JOURNÉE 35 Ligue 1 : Reims, Jean-Michel Aulas, Abou Diaby, le debrief de France Football

Il y a eu 25 buts marqués (en huit matches joués), 30 cartons jaunes et 4 rouges distribués. Mais pas que. FF livre ses héros et ses zéros de la 35e journée.

On a levé les yeux au ciel en écoutant Jean-Michel Aulas

«J’ai mal exprimé les choses. Je m’en excuse auprès de Clément. La réponse de ce soir est magnifique. Il fera comme il l’entend, il sera le bienvenue ici.» Samedi, au micro d’Infosport+, après la belle victoire des siens à Toulouse et un but de Clément Grenier (3-2), Jean-Michel Aulas est revenu sur sa petite phrase de la semaine où il avait déclaré : «On va placer Clément Grenier sur la liste des transferts.» Un but important de Grenier plus tard, et hop, le président de l’OL fait volte-face. Un peu trop facile. Et pas sûr d'ailleurs que ça change grand-chose au futur de Clément Grenier dans le Rhône.

On a fait des bonds devant Toulouse-Lyon...

Si seulement la Ligue 1 pouvait nous offrir une rencontre comme cele-là tous les week-ends… Messieurs les Toulousains, messieurs les Lyonnais, merci. De l’intensité, de l’électricité, des occasions et surtout la faim insatiable des deux escouades de jouer offensif. Cette belle composition nous a offert un spectacle à couper le souffle et un scénario de dingue dans les derniers instants. 1-0 pour Toulouse. Puis égalisation de Grenier à la 73e. Lacazette offre le 2-1 à la 80e. Mais Ben Yedder égalise deux minutes plus tard. Avant que Tolisso n’offre les trois points aux Gones juste derrière. Notre petit cœur de suiveur de la Ligue 1 n’avait plus l’habitude de ça.

...Et on a frôlé le coma devant Marseille-Nantes

Quelle purge ! On s’était habitué au match un peu pourri du dimanche à 14 heures, mais cette fois-ci on a vraiment été servis. Sincèrement, ce Marseille-Nantes rentre haut la main dans le top 3 des rencontres les plus insipides de la saison 2015/16. Et il n’y en a pas eu un pour rattraper l’autre sur la pelouse. Entre des Marseillais toujours aussi crispés et faibles techniquement et des Canaris sans envie, on ne pouvait pas espérer mieux… Pour couronner le tout, l’absence de supporters dans les virages Nord et Sud a rajouté une teinte de tristesse à cette terrible promotion pour le football français. Deux buts, mais zéro intensité et une faiblesse accablante qui a bien failli nous faire tomber de sommeil. Nul.

On s'est demandé où était Benjamin Moukandjo

Au soir de la quinzième journée, Benjamin Moukandjo caracolait en tête du classement des buteurs avec onze réalisations. Depuis, le néant ou presque. En treize apparitions, l’avant-centre Lorientais n’a trouvé le chemin des filets qu’à une reprise, sur penalty face à Nantes le 13 février dernier. Oui, le Camerounais a été handicapé par plusieurs blessures depuis novembre dernier. Mais pour un attaquant, il faut avouer qu’un tel bilan est bien faible. Face à Saint-Étienne, dimanche, l’ex-Rémois (12 réalisations), bien pris en tenaille par la paire Sall-Perrin, a eu bien du mal à exister. Ce qui explique en partie l’apathie offensive des Merlus.

On a eu peur pour Reims

Après avoir longtemps compté sur les mauvais résultats du Gazélec Ajaccio, le Stade de Reims est relégable pour la première fois depuis le 30 janvier dernier. Au pire des moments, à trois journées de la fin. Reims n’a pourtant pas été ridicule vendredi à Nice (0-2), mais c’est le lot de ces équipes qui vivent des saisons galères. Du coup, les présidents rémois, Caillot et Perrin, ont réagi en limogeant Olivier Guégan pour promulguer David Guion, directeur du centre de formation. Un geste désespéré et sûrement trop tardif tant les résultats rémois auraient pu (dû ?) pousser les dirigeants champenois à agir plus tôt. Reims a trois matches pour sauver sa peau (Montpellier, Marseille, Lyon). Ce sera très chaud.

[BONUS] On a eu de la peine pour Abou Diaby

C’est une image qu’on ne voulait plus voir. Malheureusement, le corps d’Abou Diaby l’a une fois de plus trahi alors qu’il enchaînait les rencontres sous la liquette de l’Olympique de Marseille. Grimaçant de douleur et boitillant, l’ancien Gunner a dû quitter la pelouse du Vélodrome à la 67e minute de jeu. Heureusement, la blessure semble légère, il s’agit d’une petite entorse. Diaby ne mérite pas de squatter encore et toujours l’infirmerie de son club.