Au stade, les supporters de foot sont censés vibrer. Parfois, le nom de l'enceinte elle-même les transcende. Et dans d'autres cas, on serait plus proche de l'effet contraire. Les possibilités sont multiples et valent le coup. Tour d'horizon.
Les ravages du naming
Cette technique marketing vient de mettre le pied en France, et a fait de Bordeaux sa dernière victime. Le nom du nouveau stade a été officialisé tout récemment, accrochez-vous : le Matmut Stadium. Wouah, ça sent la grosse ambiance, la passion et surtout, c’est un nom qui claque ! Evidemment, non... On rigole. Et on compatit avec les supporters bordelais. Le phénomène prend beaucoup plus d’ampleur de l’autre côté du Rhin. Nos amis allemands sont habitués à cette pratique et pendant que certains s’en sortent pas mal, d’autres souffrent. Pour un Stuttgart qui évolue au Mercedes-Benz Stadium ou un Bayern Muncih qui joue à l’Allianz Arena, combien de malheureux ?Augsbourg joue au WWK Arena. Rien que le dire demande un effort et écorche la langue.
Cologne n’a guère plus de chance avec son RheinEnergieStadion. Un savant mélange de localisation (Rhin), d’activité industrielle (énergie) et de précision basique (stade) pour un mot à rallonge typiquement allemand. Parfois, le destin s’acharne sur les petits clubs, parfois ces derniers le provoquent également. Comme Greuter Furth qui renomma son stade en 2010, alors appelé Playmobil Stadion, en... Trolli Arena. Une marque locale de bonbons et chewing-gums. Pionniers du genre, les Américains ont évolué et changé quelques noms bien ridicules (comme le Pizza Hut du FC Dallas jusqu’en 2012). Mais il reste le Gillette Stadium des New England Revolution, présents en MLS.
Les traductions peu glorieuses
Promu en Premier League, Watford reçoit fièrement ses adversaires au Vicarage Road. En français, "Route du presbytère". Pas sûr que ça colle bien avec l’ambiance bruyante d’un stade, mais bon... West Bromwich Albion évolue, lui, au stade The Hawthorns, c’est-à-dire "Les Aubépines". Voilà voilà. Par peur de paraître ridicule et trop en-dedans, certains en rajoutent.
A Leicester, cela nous donne le King Power Stadium. Si avec ça, les mecs en face ne flanchent pas en rentrant sur la pelouse ! Plus surprenant et malheureux,Tottenham intègre cette liste. Son très beau White Hart Lane en version originale donne "L’Allée du cerf blanc" dans notre chère langue française. Dur. Nos voisins hollandais et espagnols placent également un représentant. Le magnifique stade De Kuip pour le Feyenoord Rotterdam, soit "La Cuvette"... Et à Santander, El Sardinero. Comprenez "Le Sardinier". Poum, ça calme hein.
A Leicester, cela nous donne le King Power Stadium. Si avec ça, les mecs en face ne flanchent pas en rentrant sur la pelouse ! Plus surprenant et malheureux,Tottenham intègre cette liste. Son très beau White Hart Lane en version originale donne "L’Allée du cerf blanc" dans notre chère langue française. Dur. Nos voisins hollandais et espagnols placent également un représentant. Le magnifique stade De Kuip pour le Feyenoord Rotterdam, soit "La Cuvette"... Et à Santander, El Sardinero. Comprenez "Le Sardinier". Poum, ça calme hein.
Les noms qui évoquent des choses farfelues
Aaah Guingamp, avec son stade de Roudourou. On dirait un bébé qui prononce ses premiers gazouillements ! Et le stade Marcel-Picot de Nancy, qui sonne bien la France à l’ancienne. Ou encore le stade Francis Le Blé de Brest, que l’on pourrait confondre avec un mafieux belge des années 70/80.
Le foot, on s'en fout
Parfois, il est facile de deviner quel sport passionne une ville. Ou celui qui ne la passionne pas. A Toulouse par exemple, le stade où se produisent les joueurs d’Olivier Sadran se nomme le Stadium Municipal. Bon, aucune motivation, clairement. On conclut avec un regret, un nom de stade qu’on aurait aimé placer ici. Alors, pour le citer et en souvenir du bon temps, rappelons-nous ensemble que le Strum Graz (Autriche) avait baptisé son stade l'Arnold Schwarzenegger Stadium de 1995 à 2005.
Lucas Silva, découverte imminente
C'est ce soir à la MMArena du Mans que la nouvelle recrue de l'OM, Lucas Silva, entre en piste. Le talentueux milieu de terrain va affronter les Bleuets avec la sélection espoir brésilienne.
Il ne fait guère de doutes que la plupart des supporters marseillais, ce mardi soir, auront les yeux rivés sur leur téléviseur aux alentours de 21h pour suivre la rencontre amicale entre les Espoirs français et brésiliens. Bien sûr, pour eux, il y a leur latéral gauche Benjamin Mendy et ses centres au cordeau à admirer. Mais ils auront surtout l’occasion de découvrir l’une de leurs dernières recrues de l’intersaison, en la personne de Lucas Silva.
Le Brésilien de 22 ans, prêté par le Real Madrid dans les derniers jours du mercato, éveille la curiosité autant qu’il suscite l’espoir à Marseille. Il est vrai que la réputation de crack qui le précède n’est pas usurpée : pièce maîtresse du milieu de terrain de Cruzeiro, double champion du Brésil en 2013 et 2014, vainqueur du Tournoi de Toulon face à la France, Lucas Silva a été arraché la saison passée par le Real Madrid. Et on ne signe pas un contrat longue durée avec la Casa Blanca sur un malentendu.
Malgré un faible temps de jeu dans un secteur, le milieu de terrain, où la concurrence est exacerbée au Real (9 matches), Lucas Silva a montré ses atouts. À commencer par sa qualité de passe et sa vision du jeu. Le Brésilien est un milieu récupérateur (voire relayeur), plus à l’aise dans un rôle de sentinelle avec tout le jeu face à lui. C’est d’ailleurs dans cette position qu’il évoluait (et qu’il donnait le meilleur de lui-même) au Cruzeiro. Il est aussi doté d’une frappe moyenne distance très appréciable du pied droit.
Adoubé par Juninho
Fan de Juninho Pernambucano, il a déjà avoué à la télé brésilienne s’inspirer du jeu et de la manière de frapper de l’ancien milieu de terrain de l’OL. Ça tombe bien, car «Juni» l’a lui aussi bien à l’oeil. En fin de saison dernière, il nous avait prédit que Lucas Silva était incontestablement le joueur à suivre parmi tous ceux évoluant au Brésil.
Son ancien coéquipier Cris, actuellement entraîneur des U17 lyonnais, ne tarit pas non plus d’éloges envers le néo-Marseillais : «Lucas Silva ne fait pas que défendre, tacler. Il sait faire, mais il apporte beaucoup au milieu, a déclaré l’ex-défenseur international dans le journal La Provence récemment. Au Brésil, on lui voit un bel avenir. Il y a un an, c’était l’un des jeunes que l’on voyait très vite intégrer l’équipe nationale. Il a perdu un peu de temps au Real. En montrant son talent à Marseille, il va devenir international».
Dunga, le sélectionneur auriverde, a bien Lucas Silva dans ses petits papiers, même s’il ne l’a jamais appelé en Seleção. Pour lui, il a même un plan : en faire son maître à jouer lors des Jeux Olympique de Rio de Janeiro, l’été prochain. L’avenir du milieu de terrain de l’OM avec le maillot jaune semble donc tout tracé. Mais il passe d’abord par une belle performance ce soir face aux Bleuets. Puis par une saison pleine sous le maillot ciel et blanc marseillais.
INSOLITE
Les grosses têtes du foot
En cette journée internationale de l'alphabétisation, FF.fr a sélectionné quelques-unes des plus grosses têtes du foot en activité. Et certains sont parfois bien éloignés des stéréotypes du parfait intello ou du parfait footballeur, c'est selon.
Juan Mata
Le champion d’Europe et du monde espagnol de Manchester United a la tête bien pleine. Des études de journalisme à l'Université Polytechnique de Madrid, une maîtrise d’anglais brillamment décrochée moins d'un an après son arrivée à Londres et l’obtention de deux diplômes par correspondance, un de marketing et un d’éducation physique. Sans oublier qu’à côté de son lit traînent des bouquins de Jorge Luis Borges, Paul Auster, J.D Salinger ou encore Charles Bukowski. Et un joueur de foot qui lit ce bon vieux Chinaski, ça n’a définitivement pas de prix.
Giorgio Chiellini
Celui qui se depuis plusieurs années désormais se fait appeler «Dottore». Depuis juillet 2010, le défenseur international italien de la Juventus, qui s’intéresse de près au monde de la finance, est titulaire d’une licence en Économie et Commerce décrochée à l'Université de Turin avec une note finale de 109 sur 110…
Guglielmo Stendardo
Passé pro en 1997, le Napolitain de naissance se lance dans des études au début des années 2000 et parvient à obtenir une licence de droit en 2008. Mais ce n’est pas tout. Deux ans après, le défenseur passé brièvement par la Juve et qui défend actuellement les couleurs de l’Atalanta Bergame se spécialise en jurisprudence, écrit un mémoire intitulé «La responsabilité du sportif et le dopage», et décroche une note de 108 sur 110 à l’examen terminal. En 2012, il sèche même un match de Coupe d’Italie pour passer la partie écrite du concours d’avocat. Il n’est pas admis mais revient plus déterminé que jamais un an plus tard et finit par être reçu au concours du barreau italien.
Nigel De Jong
La brute peut également être un bon garçon, qui écoute sagement sa maman. «Ma mère m'a toujours dit qu'il y avait deux choses importantes dans la vie : la famille et l'éducation», confiait le Néerlandais au Guardian en 2009. C’est donc en partie pour faire plaisir à celle qui l’a mis au monde qu’il a décroché une licence d’économie. Mais pas que. «Même lorsque que j'étais un enfant, j'étais intrigué par l'aspect financier de la vie et quand j'ai rejoint l'Ajax, j'ai toujours su que j'aurais besoin de quelque chose d'autre. Il existe des exemples de joueurs qui font faillite et n'ont pas de diplôme pour rebondir. (…) Le plus important pour moi était de finir mes études avant de voir de ce que le football pourrait me réserver.» Résultat : aujourd’hui, le milieu de terrain ne fait pas que dans la boucherie puisqu’il est patron d’une boîte de préparation automobile.
Simon Mignolet
Le gardien belge de Liverpool parle anglais, français, allemand et néerlandais. Couramment. Et avant son départ pour la Premier League, Mignolet a obtenu une licence de Sciences Politiques à l’université de Louvain, après avoir hésité à se diriger vers la kinésithérapie.
Bonus : Jimmy Adjovi-Boco
On ne pouvait pas boucler ce sujet sans y ajouter une grosse tête qui a raccroché. L’évidence votait Socrates. Mais le contre-pied a trouvé le Béninois, mythique joueur de la D1 des 90’s puis fer de lance du projet Diambars au Sénégal. Au terme de sa carrière, l’ancien défenseur du RC Lens, qui désire étudier la gestion, la finance, le marketing et la communication, s’inscrit à l’École supérieure de commerce de Lille (désormais SKEMA Business School) et décroche son diplôme en 2001 après avoir emprunté un cursus en formation continue.
Les 5 dernières infos à retenir
Ibra titulaire avec la Suède
Remis de sa blessure au dos contractée samedi contre la Russie (0-1), et qui l'avait obligé à sortir à la mi-temps, Zlatan Ibrahimovic sera titulaire ce mardi soir (20h45) avec l'équipe de Suède face à l'Autriche, selon la Fédération suédoise.
Pour Rummenigge, «Platini sera un bon président de la FIFA»
Karl-Heinz Rummenigge, le directeur général du Bayern Munich, a son favori pour la présidence de la FIFA. Et celui-ci se nomme Michel Platini. «Quand il sera élu, Platini sera un bon président de la FIFA. Nous avons eu de bonnes relations dans le passé avec l'UEFA et surtout avec Platini», a lâché celui qui est également président de l'Association européenne des clubs.
Drissa Diakité à Tours
Libre depuis la fin de son contrat avec Bastia, en juin dernier, Drissa Diakité (30 ans) s'est engagé avec Tours ce mardi. Le défenseur malien aux 45 sélections a signé un bail de deux saisons. Il a notamment été champion de Grèce en 2013 avec l'Olympiakos.
Costinel Gugu au Havre
Mis à l'essai depuis le 25 août, le défenseur central roumain Costinel Gugu (23 ans) a convaincu les dirigeants du Havre. Le joueur, qui évoluait à Targu Mures, s'est engagé ce mardi pour une saison, plus une en option.
West Brom : Berahino a repris l'entraînement
Fâché de ne pas avoir pu rejoindre Tottenham, qui avait fait quatre offres en fin de mercato, toutes refusées par West Brom, Saido Berahino avait annoncé qu'il ne jouerait plus pour son club. L'international Espoirs anglais de 22 ans a finalement repris l'entraînement ce mardi.
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