a eu un parcours plus abouti. Cerise sur le gâteau, les Blues ont réussi à décrocher la coupe aux grandes oreilles (2012). L'attente pour Abramovitch a été longue, elle a été finalement récompensée au bout de neuf années. Nasser al-Khelaifi a lui annoncé en 2013 après l'élimination face à Barcelone : "L’objectif, c’est de la gagner dans les cinq ans qui viennent." Si son vœu se réalise, Paris ferait mieux que Chelsea.
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