Paris SG-Marseille (2-1), Paris écoeure l'OM
Le Clasico français a tourné à l'avantage du PSG ce dimanche (2-1). Mais, les champions de France ont peiné pour venir à bout de vaillants phocéens.
9e journée de la Ligue 1PSG - OM : 2-1
Buts : Ibrahimovic (41e s.p., 44e s.p.); Batshuayi (30e)
Le Classico au Parc des Princes s'annonçait compliqué pour un OM qui ne respirait pas la santé avec son déplacement à Paris. Le club de la capitale avait de son côté l'occasion d'asseoir un peu plus sa domination en tête du championnat.
Le match est intense, plaisant. Les Marseillais jouent bien, ou mieux en tout cas que les derniers matchs, et notamment contre Angers la semaine dernière. Les hommes de Michel poussent et montrent un visage intéressant, ils sont capables de bousculer le PSG, qui résiste bien.
Jusqu'à craquer. L'OM ouvre le score grâce à Michy Batshuayi, qui continue de marquer sous le maillot marseillais. Sur un superbe centre de Barrada, qui lobe David Luiz, le Belge prolonge le cuir de la tête et trompe la vigilance de Trapp qui ne peut rien (0-1, 30e).
Contre toute attente, les Phocéens mènent au score au Parc des Princes et le méritent au vue de la rencontre, même si les Parisiens reprennent peu à peu le contrôle du match. Puis Michy manque une relance qui envoie Zlatan défier Mandanda, et le portier percute l'attaquant, monsieur Bastien indique le point de penalty. Malgré les protestations des Marseillais, Ibrahimovic transforme la sentence et égalise (1-1, 41e). Il égalise aussi le record de Pauleta au nombre de buts marqués avec le PSG (109), puis le bat, quelques minutes plus tard, quand monsieur Bastien accorde un nouveau penalty dans la foulée.
Pour une main moyennement évidente dans la surface, Zlatan se présente une nouvelle fois devant Mandanda et transforme. Monsieur Bastien fait retirer le penalty et Zlatan ne tremble pas (2-1, 44e).
L'OM, piqué au vif, réagit et se procure plusieurs occasions, en vain. Trapp est toujours sur la trajectoire et même sur celle du penalty de Barrada, qui manque là l'occasion de revenir dans le match. Le portier allemand se couche bien et repousse la tentative du Marocain, lui qui avait lui-même obtenu le penalty (55e).
Finalement, les Marseillais n'ont pas été ridicules, mais s'inclinent une nouvelle fois. Leur dynamique n'est pas des meilleures, loin de là, mais le visage montré ce soir peut laisser espérer de meilleurs jours. Paris, de son côté, continue de caracoler, malgré les quelques frayeurs ce soir.
Dans un match qui a basculé sur deux penalties de Zlatan Ibrahimovic, le PSG a enchaîné une huitième victoire d'affilée face à l'OM (2-1). La rencontre au coup par coup.
Le coup de pression
Michy Batshuayi a ouvert la marque au Parc. (L'Equipe)
Un pressing haut, constant et collectif. Un milieu de terrain parisien privé de ballon et le jeu du PSG coupé en deux. Le plan tactique de Michel était parfait. Mieux, il était parfaitement respecté par ses joueurs qui, lors des trente premières minutes, ont malmené, bousculé et même sérieusement fait douter les champions de France, incapables de trouver des solutions aux problèmes posés par les Marseillais. Et, à la demi-heure de jeu, le but de la tête de Michy Batshuayi, à la conclusion d’un superbe mouvement collectif et d’un très bon centre de Barrada, est venu récompenser logiquement l’audace marseillaise.
Le coup de tabac
Trois questions : POURQUOI ?!? POURQUOI ?!? Et : POURQUOI ?!? Pourquoi Michy Batshuayi a balancé un grand ballon en retrait de 45 mètres pour sauver une touche ? Pourquoi Steve Mandanda est sorti aussi maladroitement sur Ibra ? Et pourquoi Rolando, préféré à Rekik au coup d’envoi, ne s’est jamais préoccupé du ballon et seulement du Suédois, tout en sautant avec une main en l’air ? On n’a toujours pas les réponses mais on connaît les sanctions : deux penos transformés par Ibra et le match que l'OM maîtrisait offert à l’adversaire.
Le coup de chapeau
Un trophée mérité pour Ibra. (L'Equipe)
Ce n’était plus qu’une question de temps et il l’a enfin fait... Zlatan Ibrahimovic entre définitivement dans l’histoire du Paris Saint-Germain en devenant le meilleur buteur du club de la capitale. Avec son doublé sur deux penalties face à sa victime préférée, et 110 buts au compteur, Ibra dépasse la légende Pauleta. Le tout en 138 matches joués sous la tunique parisienne. Un grand bravo !
Le coup d'envoi
Trapp s'est affirmé. (L'Equipe)
Moqué pour ses deux énormes boulettes face à Bordeaux, Kevin Trapp a sorti pour la première fois le grand jeu sous les couleurs du PSG. Ses sorties aériennes à-propos ont rassuré sa défense, il n’a pas faibli devant les nombreuses frappes phocéennes. Et surtout, il offre les trois points au PSG en sortant magnifiquement le penalty d’Abdelaziz Barrada à la 55e minute et une frappe de Cabella à la 89e minute. Une belle prestation de Trapp qui va le mettre en confiance pour le reste de sa saison. La première de si belle qualité. Son aventure au PSG peut commencer.
Le coup de rabot
Didier Deschamps avait déjà tout vu, tout compris, aussi. Au moment de retrouver l’équipe de France, Lassana Diarra a prouvé qu’il est bel et bien de retour au très haut niveau. Au Parc des Princes, face au milieu de terrain tant redouté du PSG, le numéro 10 marseillais a dominé l’entrejeu. Pas de superflu chez lui, "Lass" joue simple, juste, et va à l’essentiel. Ce dimanche, c’est lui qui avait le calme de Thiago Motta, la technique de Marco Verratti et l'activité de Blaise Matuidi. Ce dimanche, c’est lui qui avait la main sur le milieu. Et à partir de maintenant, c'est lui qu'il faut appeler patron. "Lass", c'est la classe.
Le(s) coup(s) sûr(s)
8. Comme le nombre de buts inscrits par Zlatan Ibrahimovic face à l’Olympique de Marseille. Avec son doublé, il est devenu le meilleur buteur des Classicos entre le PSG et l’OM. Il n’y a que face à Saint-Étienne que l’attaquant suédois a davantage trouvé le chemin des filets (11).
8, aussi, comme le nombre de victoires consécutives du Paris Saint-Germain contre Marseille toutes compétitions confondues.
Le coup d'oeil d'Alain Giresse : «Ce n'est pas un vol mais...»
«C’était une belle rencontre, agréable et animée, avec deux équipes qui avaient l’envie de jouer et de poser des problèmes à leur adversaire. Cette saison en Championnat, le PSG n’a pas la mainmise sur le jeu d’entrée de match. On l’avait déjà vu à Nantes. C’est au fil de la rencontre qu’ils finissent par prendre le dessus grâce à leur maîtrise technique. J’ai l’impression que les Parisiens le savent et qu’ils démarrent tranquillement tout en étant sûrs de leur force. Marseille a posé beaucoup de problèmes aux Parisiens et l’OM peut avoir quelques regrets après ce match. Cette victoire parisienne n'est pas du vol mais... On n’attendait pas les Marseillais à ce niveau-là. Ce qu’ils ont réussi à faire face à ce PSG, ce n’est vraiment pas facile mais ils ont commis des erreurs qui ne pardonnent pas face à un adversaire de ce calibre.»
Diarra, Ibrahimovic, Trapp : les 6 choses à retenir de la victoire parisienne face à l'OM
Au terme d'un rencontre très animée, le PSG a remporté un nouveau succès en Ligue 1 face à l'OM (2-1). Mais, il a été bousculé par de vaillants olympiens.
Un vrai choc. Paris et Marseille ont offert 90 minutes de très bon football dimanche au Parc des Princes. Scénario, intensité, histoire... ce "Classique" a tout pour rester dans les mémoires. Et à la fin, c'est encore le PSG qui gagne (2-1).
Ce que vous n’avez peut-être pas vu : Silva-Diarra, assurance tout risque
Le gros point fort du PSG depuis le début de sa saison, c’est son milieu de terrain. Thiago Motta et Marco Verratti sont les joueurs de Ligue 1 qui touchent le plus de ballons et ceux qui se font le plus de passes. Pour couper cette connexion, Michel avait décidé de placer Lassana Diarra et surtout Lucas Silva comme deux joueurs dévoués aux tâches défensives. Une position plus rare pour le Brésilien que pour le Français. Qui a permis à Cabella, Alessandrini et Barrada de pouvoir se projeter vers l’avant. Comme les deux latéraux. Un plan presque parfait. Lassana Diarra a gratté 13 ballons dans le match (seuls Aurier et Motta ont fait mieux avec 15) et Silva 10.
Michel avait quasiment réussi son coup sans cette fin de première mi-temps complètement folle. Les deux Italiens ont touché beaucoup moins de ballons que d’habitude et l’intensité mise par les Olympiens a déstabilisé la tranquillité parisienne. En deuxième mi-temps, les deux hommes ont persisté dans leur rôle. En étant presque un peu trop rigide. Plusieurs fois, on a senti Lucas Silva hésiter à aller poursuivre les actions avec ses coéquipiers. Avant finalement de couvrir derrière. C’était peut-être une solution pour l’OM.
Le joueur : Zlatan Ibrahimovic
Comment ne pas parler du Suédois ce dimanche ? En inscrivant deux buts au Parc des Princes Zlatan Ibrahimovic est devenu le meilleur buteur de l’histoire du PSG (110 buts). Mais pas seulement, il a également dépassé Pedro-Miguel Pauleta comme meilleur réalisateur des Classiques.
Plus rassurant, l'attaquant semble retrouver des jambes au fur et à mesure qu'il enchaine les rencontres. On ne sait pas exactement combien de match il va lui falloir pour revenir à 100%, mais à son âge (34 ans depuis samedi), l'ancien joueur de l'AC Milan donne des signes d'améliorations. Laurent Blanc ne s'y est pas trompé en choisissant de faire sortir son joueur 20 minutes de la fin de rencontre. Dès le coup de sifflet final, c'est Nasser Al-Khelaifi qui a remis au joueur un trophée pour symboliser cette soirée.
Et si ? Barrada avait répondu à Ibrahimovic
Après 40 premières minutes convaincantes, l’OM a commis deux erreurs dans sa surface de réparation. Pourtant, les Parisiens n’étaient pas si dangereux jusque là. Et on se demande bien ce qu’aurait donné la rencontre si Barrada avait réussi à inscrire son pénalty. 2-2 avec 35 minutes à jouer, la fin de match aurait été très tendue. Surtout que les Marseillais ont continué à se montrer dangereux. Sans revenir au score.
Merci Trapp, Mandanda au plus que parfait
Depuis le début de la saison et surtout ses deux erreurs contre Bordeaux, les supporters du PSG ne sont pas tendres avec Kevin Trapp. Dimanche, le gardien allemand a prouvé qu'il pouvait répondre présent dans les moments qui comptent dans une saison. En se montrant toujours très bien placé sur sa ligne d'abord, puis en arrêtant ce penalty de Barrada qui aurait pu changer complètement la physionomie de la rencontre. L'ancien joueur de Francfort peut repartir de 0.
A l'autre bout du terrain, Steve Mandanda a réalisé une rencontre de classe mondiale. Il suffit de regarder son énorme parade devant Javier Pastore (77e) pour comprendre que le Français était dans un très grand jour. Malheureusment pour lui, l'international a dû s'incliner sur deux penalties. Dont un concédé par sa faute. Sa seule erreur de la soirée. Car dans le jeu, Ibrahimovic, Di Maria ou Cavani ont toujours buté sur l'Olympien.
La statistique à retenir : 10
Cela fait 10 matches que Paris n’a plus perdu une rencontre face à l’OM (9 succès, 1 nul). ll faut remonter au 27 novembre 2011 pour voir Marseille battre Paris (3-0 au Vélodrome).
Le plus : la présence de Ronaldo
Ce n'est plus un secret. Depuis le changement de dimension du club, le Parc des Princes accueille les plus grandes stars mondiales. Ce dimanche, c'est un monument du football qui était dans les tribunes : Ronaldo.
GALERIES DE PHOTOS
Journée 9
Je n’ai rien à ajouter, si ce n’est que j’ai pris plaisir à assister au match PSG – OM. D’ailleurs, j’ai profité de la victoire du club de la capitale pour narguer mes amis… MDR !
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