Le duel entre l'ASM et l'OM a logiquement tourné à l'avantage des Monégasques (2-1). Toujours aussi amorphes, les Phocéens ont résisté une mi-temps avant de céder.
34e journée de Ligue 1
Monaco-Marseille : 2-1
Buts : Bernardo Silva (47e), Raggi (75e); Batshuayi (93e)
Monaco-Marseille : 2-1
Buts : Bernardo Silva (47e), Raggi (75e); Batshuayi (93e)
Les Phocéens qui ont axé leur fin de saison essentiellement sur la Coupe de France et une éventuelle finale contre le Paris SG, n’ont plus la même envie et les mêmes ambitions en cette fin de saison en L1 qu’au mois de septembre. Leur décevant classement à cinq journées de la fin n’est pas l’unique raison. L’équipe semble désunie, en manque total de repères et ne sait plus comment faire pour gagner un match voir même comment ouvrir le score. Face à Monaco, on a très vite senti que le premier souci des hommes de Michel c’est de rester compacts derrière, ne pas laisser des espaces entre les lignes quitte à être beaucoup moins fringants offensivement. La seule alerte sur les buts monégasques en première mi-temps fut une frappe de Lucas Ocampos (13e) qui passait à quelques mètres du cadre.
Monaco meilleur dans tous les secteurs
Même s'il manquait aussi du réalisme et de la lucidité côté monégasque, les joueurs de la Principauté parvenaient souvent à s’infiltrer dans la surface adverse. Ils s’appuyaient sur des montées de leurs deux latéraux Raggi et Fabinho pour porter le danger fréquemment sur des centres. Steve Mandanda a dû sortir le grand jeu pour garder sa cage inviolée avant la mi-temps. Vigilant et concentré, il intercepta trois tentatives cadrées de Wallace (7e, de la tête), Raggi (25e) puis Dirar (42e). Il a aussi dû compter sur l’aide de son adversaire Lacina Traoré qui a eu la malchance de dévier une frappe dans les buts vides de Bernardo Silva (35e). L’absence de Moutinho dans l’entrejeu n’a jamais gêné l’animation de l’AS Monaco, au contraire avec un trident dans la récupération composé de Toulalan, Dirar et Bernardo Silva l’équipe de Jardim fut très créative.
Mais ce n’est pas sur une attaque placée que les monégasques ont réussi à ouvrir le score peu après la pause. Le premier but ils le doivent entièrement à Bernardo Silva, le Portugais a récupéré le ballon au milieu sur une mauvaise transmission puis s’est avancé progressivement près de la surface avant de tromper Mandanda sur une jolie frappe tendue (47e, 1-0). Un avantage mérité compte tenu de la physionomie mais qui a poussé les hôtes a construire un peu moins en s’appuyant sur un jeu plus direct. Les deux frappes d’Helder Costa (66e, 72e) manquaient d’application et de justesse alors que le Portugais était très bien placé. Jardim était quand même soulagé de voir que son équipe s’est montré encore une fois efficace sur corner, puisque le but de Raggi qui a doublé la marque d’une frappe rageuse après une déviation de Fabinho (75e, 2-0) est le huitième sur corner pour l’ASM cette saison.
Réduction de score de Batshuayi trop tardive
Après deux revers de rang face à Bordeaux et Lille, Monaco a donc renoué brillamment avec la victoire et reprend la seconde place au classement en Ligue 1 à Lyon au crépuscule de cette 34ème journée. On reproche souvent au club de principauté à gagner sans panache, cette fois-ci on n’aura rien à dire sur la manière. Offensivement, la prestation a été plus que emballante et même derrière aux côtés de Fabinho et Wallace on commence à douter sur l’âge exact de Carvalho (38 ans) qui fut impérial dans les duels et impressionnant dans les relances. Si Marseille n’a réduit la marque qu’en fin de match par Batshuayi (92e) et n’a pas su relancer le suspense un peu plutôt c’est en grosse partie grâce à la vigilance du Portugais et à sa capacité de bien réguler l’organisation défensive. Les deux autres tirs des phocéens dans le second acte de Bathsauyi (58e) et Thauvin (73e) n’étaient guère inquiétants. Les semaines se suivent et se ressemblent donc pour les Marseillais, qui pourront se ressourcer mercredi prochain face à Sochaux en Coupe de France et se redonner un peu de confiance avant d’entamer le sprint final pour la course au maintien, car oui c’est bien du maintien qu’il s’agit cette saison pour eux.
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