Restez bien au chaud samedi soir ! Duel de mal classés entre un TFC malade et un MHSC encore friable malgré une victoire face à Bastia samedi dernier. Une vraie rencontre qu'il ne faut pas louper.
«Malheur au vaincu oui…». D’un ton laconique, Dominique Arribagé a répondu sans concession aux questions lors de la conférence d’avant match au Stadium. Le technicien haut-garonnais sait que la rencontre face au MHSC pourrait s’apparenter à un tournant dans la saison des Violets. Les deux équipes affichent huit petits points au compteur et occupent respectivement les 17e et 18e places au classement. Cette opposition teintée d’Occitanie sent déjà la poudre... Un vrai match au couteau comme on les aime. De la tension, de la pression, on parie que les deux escouades vont se rendre coup pour coup pour empocher le magot et enfoncer la tête du rival d’un soir.
Ahamada est chaud... Braithwaite aussi
Côté toulousain, la Coupe de la Ligue a offert un petit rayon de soleil dans une grisaille bien monotone. Pas rassurés dans le jeu, les Violets ont tout de même décroché leur qualification aux tirs au but face à l’AJ Auxerre (3-3 a.p., 2 tab 1). Ali Ahamada a sorti le grand jeu en sortant trois parades, ouvrant la porte des huitièmes de finale aux siens. Un moindre mal... En Championnat, c’est la dérive. Une seule victoire au compteur, face à l’AS Saint-Etienne, et puis plus rien. La défense toulousaine inquiète. Le milieu du TFC ne rassure pas. Il n’y a guère que Martin Braithwaite qui soulève un enthousiasme au milieu du marasme avec cinq buts au compteur déjà. L’heure du réveil a sonné. Les Toulousains n’ont plus trop le choix.
Montpellier se sent bien sur les bords de la Garonne
En face, Montpellier ne va guère mieux. Malgré une victoire bien peu convaincante face à Bastia la semaine passée, la Paillade a retrouvé des couleurs et a surtout engrangé des points vitaux. Avec l’apport de Deza, Ninga et Yatabaré devant, la machine commence à redémarrer. Heureusement, car Rolland Courbis commençait à se taper la tête sur les murs et ne trouvait pas l’option idéale malgré de nombreuses combinaisons tentées tactiquement. Pour son déplacement au Stadium, dans la ville rose, Montpellier peut prier pour que les stats se confirment. Les Héraultais n’ont perdu que 5 de leurs 32 confrontations face à Toulouse. Un bon motif d’espoir pour la bande à Loulou Nicollin.
Eysseric, l'échappée belle
Placardisé à Nice, Valentin Eysseric a trouvé une porte de sortie inespérée à Saint-Étienne en fin de mercato. Et une chose est claire : retrouver Nice et Claude Puel ne fait pas partie de ses plans.
L’officialisation date du 17 août dernier. L’AS Saint-Étienne annonce avoir obtenu le prêt avec option d’achat de Valentin Eysseric, alors joueur de l’OGC Nice. Une signature effectuée quasiment dans l’anonymat mais accueillie comme un réel soulagement par le principal intéressé. «J’avais envie de partir à la fin de la saison dernière, avoue Eysseric. Je suis ensuite arrivé en stage et j’ai effectué une bonne préparation avec Nice. Je me suis donné les moyens de pouvoir être titulaire. Mais pendant les matches de préparation, j’étais plus souvent avec la réserve. Ça a confirmé mon choix d’aller voir ailleurs.»
«Puel ne m'a pas parlé une seule fois»
Au centre de ce malentendu, un homme : Claude Puel, l’entraîneur des Aiglons dont Eysseric garde un souvenir (très) amer. «Monsieur Puel ne m’a pas parlé une seule fois. Il était bien décidé à me laisser partir. Si j’étais resté, je n’aurais pas beaucoup joué. Quand un coach ne te parle plus, on se pose toujours des questions. Je ne sais pas pourquoi il ne me faisait plus jouer. J’aurais juste aimé avoir une discussion pour savoir ce qu’il attendait de moi, qu’il vienne me parler avec sincérité car je n’étais plus le jeune joueur arrivé de Monaco il y a quatre ans.»
Dans son mal-être, Valentin Eysseric, 23 ans, se tourne par exemple vers l’adjoint de Puel, Frédéric Gioria, et le président niçois, Jean-Pierre Rivère. «Le président aurait vraiment voulu que je reste, parie Eysseric. Je lui demandais pourquoi je n’entrais pas dans les plans de l’entraîneur. Il me disait que le coach était quelqu’un d’assez discret, qui parlait peu aux joueurs. Jean-Pierre Rivère me prévenait qu’avec tous les matches dans la saison, j’allais avoir du temps de jeu. Mais disputer dix ou quinze matches, ça ne m’intéressait pas.»
Dans son mal-être, Valentin Eysseric, 23 ans, se tourne par exemple vers l’adjoint de Puel, Frédéric Gioria, et le président niçois, Jean-Pierre Rivère. «Le président aurait vraiment voulu que je reste, parie Eysseric. Je lui demandais pourquoi je n’entrais pas dans les plans de l’entraîneur. Il me disait que le coach était quelqu’un d’assez discret, qui parlait peu aux joueurs. Jean-Pierre Rivère me prévenait qu’avec tous les matches dans la saison, j’allais avoir du temps de jeu. Mais disputer dix ou quinze matches, ça ne m’intéressait pas.»
Soulagement, numéro 10, Galtier et Perrin
Courant août, alors qu’il s’apprête à entamer une saison délicate, il apprend que Saint-Étienne, Bordeaux et Crystal Palace sont venus aux informations. Le natif d’Aix-en-Provence se remet alors à espérer. «Finalement, il n’y a que Saint-Étienne qui avait proposé quelque chose de concret. J’ai eu Christophe Galtier au téléphone. Et quand on joue à Nice et que Saint-Étienne vous demande, il n’y a pas d’hésitation à avoir. J’espérais juste que ça se fasse le plus vite possible car avoir une proposition après mes dernières saisons décevantes, je pensais que ça allait être compliqué. Trouver un club comme Saint-Étienne, c’était inespéré.»
Libéré d’un poids, le voilà donc dans le Forez depuis deux mois pour jouer les premières places en Ligue 1, et la Coupe d’Europe ! Des Verts qui, jusque-là, ne comptaient que Benjamin Corgnet pour jouer en numéro 10. «Même si on n’a pas les mêmes caractéristiques, prolonge Eysseric. Mon choix a été motivé aussi par le fait que j’allais jouer à mon poste de numéro 10 et montrer ce que je savais faire.» Une adaptation rapide et certaines promesses montrées dès le début en Championnat mais aussi lors des barrages pour la Ligue Europa. «C’est grâce à l’accueil qui a été parfait. Quand je vois par exemple Loïc Perrin qui, avec son statut ici et le fait qu’il soit international, aurait très bien pu me mettre de côté, ne pas me parler. Et c’est complètement l’opposé. C’est quelqu’un de simple, il est humble. Il m’a vraiment marqué par sa simplicité.» Dans le vestiaire, Eysseric côtoie surtout un autre style de coach avec Christophe Galtier. «Il parle beaucoup plus (que Claude Puel). Il a des choix à faire et moi, je les accepte quand on m’explique les choses.»
Libéré d’un poids, le voilà donc dans le Forez depuis deux mois pour jouer les premières places en Ligue 1, et la Coupe d’Europe ! Des Verts qui, jusque-là, ne comptaient que Benjamin Corgnet pour jouer en numéro 10. «Même si on n’a pas les mêmes caractéristiques, prolonge Eysseric. Mon choix a été motivé aussi par le fait que j’allais jouer à mon poste de numéro 10 et montrer ce que je savais faire.» Une adaptation rapide et certaines promesses montrées dès le début en Championnat mais aussi lors des barrages pour la Ligue Europa. «C’est grâce à l’accueil qui a été parfait. Quand je vois par exemple Loïc Perrin qui, avec son statut ici et le fait qu’il soit international, aurait très bien pu me mettre de côté, ne pas me parler. Et c’est complètement l’opposé. C’est quelqu’un de simple, il est humble. Il m’a vraiment marqué par sa simplicité.» Dans le vestiaire, Eysseric côtoie surtout un autre style de coach avec Christophe Galtier. «Il parle beaucoup plus (que Claude Puel). Il a des choix à faire et moi, je les accepte quand on m’explique les choses.»
«Je retournerai à Nice si je suis obligé»
De nouveau en confiance, il a surtout envie de prouver par des statistiques. Chose qu’il n’a pas réussi à faire ces dernières saisons, depuis le fameux tacle sur Jérémy Clément qui l’avait éloigné des terrains pendant onze matches pour cause de suspension. Un épisode qui lui avait coupé les ailes début 2013, lors de sa première saison à Nice, alors qu’il avait cumulé cinq buts et une passe décisive en six mois de compétition. «Pendant tout ce temps, j’ai progressé mentalement. Mais c’est tout. Question statistique, je n’ai rien amélioré. Et aujourd’hui, dans le foot, ce qui compte, ce sont les statistiques. Si on en cumule, c’est qu’on est décisif sur le terrain. Je l’ai trop peu été avec Nice. Il faut que cette saison soit comme ma première à Nice.» Et les débuts en Vert sont prometteurs : en neuf matches de Ligue 1, il a marqué une fois face à Bastia (2-1) et délivré deux passes décisives face au GFC Ajaccio (2-0). De quoi penser à son avenir la saison prochaine, lui qui n’est ‘‘que’’ prêté avec une option d’achat comprise entre deux et trois millions d’euros ? «Sincèrement, si Saint-Étienne ne lève pas l’option, je serai déçu. Je retournerai à Nice si je suis obligé. Mais je ne veux pas revenir là-bas et perdre le plaisir de jouer au foot.»
Nice, la promenade des attaquants
Vingt-cinq buts en dix matches : les Aiglons surprennent par leur efficacité et leur jeu depuis le début de saison. Avec Valère Germain, FF a essayé de savoir pourquoi l'attaque niçoise marchait aussi bien.
On ne va pas se le cacher : malgré sa défaite surprise sur le terrain du GFC Ajaccio samedi dernier (3-1), l’OGC Nice nous régale depuis le début de la saison. Cela fait assez longtemps que cela n’était pas arrivé pour ne pas le signaler. Un jeu ambitieux, porté vers l’avant, et une réussite maximale comme le prouve son incroyable mois entre la mi-septembre et la mi-octobre, avec quatre victoires explosives face à Bastia (3-1), Bordeaux (6-1), Saint-Étienne (4-1) et Rennes (4-1). Bref, on a rarement vu ça, même avec le PSG version qataris. Ces deux équipes sont d’ailleurs à égalité au classement des meilleures attaques, même si Nice compte un match de moins (à jouer face à Nantes le 4 novembre prochain).
«Le recrutement a été malin»
Pourtant, quand on regarde les statistiques, avant le début de la 12e journée, Nice n’est que la seizième équipe au classement des tirs tentés (111). Mais quand les hommes de Puel frappent, ils cadrent dans 45% des cas (le PSG en fait autant en haut de ce classement). Hatem Ben Arfa (7 buts) et Valère Germain (4 réalisations) ont déjà quasiment égalé leur record sur une saison entière en Ligue 1. Vous l’avez compris, tous les voyants sont au vert. On aurait presque l’impression que les attaquants niçois jouent ensemble depuis des années. Pourtant, Germain, Ben Arfa, Le Bihan sont tous arrivés cet été. «Le recrutement a été malin, explique Valère Germain, prêté par l’AS Monaco. Ils ont pris des joueurs qui, je pense, sont assez intelligents dans le jeu, jouent tous pour les coéquipiers. Il n’y a pas un soliste ou quelqu’un qui pense à lui. On ne se tire pas la bourre pour savoir qui sera le meilleur buteur du club.»
Travailler les automatismes au maximum à l'entraînement
Selon l’attaquant niçois, chacun a la même philosophie, et ça se voit. La complémentarité entre les attaquants étonne et détonne. «Quand on est arrivés au club, le coach Puel nous a souvent mis ensemble lorsqu’on faisait une petite opposition ou des jeux à l’entraînement. On essaie d’être le plus souvent associés lors des séances, de répéter les enchaînements. A force de réitérer, ça crée de la complicité.» Sur et en dehors du terrain. La preuve, Valère Germain fait chambre commune avec Alassane Pléa. «C’est facile d’avoir de la complémentarité avec des joueurs comme Alassane et Hatem. C’est vrai qu’on est souvent ensemble dans le vestiaire et en dehors. On a déjà fait une ou deux soirées resto avec l’équipe, des soirées cartes, poker. C’est bien de le faire, ça soude.»
Et, entraînement après entraînement, Germain a vite senti que ça allait coller pendant la préparation. «On a rapidement remarqué qu’on avait une certaine complémentarité, même si on s’est dit qu'il ne s'agissait que de matches amicaux.»
«Ben Arfa, en ce moment, il est régulier. On va espérer que cela dure sur la saison entière. Et si c'est le cas, sans manquer de respect à Nice, il n'a pas à être ici, il doit jouer avec les meilleurs.»
Alors, qui est le plus fort ? «Le plus doué techniquement, c’est Hatem, c’est indéniable, admet Germain. En ce moment, il est régulier, on va espérer que cela dure sur la saison entière. Et si c’est le cas, sans manquer de respect à Nice, il n’a pas à être ici, il doit jouer avec les meilleurs.» Ce contexte et cette ambiance ont fait retrouver l’envie d’aller s’entraîner à Valère Germain. Et ça, pour un footballeur professionnel, ce n’est pas rien. «Je jouais moins à Monaco, j’avais perdu un peu ce plaisir de me rendre à l’entraînement. Là, j’ai un peu plus de route à effectuer (entre Monaco et Nice) mais je suis content d’y aller, d’arriver au match. De toute façon, on prend tous du plaisir avec notre jeu basé sur la possession, le redoublement de passes. À nous de ne pas s’enflammer.» Et de se relancer dès ce dimanche face à Lille.
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