A quoi bon suivre la Ligue 1 jusqu'au bout ?

Un PSG (beaucoup) trop fort pour ses concurrents, des challengers pas au rendez-vous, des relégués (presque) déjà connus, un spectacle trop rare... Les raisons de vibrer devant la Ligue 1 cette saison sont peu nombreuses. Les pistes d'amélioration existent, mais seront-elles suffisantes ?

Qui fera tomber le PSG ?

La saison passée, les Parisiens avaient tenu jusqu'au mois de décembre et un déplacement à Guingamp (0-1). Globalement plus impliqué et plus efficace cette année, le PSG semble avoir progressé, même s'il n'est pas passé loin du revers à Reims le mois dernier (1-1). Mais même lorsque Laurent Blanc fait beaucoup tourner avant un match décisif de Ligue des champions, ses joueurs font le boulot à Rennes (1-0). Ce PSG semble trop fort. A tel point qu'on peut se demander si une équipe parviendra à faire tomber le champion d'ici le mois de mai. A coup sûr, il y aura des équipes moins timides que les Rennais vendredi... Du moins on l'espère.

Jusqu'où iront Angers et Caen ?

Belles surprises de ce début de saison, le SCO (2e) et le Stade Malherbe (3e) ont su briller quand les challengers supposés du PSG patinaient. Déjà séduisants au départ en 2014-2015, les Caennais savent que l'équilibre est fragile, puisqu'ils n'avaient gagné qu'une fois entre la 3e et la 21e journée... avant d'enchaîner six succès en sept journées ! Il se passe toujours quelque chose quand on regarde l'équipe de Patrice Garande. C'est un sacré bol d'air, pas une garantie de résultat. Le promu angevin surfe lui sur la vague d'un recrutement savant, mais le manque d'expérience pourrait se payer un jour ou l'autre. Si elles évitent le trou d'air, ces deux formations s'inviteraient en revanche dans la course à l'Europe. Ça mériterait le coup d'oeil !

Lyon, Monaco et Marseille retrouveront-ils leur niveau ?

Respectivement deuxième, troisième et quatrième l'an passé, les membres de ce trio ont pas mal pataugé depuis cet été. Si l'OL assure le minimum avec sa quatrième place, l'ASM (8e) et l'OM (14e) ont beaucoup déçu. Mais le niveau global du Championnat derrière le PSG leur permettra de vite atteindre ou se rapprocher du podium avec une bonne série. Si les Lyonnais mettent de l'ordre dans leur vestiaire, si les Monégasques retrouvent leur solidité défensive, et si les Marseillais trouvent un collectif après les nombreux changements estivaux, ils redeviendront des concurrents directs pour les places d'honneur. Et ça redonnerait du crédit à ce Championnat.

Nice et Ben Arfa épatent... Jusqu'à quand ? (L'Equipe)

Nice et Ben Arfa passeront-ils l'hiver ?

Le revers surprise sur le terrain du GFC Ajaccio, le week-end dernier (1-3), a ramené les Niçois sur terre. Leur entraîneur Claude Puel avait pourtant prévenu, quelques jours plus tôt, que son équipe pouvait autant «gagner contre n'importe qui» que«perdre contre n'importe qui». Après tout, ça peut aussi faire son charme. Mais si le Gym a tant passionné observateurs et spectateurs depuis le début de saison, c'est grâce aux arabesques de son leader offensif, Hatem Ben Arfa. Le talent le plus précoce de la génération 1987 a beau s'en cacher pour l'instant, il vise bel et bien l'Euro 2016 avec les Bleus. Pour y parvenir, il lui faudra trouver la régularité, et l'offrir à Nice. Tout un programme.

Les bonnets d'âne se relèveront-ils ?

Bastia (10 points), Montpellier (8 points), Toulouse (8 points), le GFC Ajaccio (6 points) et Troyes (4 points). Le quinté final du bas de tableau est-il déjà connu ? On pourrait le penser, car les difficultés de ces équipes sont grandes, et les raisons d'espérer restent minces. Pourtant, hormis le Gazélec et l'Estac, elles sont loin d'être larguées. Bastia peut retrouver un peu de l'esprit qui a fait sa réussite l'an passé, Montpellier peut remonter la pente en retrouvant ses blessés, et Toulouse possède tout de même quelques joueurs capables de sublimer leur formation. Et puis, la saison dernière à la même époque, Lorient, Bastia et Guingamp faisaient partie des bonnets d'âne, mais avaient terminé la saison avec respectivement six, dix et douze points d'avance sur la zone rouge.