quarta-feira, 31 de dezembro de 2014

DES FICELLES POUR ENDIGUER LES DETTES DE LA LIGUE 1

   

  

DES FICELLES POUR ENDIGUER LES DETTES DE LA LIGUE 1


Foot. Les clubs français exsangues
sont contraints de chercher
des solutions sportives  pour
arrêter de perdre des millions d’euros.







Quelque 200 millions d’euros de déficit cumulés pour les clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 : ce chiffre, rapporté par le quotidien l’Equipe en octobre, raconte un paysage footballistique hexagonal dévasté, traînant comme un boulet les contrats des joueurs en cours et ayant fini de croire - à quelques exceptions près - que les stades de nouvelles générations vont leur rapporter la quinzaine de millions espérés quand la décision de les construire fut prise. Moins ou pas d’argent : que faire ? Le première partie du championnat de L1, qui s’est achevée dimanche par un titre (honorifique) de champion d’automne pour l’OM et un extravagant carton de l’Olympique lyonnais (5-0) au stade Chaban-Delmas de Bordeaux, a donné de nombreuses pistes.


Réinventer le rôle du coach
C’est l’option marseillaise, qui a confié les clés du camion à l’Argentin Marcelo Bielsa alors que le club phocéen voyait filer son meilleur joueur (Mathieu Valbuena) au Dynamo Moscou. Un Bielsa qui a eu une idée étrange, bien aidé par une image - soigneusement entretenue - de type renfermé et sanguin obsédé par les choses du football, ses stars ne s’y frottant pas : les mettre au boulot, et envoyer en vacance anticipée son plus brillant élément depuis le début de saison (Dimitri Payet) parce que ses entraînements manquent d’intensité.
Curieux, quand même, qu’il faille aller chercher en Argentine un type méticuleux, qui expédie quotidiennement tous les joueurs sur une balance ou qu’il leur fait travailler le jeu de tête, «la marque Bielsa» comme a osé l’affirmer l’attaquant André-Pierre Gignac après un match. Occuper les joueurs avec le foot et rien d’autre : une révolution. Bah si.
Regarder une deuxième fois ses joueurs
C’est l’option du FC Nantes, frappé d’une interdiction de recrutement depuis 2013 et la condamnation qui a suivi le transfert illicite d’Ismaël Bangoura. On insiste avec Jordan Veretout ou Alejandro Bedoya, qui restaient sur une première saison en Ligue 1 médiocre, on ressuscite Johan Audel, donné perdu pour le football avec ses cinq matchs en trois saisons à Stuttgart (Allemagne) ou on va rechercher un ancien magasinier de la boutique du Paris-SG infoutu de mettre le moindre but (fâcheux pour un attaquant) à Luçon en National (3e échelon), Yacine Bammou. Pour une 7e place pas cher payée à la trêve, arbitrage défavorable et penalty ratés inclus.
Se souvenir qu’on a un centre de formation
Même Hubert Fournier, entraîneur lyonnais depuis août, s’est lancé après la victoire de dimanche (5-0) à Bordeaux : «Le titre n’est pas tabou. Il est dédié au Paris-SG, mais s’ils n’en veulent pas, il y aura quelqu’un pour le prendre.» Une ambition qui doit être mise en regard avec l’efficacité démoniaque d’Alexandre Lacazette (17 buts et 5 passes décisives, pourvu que ça dure) et un fait, ahurissant dans un sport aussi mondialisé : dix des quatorze joueurs qui se sont imposés à Bordeaux ont été formés par l’OL, dont les sept joueurs les plus offensifs.
Ce qui donne à l’œil une impression d’unicité technique, comme si un ADN commun - joueurs de petites tailles, rapides, plus vifs encore, amour du «petit ballon» (jeu court, une-deux) - les liait depuis des années. Une option spectaculaire et plus encore émouvante, d’autant que la mort programmée de ce groupe - l’Olympique lyonnais doit vendre pour éponger son déficit, 137 millions d’euros sur cinq ans pour la holding OL Groupe - n’échappe à personne.
Donner du temps de jeu à des éléments venus du centre, le RC Lens y a été également contraint faute de voir son actionnaire azerbaïdjanais financer le recrutement - et, à partir de janvier 2015, les payes des salariés : bingo, la bande de gamins (Dimitri Cavaré, Jean-Philippe Gbamin, Lalaina Nomenjanahary, Benjamin Bourigeaud) ont fait souffler un vent de délire sur la Ligue 1.
Engueuler ses joueurs par voie de presse
Bon, ça, on témoigne, c’est tous les week-ends à l’issue d’un match de Ligue 1 sur deux. Le coach bordelais Willy Sagnol fut le dernier en date. Mais ça ne marche pas. Ce serait trop simple.

Nenhum comentário:

Postar um comentário