quinta-feira, 1 de setembro de 2016

La Belgique et l'Espagne en quête d'un vent nouveau

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La Belgique et l'Espagne, sorties meurtries de l'Euro-2016, entament une nouvelle ère, en quête d'un vent nouveau et guidées par de nouveaux sélectionneurs, jeudi en match amical à Bruxelles.
Les Diables Rouges attendaient mieux que cette défaite en quarts de finale face au pays de Galles. Marc Wilmots n'y a pas résisté. Malgré un très bon bilan en quatre ans à la tête de la sélection (quarts de finale au Mondial et à l'Euro et une place de N.1 au classement Fifa), le Belge a cédé son poste à... l'Espagnol Roberto Martinez.
L'ancien coach d'Everton a conservé le même groupe de joueurs, confirmant que les Courtois, Hazard et autres De Bruyne resteraient les cadres de l'équipe.
La Fédération belge attend de son nouvel entraîneur qu'il mette en place une véritable stratégie offensive.
Martinez a promis de jouer "à l'espagnole", avec un jeu basé sur la possession, qui devrait convenir aux qualités techniques des joueurs belges.
Et pour y parvenir, le nouveau sélectionneur a pris une décision spectaculaire en intégrantThierry Henry dans son staff.
L'ancien buteur des Bleus sera donc chargé de rendre les attaquants belges plus efficaces. Venu gratuitement (il reversera son salaire à des œuvres), l'ancien attaquant d'Arsenal estime que "ces joueurs peuvent écrire l'histoire", c'est-à-dire remporter le Mondial 2018.
Le Français a d'emblée séduit les joueurs, notamment les attaquants Romelu Lukaku ou Mitchy Batshuayi, "impressionnés" lors des premiers entraînements.
Martinez "souhaite voir des joueurs impliqués, fiers de jouer pour leur pays" et ajoute que le résultat de jeudi importe peu. Ce premier match sera toutefois un révélateur.
En Espagne aussi, une nouvelle ère a débuté. Une page s'est tournée pour la "Roja", qui a dominé la planète football avec un triplé Euro-Mondial-Euro entre 2008 et 2012, avant de perdre coup sur coup sa couronne mondiale en 2014 et son sceptre européen cet été.
Dès sa première liste, le nouveau sélectionneur Julen Lopetegui a tenté d'aérer la maison, que l'on disait trop renfermée pendant les huit années de mandat de Vicente del Bosque (2008-2016). Sa décision la plus retentissante? Écarter l'emblématique gardien et capitaine Iker Casillas (35 ans), recordman des apparitions sous le maillot espagnol avec 167 sélections.
Même si Lopetegui a assuré qu'il ne fermait pas définitivement la porte à "San Iker", il a fait savoir que son gardien N.1 serait le jeune David de Gea (25 ans), qui avait relégué Casillas sur le banc à l'Euro 2016. Et plusieurs autres joueurs majeurs n'ont pas été rappelés après un Euro 2016 achevé en huitièmes de finale (défaite 2-0 contre l'Italie): Pedro Rodriguez, Cesc Fabregas...
"Évidemment, c'est bizarre d'avoir un rassemblement sans y voir Iker Casillas mais toutes les opinions sont respectables et c'est une décision à la fois du joueur et du nouvel entraîneur. Une nouvelle ère commence, une nouvelle époque avec un changement radical", a résumé le défenseur Sergio Ramos.
A l'évidence, Lopetegui a fait le choix de la jeunesse, lui l'ancien sélectionneur des Espoirs vainqueurs de l'Euro-2013 des moins de 21 ans avec des joueurs comme Thiago Alcantara, Koke ou Alvaro Morata, qu'il a rappelés chez les A.
Il devrait confier les clés de la "Roja" à cette nouvelle vague: lors d'une première mise en place à l'entraînement lundi, la presse espagnole a rapporté que le sélectionneur avait aligné dans l'entre-jeu le meneur Thiago Alcantara (Bayern Munich) et le milieu tout-terrain Saul Niguez (Atletico), âgés respectivement de 25 ans et 21 ans.
Quant à l'identité de jeu, elle est trop profondément implantée dans l'ADN des joueurs espagnols pour en changer. Le "toque", ou "tiqui-taca", jeu au sol fait de répétition de passes courtes, devrait rester le credo indépassable de l'Espagne.
Mais seuls les résultats pourront donner à Lopetegui la tranquillité et le temps nécessaires pour apporter sa touche personnelle, en particulier dans un groupe de qualifications pour le Mondial 2018 très relevé où figure notamment l'Italie.
Et tout le défi de Lopetegui sera de rendre l'Espagne moins prévisible, en évitant l'écueil d'une possession de balle stérile.

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