Beaucoup s'interrogent sur la valeur de ce classique. Outre l'intérêt du match au niveau sportif, qu'en est-il de la rivalité entre les deux équipes ? Jadis, Parisiens et Marseillais alignaient davantage de «mecs du cru», nés dans leurs régions, ce qui ajoutait du piment. Alors, aujourd'hui, France Football a composé deux équipes de ce type.
Comment réussir son match face au PSG ?
En difficulté, Marseille doit s'appuyer sur ce qui a été bien fait contre le PSG pour organiser son déplacement au Parc des Princes dimanche.
Tout le monde se pose la question au moment d’évoquer la confrontation face au Paris Saint-Germain.Comment réussir à embêter le PSG considéré comme injouable en Ligue 1 ? Il y a ceux qui prennent le pari de jouer à fond pour tenter de décrocher le graal. Puis ceux qui tentent de bétonner pour tenir le plus longtemps possible. Dans les deux cas, aucune équipe n’a encore fait chuter les champions de France en titre. "Je n'ai pas envie de tomber dans le discours du ‘on va à Paris pour gagner ou pour prendre des points’, avait déclaré Willy Sagnol en conférence de presse avant le déplacement de Bordeaux au Parc des Princes (2-2). On va simplement à Paris pour essayer de faire notre maximum et surtout garder le même état d'esprit, celui d'une équipe, encore perfectible, mais qui a envie de jouer, de travailler et de se battre ensemble." Courage, combativité, solidarité... sont alors des mots qui reviennent souvent dans la bouche des entraîneurs.
Cadenasser l’axe du milieu de terrain
Willy Sagnol a été le premier à donner des indications sur la manière possible d’aborder un match face auPSG. Il ne s'agit pas ici de juger de la qualité ou non du travail des entraîneurs. Juste de donner quelques pistes possibles et non exhaustives de ce qui nous paraît réalisable. Bordeaux par exemple, via ses deux attaquants, avait tenté de bloquer l’axe Verratti-Motta. Les deux joueurs sont ceux qui touchent le plus de ballons en Ligue 1 (795 pour Verratti et 730 pour Thiago Motta). Et également ceux qui se font le plus de passes. Les Bordelais ont alors décidé de laisser jouer les défenseurs centraux parisiens, tout en empêchant la toute première relance. "On sait très bien qu'à moins d'un tremblement de terre, on ne gagnera pas 4-0 au Parc, avait annoncé l’ancien sélectionneur des Espoirs. Mais je préfère jouer sans retenue et en prendre trois que perdre 2-0 sans avoir joué."
Résultat, le plan mis en place par Willy Sagnol avait embêté les hommes de Laurent Blanc qui ont dû attendre une boulette de Cédric Carrasso et un coup franc direct d'Edinson Cavani pour faire la différence. Le système de l'entraîneur parisien est basé sur des relances courtes et la construction des occasions en partant de l’arrière. En coupant la communication avec le milieu de terrain, Bordeaux et Reims avait obligé le PSG à tenter des solutions plus directes. Sans grande réussite ce soir.
Une tactique qu'avait également choisi de mettre en place le Shakhtar Donetsk en Ligue des champions. Mais les deux défenseurs centraux n'avaient pas fait un grand match dans l'alignement.
Ces deux graphiques montrent les positions moyennes des joueurs de Bordeaux (gauche) et deux de Reims (droite) face au PSG. On peut voir l’omniprésence de joueurs dans l’axe du milieu de terrain :
Attaquer en nombre en passant par les côtés
Il n’y a pas de secret, pour marquer des buts, il faut attaquer. Face à Bordeaux (2-2) ou à Reims (1-1), les défenseurs parisiens ont vu plusieurs joueurs mener les offensives adverses. Que ce soient les Bordelais, les Rémois ou encore les Nantais, les attaquants ont toujours tenté de déstabiliser Paris en attaquant à quatre ou cinq joueurs. En passant en priorité sur les côtés. À l'inverse, Guingamp restait plus contenu dans ses piqures.
Les deux latéraux parisiens évoluent toujours très haut sur le terrain. En jouant les contre-attaques rapidement, l’adversaire peut alors profiter de quelques espaces. À condition de se montrer rapide. C'est comme ça qu'est venu le but du FC Nantes de Yacine Bammou. Où encore les nombreuses occasions du Shakhtar mercredi.
Ces deux graphiques montrent la location des attaques de Bordeaux (gauche) et Reims (droite) contre le PSG :
La grande force marseillaise se trouve d'ailleurs sur les ailes, où les deux latéraux n'hésitent pas à venir apporter le surnombre. Aux joueurs de Michel de trouver la bonne équation pour venir faire un résultat dimanche au Parc des Princes. Les quatre dernières rencontres sans gagner seraient à coup sûr oubliées.
PSG-OM : «5-0 pour Paris... mais ça va être compliqué»
Laurent Blanc l'a dit : le PSG-OM de dimanche soir, premier clasico de la saison 2015-2016, n'est «pas un match comme les autres».
Mais les supporteurs parisiens, pour la plupart très jeunes, présents dimanche matin aux abords de l'hôtel des joueurs de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), ne sont pas tout à fait d'accord avec le coach du PSG.
«Je sais ce que c'est qu'un clasico mais les matchs en Ligue des championssont plus importants», lance Maxence, 13 ans, en pronostiquant un sec 3-0 en faveur des rouge et bleu. Même son de cloche pour Bastien, 10 ans et demi, qui aimerait assister à un «4-0» et de préférence en première période, histoire de pouvoir s'endormir sereinement à une heure raisonnable.
Son père, Olivier, né en 1971, en a connu d'autres, des clasico. Au Parc des Princes comme devant sa télévision. Et selon lui, il est clair que ce match n'a plus la saveur d'antan. «C'est devenu un match comme les autres. Il n'y a plus vraiment de rivalité sportive et ça c'est beaucoup calmé dans les médias, les petites phrases etc. On attend beaucoup plus la Ligue des champions», explique Olivier, venu en voisin voir les nouvelles stars parisiennes.
«Je sais ce que c'est qu'un clasico mais les matchs en Ligue des championssont plus importants», lance Maxence, 13 ans, en pronostiquant un sec 3-0 en faveur des rouge et bleu. Même son de cloche pour Bastien, 10 ans et demi, qui aimerait assister à un «4-0» et de préférence en première période, histoire de pouvoir s'endormir sereinement à une heure raisonnable.
Son père, Olivier, né en 1971, en a connu d'autres, des clasico. Au Parc des Princes comme devant sa télévision. Et selon lui, il est clair que ce match n'a plus la saveur d'antan. «C'est devenu un match comme les autres. Il n'y a plus vraiment de rivalité sportive et ça c'est beaucoup calmé dans les médias, les petites phrases etc. On attend beaucoup plus la Ligue des champions», explique Olivier, venu en voisin voir les nouvelles stars parisiennes.
En fait, seul le jeune Maxime, 13 ans, semble considérer encore ce clasico comme un choc. Même s'il n'a aucun doute sur le résultat final : «C'est un match important ! On sait qu'il y a une rivalité entre les deux clubs. Je vois un 5-0... mais ça va être compliqué». Voilà pour les pronostics des jeunes fans. L'important pour eux ce dimanche matin était surtout de voir, ou plutôt d'apercevoir, quelques unes de leurs idoles.
Au rang des plus attendus : Marco Verratti pour «ses dribbles», explique Bastien, David Luiz parce qu'il est «fort» selon Maxime et la recrue estivale Angel Di Maria qui est «la nouvelle star», pense Alexandre, 10 ans. Malheureusement pour eux, les joueurs, partis en balade, resteront derrière les grilles de leur hôtel. Il fallait donc escalader un peu pour prendre quelques photos. Ce qui suffisait à certains pour afficher un large sourire.
Au rang des plus attendus : Marco Verratti pour «ses dribbles», explique Bastien, David Luiz parce qu'il est «fort» selon Maxime et la recrue estivale Angel Di Maria qui est «la nouvelle star», pense Alexandre, 10 ans. Malheureusement pour eux, les joueurs, partis en balade, resteront derrière les grilles de leur hôtel. Il fallait donc escalader un peu pour prendre quelques photos. Ce qui suffisait à certains pour afficher un large sourire.
Sondage : les Français préfèrent désormais le PSG à l'OM
Le Paris Saint-Germain version QSI (Qatar Sports Investments) est-il en train de réussir son pari de séduction auprès du public français ? A en croire le sondage* publié en exclusivité ce dimanche par «Le Parisien - Aujourd'hui en France», la réponse est clairement oui.
Les Français, amateurs de football ou non, déclarent avoir plus de préférence pour le PSG que pour l'OM, selon le sondage* publié en exclusivité ce dimanche par «Le Parisien - Aujourd'hui en France».
A la question «préférez-vous l'Olympique de Marseille ou le Paris Saint-Germain ?», les Français répondent à 46 % le PSG contre 43 %, l'OM. Les amateurs de football répondent, eux, à 49 % en faveur du PSG et à 48 % en faveur de l'OM. L'avance parisienne n'est, certes, pas significative mais est tout de même le signe que le vent a tourné. En mars 2014, lors de notre précédent sondage, l'OM était préféré au PSG avec 54 % contre 46 % pour le PSG.
La Ligue des champions comme juge de paix
Sur le terrain de l'affecte donc, déjà un goût de victoire pour le PSG. Les résultats de notre sondage valident l'acquisition du club par Qatar Sports Investments (QSI) en 2011 et la politique ambitieuse mise en place par le président Nasser Al-Khelaïfi. Pour la première fois, la formation de la capitale supplante l'Olympique de Marseille dans le cœur des Français et des amateurs de football.
En mars 2014, lors de notre précédent sondage, l'OM était préféré par 54 %, contre 46 % pour le PSG. « Même si l'écart est faible, c'est une grande première et c'est symbolique, relève Gaël Sliman, le président d'Odoxa. QSI a gagné son pari. Des deux clubs, le PSG est celui qui fait le plus rêver les amateurs de foot (57 %), pratique le jeu le plus spectaculaire (72 %) et surtout qui donne la meilleure image de sa ville (59 %) et du foot français à l'étranger (72 %). Il est devenu le club du présent et du futur, mais pour entrer dans la légende il lui manque encore un petit quelque chose. »
Une victoire en Ligue des champions par exemple ? Assurément, ce point ressort aussi de notre étude. A la question de la préférence entre le PSG actuel et l'OM de Bernard Tapie, les Français semblent toujours sous le charme de la campagne victorieuse des coéquipiers de Didier Deschamps en 1993. 76 % des sondés pensent même que le club phocéen est celui qui a le plus marqué l'histoire du foot tricolore, contre 22 % seulement pour le PSG. Reste une question à même de réduire cet écart : Paris va-t-il à son tour accrocher dès cette saison son nom au palmarès de la plus prestigieuse coupe européenne ? La France se montre divisée. Si les amateurs de foot paraissent y croire davantage, 46 % des personnes interrogées ne voient pas Thiago Silva soulever le trophée le 28 mai prochain à Milan.
La double confrontation face au Real Madrid pourrait déjà faire bouger les lignes si elle tournait à la faveur des Parisiens. Et si les hommes de Laurent Blanc réussissaient enfin à franchir la barre des quarts de finale, à laquelle ils se heurtent depuis maintenant trois saisons, nul doute que vous serez de plus en plus nombreux à y croire.
Pas encore à la hauteur de l'OM de Tapie
Une victoire en Ligue des champions par exemple ? Assurément, ce point ressort aussi de notre étude. A la question de la préférence entre le PSG actuel et l'OM de Bernard Tapie, les Français semblent toujours sous le charme de la campagne victorieuse des coéquipiers de Didier Deschamps en 1993. 76 % des sondés pensent même que le club phocéen est celui qui a le plus marqué l'histoire du foot tricolore, contre 22 % seulement pour le PSG. Reste une question à même de réduire cet écart : Paris va-t-il à son tour accrocher dès cette saison son nom au palmarès de la plus prestigieuse coupe européenne ? La France se montre divisée. Si les amateurs de foot paraissent y croire davantage, 46 % des personnes interrogées ne voient pas Thiago Silva soulever le trophée le 28 mai prochain à Milan.
La double confrontation face au Real Madrid pourrait déjà faire bouger les lignes si elle tournait à la faveur des Parisiens. Et si les hommes de Laurent Blanc réussissaient enfin à franchir la barre des quarts de finale, à laquelle ils se heurtent depuis maintenant trois saisons, nul doute que vous serez de plus en plus nombreux à y croire.
Enquête réalisée auprès d'un échantillon de Français interrogés par Internet les 1er et 2 octobre 2015. L'échantillon est composé de 1 002 personnes représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus.
« Il manque encore au PSG un ancrage national»
Christophe Bouchet a accepté d'analyser notre sondage. Ancien président de l'OM entre 2002 et 2004 mais aussi ancien journaliste et dirigeant de Sportfive, une agence de marketing sportif, l'adjoint au maire de Tours possède une vision globale du foot et de la rivalité entre le PSG et l'OM.
Que vous inspire notre sondage ?
CHRISTOPHE BOUCHET. Je dirais un peu de tristesse. Même beaucoup car le club populaire français, c'est l'OM. Le PSG est encore en construction et celle-ci me semble un peu virtuelle avec ses centaines de millions d'euros. J'aime bien les clubs avec une identité territoriale et des joueurs du cru. Quand on a un tel différentiel avec les autres, on peut se payer les meilleurs joueurs.
Pour le PSG, convenez que c'est un succès...
Indéniablement, c'est incontestable. Ce que j'explique n'est pas contre le PSG. L'autre enseignement, c'est que le foot français doit se bouger. Derrière Paris, il devrait y avoir 3-4 clubs dans le top 20 européen. Monaco, c'est n'importe quoi. L'OM est insuffisamment organisé et trop limité. Quant à Lyon, j'espère que ça le fera. S'il faut attendre les quarts de finale de la Ligue des champions pour vibrer...
Que manque-t-il aux Parisiens ? Un succès en Ligue des champions ?
Outre l'épopée européenne, il manque au PSG un ancrage territorial et national. Tant qu'il ne réussira pas à associer cela aux performances sportives, il ne pourra jamais partager les coeurs. Et il manque un joueur qui s'approprie le club. Di Meco et Papin l'ont réussi. Qui aurait dit que Papin serait celui-là à ses débuts à l'OM ? A la fin, il était marseillais. C'était l'homme-club, comme Drogba. Ça, le PSG ne l'a pas et ça ne s'invente pas.
Christophe Bouchet a accepté d'analyser notre sondage. Ancien président de l'OM entre 2002 et 2004 mais aussi ancien journaliste et dirigeant de Sportfive, une agence de marketing sportif, l'adjoint au maire de Tours possède une vision globale du foot et de la rivalité entre le PSG et l'OM.
Que vous inspire notre sondage ?
CHRISTOPHE BOUCHET. Je dirais un peu de tristesse. Même beaucoup car le club populaire français, c'est l'OM. Le PSG est encore en construction et celle-ci me semble un peu virtuelle avec ses centaines de millions d'euros. J'aime bien les clubs avec une identité territoriale et des joueurs du cru. Quand on a un tel différentiel avec les autres, on peut se payer les meilleurs joueurs.
Pour le PSG, convenez que c'est un succès...
Indéniablement, c'est incontestable. Ce que j'explique n'est pas contre le PSG. L'autre enseignement, c'est que le foot français doit se bouger. Derrière Paris, il devrait y avoir 3-4 clubs dans le top 20 européen. Monaco, c'est n'importe quoi. L'OM est insuffisamment organisé et trop limité. Quant à Lyon, j'espère que ça le fera. S'il faut attendre les quarts de finale de la Ligue des champions pour vibrer...
Que manque-t-il aux Parisiens ? Un succès en Ligue des champions ?
Outre l'épopée européenne, il manque au PSG un ancrage territorial et national. Tant qu'il ne réussira pas à associer cela aux performances sportives, il ne pourra jamais partager les coeurs. Et il manque un joueur qui s'approprie le club. Di Meco et Papin l'ont réussi. Qui aurait dit que Papin serait celui-là à ses débuts à l'OM ? A la fin, il était marseillais. C'était l'homme-club, comme Drogba. Ça, le PSG ne l'a pas et ça ne s'invente pas.
Faites buzzer PSG-OM : les affiches des internautes de FF
Cette semaine, FF.fr vous a proposé de créer et d'envoyer vos meilleures affiches en prévision du classico entre le PSG et l'OM. A vos votes.
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