quinta-feira, 3 de setembro de 2015

LIGUE 1 -UCPF: pourquoi la Ligue 1 a demandé le divorce

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UCPF: pourquoi la Ligue 1 a demandé le divorce

Ce matin, le Conseil d’Etat examinait le référé déposé par la Ligue de football contre la FFF, dans le dossier des « deux montées / deux descentes » entre L1 et L2. En filigrane, la crise de gouvernance que traverse le foot français, à l’issue de laquelle le paysage sera totalement bouleversé. Voici ce que la Ligue 1 dirait de l’affaire, si elle pouvait parler…


“Dans l’affaire, Jean-Pierre Louvel a joué un rôle de détonateur, en négatif. A mes yeux, l’ancien patron du Havre AC est responsable d’avoir transformé insidieusement l’UCPF en syndicat des clubs deLigue 2. Dommage car à l’origine, il était reconnu pour ses qualités de diplomate, sa neutralité. 
Comment en est-il arrivé là? Je ne vois qu’une seule explication: Louvel a été, profondément, perturbé par l’affaire Maillol, qui l’a mené en bateau pendant des mois avec son dossier bidon de reprise du HAC. Au niveau local, sa crédibilité en a pris un coup, comme son amour-propre. L’homme a perdu pied. Quand il s’est ressaisi, il s’est radicalisé. 
A partir du printemps 2015, Monsieur Loyal s’est mué en autocrate, prenant les décisions en petit comité, cachant les PV de séances aux dirigeants des grands clubs. A l’assemblée de l’UCPF au mois d’avril, Louvel manœuvre pour rassembler sous sa bannière les clubs de L2. 
Au sein des instances de la LFP, chaque club de L1 pèse pour trois voix, contre deux pour ceux de L2. La L1 au complet “pèse” 60% des voix contre 40% pour la L2. Le calcul de Louvel est simple : s’il parvient à unifier la L2 et à rallier au moins quatre clubs de L1 à sa cause, il fera basculer l’UCPF du côté des « petits ».
Sur l’affaire des montées et descentes, j’étais prête à attendre une saison de plus. Or, le 18 juin, lors d’un Conseil d’administration de la LFP, Louvel adopte une attitude menaçante. Il affirme avoir derrière lui dix-neuf clubs de L2, plus cinq de L1, soit 53% des voix. Je m’insurge. Comment Louvel et son allié Claude Michy, président de Clermont (L2), peuvent-ils prétendre imposer leurs vues auPSG, à l’OM où à l’Olympique lyonnais ?
Dès lors, dans le sillage de Jean-Michel Aulas, je décide de réagir. Chaque dirigeant de L1 est invité à se positionner sur la question des deux montées et deux descentes dès 2015-16. Le verdict est sans appel : dix-neuf d’entre nous se prononcent pour, soit 57% des voix. Guingamp, seul, se prononce contre.
Le 8 juillet, le CA de la Ligue est houleux. Jean-Michel Aulas annonce alors qu’il quitte l’UCPF. Sans son membre le plus influent, le syndicat est fragilisé. De son côté, Jean-Pierre Louvel se fend d’une démission à la Blatter : “je démissionne, mais pas tout de suite, le temps d’organiser les prochaines élections”. En faisant ça, Louvel tue l’UCPF.
Le divorce est dès lors inévitable entre L1 et L2. Dans mon camp, certains tentent de calmer Aulas. Sur les conseil de mes avocats, j’opte pour une stratégie de démission collective de l’UCPF. Juste avant que le Conseil d’Etat ne se prononce sur le référé formulé par la LFP contre l’annulation, par la FFF, du principe des deux montées et descentes entre L1 et L2 dès 2015-16. 
Puis je décide de créer un vrai syndicat de la Ligue 1, qui jettera les bases d’une future Premier League à la française. Ce n’est pas une action dirigée contre la Ligue 2. C’est un plan pour la Ligue 1. Elle et moi, nous n’avons ni les mêmes intérêts, ni les mêmes objectifs. Quoi de commun entre PSG et Clermont ? C’est dans un premier temps une démarche purement juridique. Je créé un parti politique pour devenir majoritaire, prendre le pouvoir et faire avancer les choses.
Le foot français, c’est la IVe république. Il faut que ça change ! Mes clubs ont lâché du lest en permanence sous l’influence de Frédéric Thiriez: sur les 75%, sur le numéro d’affiliation, sur le championnat des réserves pros. Ils se sont fait avoir sur toute la ligne ! Cette époque est révolue. Je n’aurai pas gain de cause tout de suite. Ça prendra deux ou trois ans pour arriver à mes fins mais je veux faire bouger les lignes. 
Je veux donner une dimension entrepreneuriale à notre football, sortir de la dimension politicienne. Pour l’instant, Frédéric Thiriez est très content du système. Il tire les ficelles. Mais il n’a toujours pas compris qu’il aura très vite en face de lui une force à laquelle il devra se plier. Je veux arriver en position de force aux prochaines élections à la Ligue, en 2016. 
D’abord, travailler sur un programme commun. Ensuite, choisir les hommes. Je choisirai mon candidat ! Quelqu’un qui puisse présider aux changements juridiques nécessaires pour mener ma réforme à bien. Pas quelqu’un qui est là depuis 25 ans, qui est désormais un obstacle à l’évolution du football.
Ma démarche est brutale ? Il y a encore un mois, je n’étais pas sur cette ligne. Mais en face, ils ont commis l’erreur de trop. Il faut un sacré culot pour penser dicter sa loi à Jean-Michel Aulas, Vincent Labrune ou Nasser Al-Khelaïfi. Aux médias comme au monde du foot, ils ont essayé de vendre une fausse image de moi, de nous. Celle d’une bande d’égoïstes, désireux de s’accaparer les droits TV dans le cadre d’une L1 toujours plus fermée.
Dix-huit ou vingt clubs ? Le choix n’est pas fait. Pour l’instant, c’est une question secondaire. Avant, il faudra penser aux effets sur les clubs qui descendent. Peut-être mettre en place un principe de parachutes dorés comme en Angleterre où pendant quatre ans, chaque relégué touche des droits supérieurs à ceux des autres clubs de D2, pour amortir le choc économique d’une relégation.
Mais nous n’en sommes pas là. Je ne veux pas tuer la Ligue 2. Je n’entends même pas modifier à mon avantage la répartition des droits TV. La L2 a ses propres besoins, son utilité; elle produit les joueurs que je lui achète, son écosystème doit être préservé. De même, nous devons veiller à notre relation avec les diffuseurs, nos premiers clients. Est-ce qu’on se comporte avec eux comme avec nos premiers clients? La réponse est non.
Le chantier est énorme. Tout cela prendra du temps. Mais le changement est en marche. Plus rien ne sera comme avant…”    
La Ligue 1

Matches amicaux - Valbuena est indispensable aux Bleus mais pas de la même façon qu’à Lyon

ÉQUIPE DE FRANCE - Revenu en France cet été, Mathieu Valbuena évolue en 10 axial à la pointe du losange lyonnaise. Un positionnement qui n'est pas transposable aux Bleus. Voici pourquoi.


Après une saison en RussieMathieu Valbuena a fait son retour en Ligue 1. L’Euro 2016 a forcément pesé lourd dans cette décision. De retour sous les feux des projecteurs français, le néo-Lyonnais a évidemment bien plus de chances de défendre et le statut qu’il a acquis dans le groupe France de Didier Deschamps. Jouer la Ligue des Champions avec l’OL sera un plus indéniable. Mais au-delà de ces considérations individuelles, le sélectionneur peut-il s’inspirer de l’animation offensive lyonnaise et de ce que fait Valbuena à Lyon pour le transposer à l’équipe de France ?
A Lyon comme en bleu ?
Quel que soit le système dans lequel il doit évoluer, Mathieu Valbuena récite toujours la même partition. Qu’il soit sur l’aile droite en équipe de France ou dans l’axe derrière deux attaquants avec l’Olympique Lyonnais, le natif de Blanquefort bénéficie toujours de la même liberté de mouvement. Son jeu le pousse à demander le ballon dans les pieds et à travailler dans les petits espaces. Très souvent, il dézone et se dirige sur les côtés afin de combiner avec ses partenaires (latéraux, milieux de terrain, attaquants).






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Avec lui, peut-être encore plus qu’avec d’autres, le système n’est pas figé. Ce sont ses déplacements dans l’entrejeu qui vont dicter ceux des partenaires qui l’entourent. Parfois énervant pour ses touches de balle à répétition, il est dépendant des mouvements de ses partenaires. Ces derniers mois, à chacune de ses sorties avec l’équipe de France, Valbuena était le joueur autour duquel le jeu se posait. Le rythme était plus lent, les actions plus construites. Celles-ci aboutissaient généralement à des décalages sur les ailes, grâce aux montées des latéraux ou aux prises d’initiatives des milieux, qui apportaient la verticalité dans le dernier tiers.
L’équipe de France s’est ainsi déjà retrouvé en 4-4-2 losange. Valbuena évoluait en position de meneur de jeu, derrière Benzema et Griezmann, travaillant en bleu de la même façon qu’à Lyon depuis son arrivée. L’équipe de France se heurtait toutefois aux mêmes problèmes que l’OL en ce début de saison : elle souffrait de l’apport insuffisant de ses latéraux pour bien finir les actions et dépendait surtout des courses verticales de Pogba ou Matuidi pour offrir le changement de rythme nécessaire dans les 30 derniers mètres.

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