domingo, 18 de outubro de 2015

10e journée : l'intégrale de la soirée

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Paris reste invaincu, Monaco et Lyon se séparent sur un nul, Angers et Caen s'habituent au podium. Retrouvez tous les résumés des matches de la journée à la sauce Francefootball.fr.

Guingamp - Lille : 1-1

Dans un match où les déchets ont été nombreux, Guingampais et Lillois se sont quittés sur un nul (1-1). Briand et Boufal ont marqué. Lire ici.

Toulouse - Angers : 1-2

Décidément, les joueurs d'Angers sont de vraies têtes de mules. Les hommes de Moulin enchaînent un sixième succès en Ligue 1 et plongent Toulouse dans le doute. Les Angevins s'accrochent à la deuxième place. Lire ici.

Saint-Étienne-GFC Ajaccio : 2-0

Saint-Étienne s'impose deux buts à zéro, sans avoir été vraiment supérieur. Le Gazélec n'a pas démérité, contenant plutôt bien une laborieuse équipe des Verts, bien pâle en première période. Avec cette victoire et dix-neuf points, les Stéphanois se replacent pour l'Europe tandis que les Corses restent bon dernier avec trois petits points. Lire ici.

Reims-Caen : 0-1

Patient, le Stade Malherbe a été récompensé dans le dernier quart d'heure grâce à Féret. À Reims, Caen enchaîne sa cinquième victoire en six matches. Lire ici.

Nantes-Troyes : 3-0

Le FC Nantes s'impose facilement face à Troyes dans une belle ambiance à La Beaujoire (3-0). Valentin Rongier a libéré les siens d'une frappe extraordinaire. Ce qu'il faut retenir de la rencontre. Lire ici.

Bastia-PSG : 0-2

Avec un doublé de Zlatan Ibrahimovic, le Paris Saint-Germain s'impose à Furiani et affirme son leadership en Ligue 1. Bonne nouvelle avant le défi madrilène mercredi.Lire ici.

Monaco-Lyon : 1-1

Dominateur pendant une heure avant d'être réduit à dix, Monaco a fini par concéder le nul face à Lyon, vendredi soir en ouverture de la 10e journée (1-1). Lire ici.

L'aventure de Courbis à Bordeaux en cinq anecdotes

Bordeaux reçoit Montpellier ce dimanche. L'occase pour Rolland Courbis de retrouver un club qui a largement compté dans sa carrière. Malgré les histoires plus ou moins rocambolesques.

Candidat chez les Bleus

La prise d’initiative avait moyennement plu. Quelques heures avant un huitième de finale aller de la coupe UEFA remporté par les Girondins de Bordeaux face au club allemand de Karlsruhe (1-0) en novembre 93, grâce à un coup franc de son international Espoir Zinédine Zidane, Rolland Courbis avait laissé tomber son équipe. Personne le midi, pour surveiller les assiettes des joueurs au scapulaire. Ce jour-là, coach Courbis avait filé pour partager un déjeuner avec Michel Platini et Charles Biétry, à seulement quelques kilomètres du lieu de mise au vert des Girondins. Au menu ? Des discussions autour du poste de sélectionneur de l’équipe de France, qui intéressait le natif de Marseille à l'époque.

Il sauve Zizou du racket

Eté 92. Rolland Courbis accompagne son président Alain Afflelou à Cannes pour négocier les transferts des milieux de terrain Jean-François Daniel et Eric Guérit. Mais le duo repartira avec un certain Zinédine Zidane dans les valises contre un chèque de 3,5 millions de francs (660 000 euros). Le coup du siècle. Très vite, une relation forte s'installe entre le coach des Girondins et le jeune milieu offensif de 20 ans. Et pas seulement sur le terrain. «En arrivant à Bordeaux, il gagnait 50 000 francs par mois mais son agent de l'époque lui avait fait signer un contrat lui permettant de récupérer 10% sur toutes ses rémunérations, avait expliqué coach Courbis dans son bouquin «Pourquoi mentir ?» Ce système de racket tracassait Zizou mais il n'osait pas en parler. Heureusement, on a fini par le savoir et on a réussi à le débarrasser de cet agent.»
Où quand Courbis a
Où quand Courbis a "sauvé" Zidane... (L'Equipe)

Record d'invincibilité

Le record tient toujours. Personne pour le battre depuis le 10 avril 1993. Seulement quelques types pour s'en approcher. Vincent Enyeama à Lille, notamment, invaincu pendant 1035 minutes. Mais Gaëtan Huard, reste devant avec une période de 1 176 minutes sans prendre le moindre but avec les Girondins de Bordeaux. Sur le banc à l’époque ? Rolland Courbis. à qui Gaëtan Huard n’a pas hésité à rendre hommage dans les colonnes de L'Equipe. «Rolland Courbis avait mis en place un système dans lequel tout le monde défendait. Zidane était au diapason, il se battait. Derrière, on jouait avec Guérit, Santos, Sénac et Lizarazu, j’étais en bout de chaîne. J’avais trois arrêts à faire par match

Faux départ à Nice

Juin 93. Les Girondins de Bordeaux sortent d’une grosse saison. Quatrièmes derrière Marseille, le Paris-SG et Monaco, un an seulement après avoir retrouvé l'élite. Mais Rolland Courbis est annoncé partant pour Nice, coincé en deuxième division. Ce matin-là, le coach s’affiche carrément en une de Nice Matin. L’article explique que l'arrivée du Bordelais s’inscrirait dans un plan de reprise concocté par l'ancien président de Cannes, Alain Pedretti, et du publicitaire, Caixo. Sur un plan personnel, l’offre azuréenne lui permettrait également de se rapprocher de sa compagne et de sa famille. Que du positif. Mais après une longue réflexion, le coach change d’avis et confirme à son président qu’il poursuit l’aventure en Gironde. «L'affection du public bordelais, la confiance des dirigeants et des joueurs, l'amitié de Jacques Chaban-Delmas, qui est venue s'ajouter à celle d'Alain Afflelou, et toute l'estime des partenaires et sponsors, en particulier Albert Toulouse du groupe Panzani, sont autant d'éléments qui font que je suis vraiment satisfait de poursuivre ma mission

Passion superstition

Le défenseur Didier Sénac avait raconté les habitudes bordelaises de coach Courbis à FF. «Lorsque nous sommes remontés en L1 après notre rétrogradation administrative, Rolland Courbis s’est assis sur le banc en juin 1992. J’étais alors capitaine, et, avant chaque match, Rolland, une personne très superstitieuse, me donnait dans la main une poignée de gros sel juste avant de sortir du vestiaire. Je devais la jeter sur la pelouse quand je pénétrais sur le terrain pour chasser les mauvais esprits. Je prenais toujours le "talisman" de Rolland dans la main gauche. Sauf une fois, je le prends de la main droite. Un adversaire me tend la main pour me saluer et, là, je me retrouve gêné aux entournures. Précipitamment, je passe le sel dans ma paume gauche. Je revois encore le visage du joueur me demandant : "Que fais-tu ? C’est quoi dans ta main ?" Et je m’entends encore lui répondre ‘"T’occupes, c’est rien ! Laisse tomber"».

Guy Roux Tang Clan

Pour fêter ses 77 ans, Guy Roux s'est prêté avec plaisir au petit exercice que France Football lui a proposé et a donné son avis sur chacun des vingt entraîneurs de L1 qui, à ses yeux, forment toujours une grande famille. «Je n'avais pas envie d'être désagréable. Ce métier est tellement difficile. Ils y mettent tous leur coeur. Il n'y a aucun faisan là-dedans.»

Thierry Laurey (GFC Ajaccio) : «Avec les moyens qu'il a...»

«Je le connais bien, jeune joueur, il était passé dans le coin, à Troyes, où il était en sport études. D'ailleurs, on avait voulu l'avoir. Avec les moyens qu'il a, il fait une carrière d'entraîneur extrêmement respectable, avec comme point d'orgue la montée du Gazélec en L1. Son équipe joue comme elle jouait la saison dernière en L2. Mais pour l'instant, ça ne suffit pas.»

Stéphane Moulin (Angers) : «Il a longtemps tourné autour du pot avant d'entrer dedans»

«Je ne le connais pas personnellement. Il a longtemps tourné autour du pot avant d'entrer dedans. Son équipe jouait très bien la saison passée en L2 et elle joue bien en L1. Il doit forcément être intelligent puisqu'il profite d'avoir des joueurs de grande taille pour bien travailler les balles arrêtées. Il doit y consacrer du temps, ça ne s'improvise pas. Et puis, il a l'air d'être modeste, respecté de ses joueurs, aimé dans le club et par son public.»

Ghislain Printant (Bastia) : «Il ne fait pas d'esbroufe»

«Je l'ai connu dans la formation, lorsqu'il était entraîneur des jeunes de Montpellier. Il mène une très belle carrière. Il a eu une chance en équipe première à Bastia, il l'a saisie. Il appartient vraiment à son club même s'il n'est pas Corse de souche et c'est un mérite supplémentaire. C'est un homme que j'aime bien. Il ne fait pas d'esbroufe et a des commentaires précis. Il n'arrive pas tout à fait à masquer sa joie ou sa déception mais il reste toujours dans le raisonnable.»

Willy Sagnol (Bordeaux) : «Il rayonne»

«Lui, c'est la jeune génération, pas celle de 1998 mais celle de 2006. Il a un passé de joueur très fort et son passage au Bayern Munich lui a donné une culture qu'il peut utiliser à Bordeaux. C'est un jeune qui vit pleinement ses matches et qui ne masque pas ses sentiments. Il rayonne d'intelligence, de raison. Je dirais qu'il honore la profession par son niveau d'homme.»

Patrice Garande (Caen) : «Il est gonflé»

«Alors celui-là, je le connais vraiment très bien puisque je l'ai eu comme joueur pendant cinq ans. C'est un homme de caractère, très attachant et très droit. Comme entraîneur, il croit vraiment au football d'attaque. Son équipe est offensive. Il doit tenir ça de sa culture d'ancien avant-centre. Enfin, tout le monde ne le fait pas. Je dirais même qu'il est gonflé. De tous les entraîneurs de Première Division, je pense que c'est le seul que j'ai pu, éventuellement, influencer.»
Jocelyn Gourvennec fait partie des «entraîneurs-ouvriers», selon Guy Roux. (L'Equipe)
Jocelyn Gourvennec fait partie des «entraîneurs-ouvriers», selon Guy Roux. (L'Equipe)

Jocelyn Gourvennec (Guingamp) : «Il a une foi profonde et un amour du travail»

«Comme Garande, Printant, et d'autres, je le rangerais dans la catégorie des entraîneurs-ouvriers, par rapport à l'expression prêtres-ouvriers. Ils ont une foi profonde et un amour du travail. Lui, c'est exactement ça. Et puis il a le cerveau breton, d'une très grande solidité. Même quand ça va moins bien, il garde confiance en son équipe et il communique cette optimisme. Contrairement au Caen de Garande, son équipe n'a pas un jeu offensif constant mais elle possède une grande aptitude à la contre-attaque.»

Hervé Renard (Lille) : «Il fait comme il peut»

«Pour continuer mes comparaisons ecclésiastiques, je dirais qu'il est un entraîneur-missionnaire puisqu'il a gagné ses galons en Afrique. Il a ensuite confirmé avec Sochaux, avec une extraordinaire remontée qui a finalement échoué. À Lille, il est désormais dans un grand club mais un grand club qui a un stade qui lui coûte très cher et qui n'a donc plus beaucoup d'argent pour appuyer ses exigences. Il est face à un devoir difficile et il fait comme il peut. Ses milieux de terrain de qualité ont passé la trentaine et on ne peut pas attaquer quand on n'a pas le ballon... Mais c'est aussi un bon entraîneur français. Sans problème.»

Sylvain Ripoll (Lorient) : «Il a un président capable de vendre plus vite que son ombre»

«Il a longtemps été à l'école Gourcuff. On peut même dire qu'il a été imbibé du football Gourcuff. Et, aujourd'hui, il continue de l'illustrer à travers son jeu d'équipe. Ce n'est pas sans difficultés car il a un président (Loïc Féry, Ndlr) apte à choisir de bons joueurs mais qui est aussi capable de vendre vite. Et même parfois plus vite que son ombre. Il est habitué à marcher à l'ordinateur des traders. Mais ils forment un bon tandem.»

Hubert Fournier (Lyon) : «Un entraîneur classique mais un bon entraîneur»

«Comme joueur, à un poste de défenseur central où il dégageait une impression de sérénité, il a été respecté dans tous les clubs où il est passé. Comme entraîneur, il a fait ce qu'il fallait à Reims. Mais Lyon c'est particulier. Il y a un président (Jean-Michel Aulas, Ndlr) très fort, très présent. On dit que Monsieur Aulas ne connait pas le foot mais quand on est dedans depuis plus de 25 ans, on le connaît, hein. C'est quand même moins compliqué que le bridge. Et puis il y a aussi la présence de Bernard Lacombe. Il faut qu'il se marie avec tout ça. Il faut aussi parvenir à affirmer son caractère. La saison passée, il a très bien exploité des éléments brillants issus du centre de formation. C'est un bon entraîneur, voilà, classique mais bon entraîneur.»

Michel (Marseille) : «Son prédécesseur s'est sauvé quand il a vu l'ampleur de la tâche»

«Je n'ai pas encore d'opinion. Je le connais comme homme car, en tant que consultant, je me suis souvent retrouvé à côté de lui. Il est charmant, courtois. À Marseille, il a un boulot très difficile car il faut qu'il remonte complètement une équipe. C'est peut-être pour ça que son prédécesseur (Marcelo Bielsa, Ndlr) s'est sauvé, quand il a vu l'ampleur de la tâche. Il ne faut pas s'étonner que les résultats soient irréguliers car il y a des irrégularités dans son effectif, où il a le meilleur avec Diarra et de grands doutes sur plusieurs autres.»

Leonardo Jardim (Monaco) : «Il n'a pas perçu qu'il avait Mozart»

«Il a un peu pataugé au tout début mais il a finalement très bien travaillé la saison passée. J'ai un regret pour lui, c'est qu'il n'ait pas mis Martial en évidence plus tôt. À mon avis, il n'a pas perçu qu'il avait Mozart. Mais, en dehors de ça, il fait plutôt du bon travail. Il a fait une équipe, ses dirigeants l'ont vendue et lui ont dit "recommence". Il a accepté.»
Pour Guy Roux, Rolland Courbis «aurait pu être le meilleur entraîneur français de tous les temps...» (L'Equipe)
Pour Guy Roux, Rolland Courbis «aurait pu être le meilleur entraîneur français de tous les temps...» (L'Equipe)

Rolland Courbis (Montpellier): «Il aurait pu être le meilleur entraîneur français de tous les temps»

«Il a une personnalité très forte, une grande intelligence et une grande pratique du verbe avec des trouvailles. Et puis c'est un grand tacticien. Selon moi, à cause de la richesse de sa personnalité et de sa vie, il s'est parfois un peu perdu. Il aurait pu être le meilleur entraîneur français de tous les temps... Mais il est quand même parmi les très bons.»

Michel Der Zakarian (Nantes) : «Il donne une bonne image du métier»

«Il traverse le football français en fournissant un très bon travail, constant, même si c'est parfois difficile. C'est un homme en qui on peut avoir confiance. Il donne une bonne image du métier d'entraîneur. C'est un gars bien.»

Claude Puel (Nice) : «Avec lui, on est dans l'excellence»

«Avec lui, on est dans l'excellence. Joueur, il était le meilleur milieu de terrain français des non-internationaux pendant dix ans de suite. Comme entraîneur, il a parfois été en difficulté mais il a toujours bien travaillé, à Lille et même à Lyon. À Nice, il réalise des miracles avec ses jeunes. Et il valorise la L1 en les faisant jouer de façon spectaculaire.»
Pour Guy Roux, Laurent Blanc représente «un football d'élite». (L'Equipe)
Pour Guy Roux, Laurent Blanc représente «un football d'élite». (L'Equipe)

Laurent Blanc (Paris-SG) : «Quand je vois son PSG, je pense au grand Reims de Batteux»

«C'est la génération 98. Il faut bien qu'elle soit représentée. Il a la chance d'avoir à sa disposition un effectif impressionnant. Il l'a pris en cours de route mais il a réussi à mettre sa patte. Je dirais qu'il est pour un football d'élite. Quand je vois son Paris Saint-Germain, je pense à Albert Batteux. Ce n'est pas du tout la même époque mais le PSG de Blanc joue comme le grand Reims, en plus vite. D'ailleurs, je pense qu'il faudrait monter un film avec les matches des deux équipes et on remarquerait que c'est exactement le même football, la même conception. C'est-à-dire que si l'adversaire n'a pas le ballon, il ne peut pas gagner. Le seul danger de ce jeu-là est d'oublier d'aller marquer des buts. Georges Boulogne proscrivait le vocabulaire "faire tourner la balle". Il faut faire progresser la balle. Et le Paris Saint-Germain y parvient.»

Olivier Guégan (Reims) : «Il doit être bon...»

«Je ne le connais pas du tout. Mais je constate qu'avec un effectif majoritairement composé de joueurs venus de L2, Reims joue bien et obtient des résultats. C'est qu'il doit être bon...»

Philippe Montanier (Rennes) : «Du bon travail, en attendant mieux»

«Il a une grosse personnalité. Je l'avais rencontré lorsqu'il entraînait Boulogne-sur-Mer. Ensuite, j'ai suivi la manière dont il s'était occupé de la Real Sociedad en Espagne. Avec Rennes, il fait du Rennes, c'est-à-dire du bon travail avec une équipe qui se classe entre la 6e et la 10e place, en attendant mieux.»

Christophe Galtier (Saint-Etienne) : «Pour l'instant, c'est satisfaisant mais...»

«Je le connais depuis l'âge de 13 ans. Il était dans le stage au cours duquel j'avais recruté Cantona. J'avais regretté de ne pas l'avoir pris mais il jouait au même poste que Darras. Je ne pouvais pas les prendre les deux. Il a du caractère. Saint-Étienne, c'est à la fois facile et pas évident. Il y a de bons dirigeants. Il y a aussi un public avec une culture du football exceptionnelle mais exigeante. Pour l'instant, il les satisfait mais il lui manque encore de belles performances en Coupe d'Europe.»

Dominique Arribagé (Toulouse) : «Il est rappelé à la dure réalité des choses»

«Encore un ancien défenseur central. Il a, comme d'autres, pris le train en marche. D'ailleurs, il a commencé brillamment en maintenant le club. Mais cette saison, il est rappelé à la dure réalité des choses. Il est jeune et peu expérimenté. Il fait comme il peut.»

Jean-Marc Furlan (Troyes) : «J'aimerais le voir à la place de Blanc au PSG»

«L'après-midi avant la finale de Coupe de France qu'on gagne avec l'AJA en 2005 (2-1 face à Sedan, Ndlr) et à l'issue de laquelle j'avais annoncé l'arrêt de ma carrière, je lui avais téléphoné pour lui demander de devenir l'entraîneur d'Auxerre. Mais il n'est pas venu. C'est un psychologue, un humaniste. C'est un modèle, un artiste aussi. J'aimerais le voir à la place de Laurent Blanc, sur le banc du PSG. Je ne sais pas s'il y arriverait parce qu'il lui manque ce que Blanc a, c'est-à-dire une carrière formidable de joueur pour être respecté par un vestiaire de stars. Mais en dehors de ça, c'est vraiment un faiseur de beau jeu.»

Reims-Caen : FF s'est (un peu) trompé

Hier, pour notre traditionnel match à ne pas manquer, nous vous conseillions de jeter un oeil à l'opposition entre Reims et Caen (0-1). Force est de constater que l'on n'a pas eu le compas dans l'oeil...
Un match où Julien Féret est titulaire est toujours un match qui doit être observé et parfois contemplé. Hier, le milieu de terrain caennais a crucifié son ancien club et a offert les trois points de la victoire à Malherbe à un quart d’heure de la fin suite à un parfait service d’Andy Delort, parti à l'extrême limite du hors-jeu...
Voilà pour le seul but du match. Parce que sinon, on est restés un peu sur notre faim. Notamment au niveau de la précision avec vingt-trois tirs tentés pour seulement  cinq cadrés.

Mais où s'arrêtera Caen ?

Pourtant, Johny Placide était bouillant, il n’y avait qu’à voir ses deux belles parades pendant la première demi-heure. Parades de grande classe qui auraient pu lancer ce match. Que nenni. Reims a été incapable de nous fournir le football qui était le sien depuis son très bon début de saison. Les jeunes pépites Kyei et Siébatcheu n’ont pas pu se mettre en évidence et ont, notamment pour le premier nommé, fait de mauvais choix.

Alors Caen a bien essayé, mais ce fut souvent maladroit. Le faible 63% de passes réussies par Malherbe suffit à justifier cette remarque. Onze tirs, quatre cadrés, le SMC n’a pas non plus joué le match de sa vie. Mais a récolté les trois points. C’est aussi ça, l’efficacité d’une équipe qui est troisième du Championnat.

On attendait sûrement donc mieux d’une rencontre entre deux équipes surprises de ce début de saison. L’une semble rentrer dans le rang, tandis que l’autre surfe sur la vague du succès (cinq en six matches), et on ne voit pas où cela pourrait s’arrêter.

Obraniak : «Le rêve ultime : acheter un club»

Désormais en Israël, au Maccabi Haïfa, Ludovic Obraniak reste un joueur attachant et très intéressant. Toute cette semaine, pour FF, il a accepté de raconter sa carrière, que ce soit les bons comme les mauvais moments. Septième et dernier épisode : ses projets pour la suite de sa carrière et pour sa reconversion une fois les crampons raccrochés.
«La retraite, oui, j’y pense forcément. Mais avant, les États-Unis me taraudent depuis un moment. J’aimerais aller y jouer quelques années. Ma femme y a vécu plus de quinze ans. Elle en connait un petit rayon. J’y vais souvent pour les vacances et on apprécie particulièrement la vie là-bas. Une petite expérience de deux ans me plairait bien. Ensuite, pour la retraite, c’est un peu confus, je pense à beaucoup de choses. Mais c’est vrai que j’aimerai rester dans le milieu du foot.

Une envie de devenir consultant

Beaucoup ont envie de changer de vie parce qu’ils sont fatigués. Ce métier use et, lorsqu’on arrête, on a envie de penser à autre chose. C’est difficile de s’improviser restaurateur ou d’ouvrir un truc, surtout si tu n’as pas eu de formation. Moi, ma formation, c’est le football. Le meilleur moyen de continuer à gagner ma vie, c’est en restant dans le football.
J’ai différentes envies. Au départ, je ne me sentais pas de devenir coach mais l’idée fait son chemin de plus en plus. J’aimerai beaucoup bosser à la télévision et à la radio. Pas pour commenter parce que je ne crois pas que je sois assez fun pour faire du direct, mais plutôt sur de l’analyse en plateau. Ça me plairait bien.
Je pense également à devenir manager. En fait, j’aimerai bien connaître toutes les composantes du foot et voir ce qui se passe derrière le rideau.

Futur président du FC Metz ?

L’ambition, le rêve ultime est d’acheter un club et de le gérer. Ça serait le kiff. En France évidemment. Vous savez d’où je viens… J’ai une forte appartenance aux Grenats (NDLR : FC Metz). Mais il faut avoir les moyens bien sûr (il rigole). Le but, c’est de me composer une petite palette de ce qui peut se faire, en passant des formations pour acquérir des connaissances dans chaque partie qui compose un club : le marketing, le management, le terrain. Avoir une vision globale pour essayer de me trouver un poste adéquat.

Sinon, je suis féru d’art et d’objets contemporains. Si j’ai un petit budget investissement, juste pour le plaisir, peut-être que j’irais dans ce secteur car il m’intéresse vraiment. En fait, tout a commencé par la musique : j’ai acheté un jour l’album de Kanye West. J’étais intrigué par sa pochette d’album. J’ai fait des recherches sur Internet et il se trouve qu’elle a été réalisée par Takashi Murakami (NDLR : un artiste japonais). Je me suis intéressé à lui, puis à d’autres. Désormais, il m’arrive d’aller dans des ventes aux enchères. J’achète, je revends. Non seulement ça me passionne, mais c’est devenu un business.»

Un beau bouquet de Bleuets

Partis à la conquête du monde, les champions d'Europe U17 vont tenter de gagner un titre qui échappe à la France depuis 2001. En espérant réussir une autre carrière que Le Tallec, Sinama-Pongolle et consorts...
Une quinzaine d'années après, que reste-t-il de ces amours de jeunesse ? Combien ont disparu ?
Au début, cela ressemble à une célèbre chanson, devenue de longue date l’hymne des ambitieux et des artistes malheureux. Cette mélodie du bonheur sonne d’abord juste avant de prendre des accents dissonants, et la dorure s’écaille avec la patine du temps. Il reste alors aux espoirs triomphants d’hier autant de jolis souvenirs que de désillusions, et cette chanson, si peu retouchée pour la circonstance : «À dix-sept ans, ils ont quitté leur province, bien décidé à empoigner la vie, le cœur léger et le bagage mince, ils étaient certains de conquérir le monde.» Chaque fois, ils se voient déjà en haut de l’affiche, en dix fois plus gros que n’importe qui leurs noms s’étalent, ils se voient déjà, adulés et riches, signant des photos aux admirateurs qui se bousculent...

Et puis les photos jaunissent, les admirateurs s’éparpillent, et nombre d’entre eux ne voient plus ni l’un ni l’autre durant le reste de leur vie de footballeurs. Une quinzaine d’années après, que reste-t-il de ces amours de jeunesse ? Combien ont disparu ? Bien avant la génération 87, qui s’est contentée de l’Europe, celle de 84 avait conquis le monde, à l’autre bout de ce monde, Trinité-et-Tobago, paradis des vacanciers et des ados footballeurs, terre en 2001 du sacre de jeunes Français de dix-sept ans vainqueurs du Mondial de la catégorie pour la première et unique fois de l’histoire des Bleuets, après avoir notamment éliminé en demies l’Argentine de Tevez !

Sinama et Le Tallec, exemples à suivre... ou pas

Alors que 21 compatriotes du même âge s’apprêtent à tenter de leur succéder, lors de la Coupe du monde U17 au Chili (17 octobre-8 novembre), il est bon de rappeler que cette génération 98 (quel symbole !) en est tout à fait capable, mais qu’il ne lui est rien promis pour la suite, comme sa devancière. Qu’elle peut accrocher son piolet au sommet du monde des adolescents footballeurs et dégringoler à leur majorité, comme leurs aïeux Sinama-Pongolle et Le Tallec, entre autres. Le premier avait terminé meilleur buteur (9 réalisations) et été élu meilleur joueur du Mondial, mais le second semblait plus dominateur encore. S’il a arraché une sélection en loucedé, remplaçant l’éternel ébréché Louis Saha en 2008, Sinama-Pongolle n’a jamais brillé autant que ses débuts l’avaient laissé penser – une habitude (à part Fabregas et Kroos, aucun des meilleurs joueurs du tournoi n’a fait une grande carrière).

Quant à Le Tallec, surdoué à en estomaquer adversaires et recruteurs de l’époque, il a collectionné plus de descentes (quatre, de L1 en L2) que de récompenses collectives et individuelles (une Ligue des champions gagnée avec Liverpool... mais une influence minime). Les autres ont suivi leur bonhomme de carrière (Chaigneau, Berthod, Ben Saada...) quand ils n’ont pas disparu à leur descente d’avion (Maïa, Debris, Jacmot, Mohellebi...). Aucun n’a plus jamais régné sur le football de son âge comme en 2001. À voir leurs héritiers de 2015, il n’est pas dit qu’ils n’y parviendront pas dès cet automne, et plus encore dans les années à venir pour certains. Référencée parmi les favorites d’une compétition hautement relevée (Brésil, Argentine, Nigeria, Angleterre...), l’équipe de France de Jean-Claude Giuntini, championne d’Europe en titre, a les moyens de remporter la compétition. Et les talents pour en gagner d’autres par la suite. Voici les plus symboliques et prometteurs...
Luca Zidane sur les traces de son papa ? (L'Equipe)
Luca Zidane sur les traces de son papa ? (L'Equipe)
L'héritier : Luca Zidane (Gardien, Real Madrid)
Il aurait été tentant de l’écarter de cette revue d’effectif, au motif qu’il a injustement phagocyté les commentaires qui ont accompagné le titre de champion d’Europe face à l’Allemagne. Mais il aurait été tout aussi injuste d’ignorer son rôle dans cette conquête et son talent sous prétexte que son pedigree a occulté les mérites de ses coéquipiers. Oui, Lucas partage le nom et le visage (quelle ressemblance !) d’un génie devenu mythe l’année de sa naissance, mais il a aussi aimanté trois tirs au but belges en demi-finales, héros deuxième génération qui ne supporte pas qu’on le surnomme «Zizou», comme le révélait son coéquipier (et autre Marseillais de naissance) Abel Boutobba sur francefootball.fr après l’Euro. Seul de la famille à ne pas jouer dans le champ (son frère Enzo, au Real lui aussi, est meneur de jeu comme papa), Lucas ne doit pas son statut de titulaire à sa filiation. La preuve, Carlo Ancelotti, pas franchement homme à accepter d’actionner le piston, l’a invité à un entraînement de «CR7» et compagnie en mars dernier.
Le polyvalent : Faitout Maouassa (latéral et ailier, Nancy)
Avec lui, difficile de savoir où il va jaillir. Tout simplement parce qu’il ne tient pas en place. Formé au poste de latéral, il a débuté la saison dernière au poste d’ailier gauche avec la réserve nancéienne, avant de redescendre d’un cran en CFA 2 comme en équipe de France U17. Souvent flamboyant parmi les Bleuets, capable de déboulés assez bluffants, Maouassa s’est installé en sélection avant de s’imposer en Ligue 2... pas pour longtemps. Auteur de débuts flamboyants début août, buteur sur son premier ballon lors de sa deuxième apparition (face à Nîmes), il s’est effacé à mesure que le Chili se rapprochait et la préparation de sa Coupe du monde avec. Pour mieux revenir, certainement, à entendre les commentaires élogieux. Dans L’Équipe, le président Rousselot s’était ainsi réjoui que Nancy possède «un crack», alors que l’entraîneur Pablo Correa louait «sa grosse pointe de vitesse, ses qualités de dribbleur et sa capacité à finir les actions». Comme le résumait le sage Youssouf Hadji, «Faitout est vraiment très prometteur».
Upamecano est parti en Autriche cet été... (Reuters)
Upamecano est parti en Autriche cet été... (Reuters)
Le surdoué : Dayotchanculle Upamecano (défenseur central, Red Bull Salzbourg)
Son départ pour l’étranger n’a surpris personne. Mais sa destination a étonné tout le monde. Surclassé depuis tout jeune, épié depuis toujours, le môme savait qu’il ne resterait pas à Valenciennes tant les plus grands clubs européens lui faisaient la cour. Révélée par francefootball.fr il y a six mois, sa signature à Manchester United était imminente lorsque le club nordiste a commis l’erreur de réclamer une rallonge, conforté par l’approche d’Arsenal et l’intérêt de la planète ronde tout entière (l’autre Manchester, l’Inter Milan, le PSG, Monaco...). Normal tant le gamin a toujours été en avance, phénomène physique mais pas seulement, solide dans les duels, rapide à la course, intelligent et clairvoyant. Mais, pour des raisons clairement financières (VA a touché 2 M€), Dayot (il préfère couper son prénom à rallonge) s’est engagé avec... le Red Bull Salzbourg. Reste à lui souhaiter un destin à la Sadio Mané, ancien de L2 passé par le club autrichien avant de rayonner à Southampton. Sinon, quel gâchis !
Le précoce : Bilal Boutobba (milieu offensif, Marseille)
Apparemment, Michel est moins fan de Bilal Boutobba que son prédécesseur. Ou, dans la précipitation d’une acclimatation expresse, peut-être n’a-t-il pas encore repéré cet offensif culotté qu’appréciait tant Marcelo Bielsa, qui en a fait le plus jeune joueur de tous les temps à avoir porté le maillot de l’Olympique de Marseille. Rien que ça. Boutobba a en effet débuté en Championnat à seize ans, trois mois et quinze jours, la saison passée, lors d’un déplacement à Nice, le 21 janvier. Bielsa voyait en lui «un joueur capable de déséquilibrer l’adversaire», un peu comme son oncle Abel, vainqueur de la Gambardella avec Cannes et Patrick Vieira il y a pile vingt ans. Au tour du neveu de briller dans les compétitions de jeunes, lui qui a fini l’Euro U17 avec cinq passes décisives, meilleur total de la compétition. Fort de ce statut et de son expérience en L1 (une petite demi-heure de jeu la saison passée), le Marseillais doit continuer à être la rampe de lancement de l’attaque française, particulièrement du Parisien Édouard.
Odsonne Edouard, future star ? (L'Equipe)
Odsonne Edouard, future star ? (L'Equipe)
Le chasseur : Odsonne Edouard (attaquant, PSG)
Si le gardien ne s’appelait pas Zidane, nul doute qu’Édouard serait la star de cette équipe. Il en est le buteur, et c’est déjà immense. Sacré meilleur joueur de l’Euro U17, privilège de ses huits buts en Bulgarie qui auraient pu se multiplier tant il a la fâcheuse habitude de manquer le plus facile et de réussir l’impossible, Odsonne Edouard est un serial scoreur depuis toujours : 25 buts en 22 apparitions en 2013-14, 42 buts en 41 rencontres la saison passée, il a marqué à tout âge et contre n’importe qui. Il y a deux ans, lors du tournoi Al-Kass au Qatar, surclassé, il avait inscrit un... triplé face aux U17 du Barça ! Originaire de Kourou, en Guyane, Édouard n’a rien d’une fusée, tout d’un missile à tête chercheuse, avec le but en ligne de mire. Comme Ikoné, son coéquipier en bleu et au PSG, le môme possède un don particulier. Ce qui pousse le sélectionneur Giuntini à attendre l’excellence de sa part, comme il le confiait auParisien au retour de l’Euro : «Je suis plus exigeant avec lui qu’avec les autres car je sais qu’il a une marge de progression énorme.» Pauvres gardiens !
Le soliste : Jeff Reine-Adélaïde (attaquant et ailier, Arsenal)
C’est peut-être le talent le plus pur et le plus évident de toute cette équipe de France. Mais son chemin ne l’est pas autant, évident. Depuis toujours, Jeff Reine-Adélaïde est un «prospect», comme on dit au basket d’un jeune à fort potentiel. En 2010, lorsque Lens vient le chercher à Torcy, en région parisienne, les Sang et Or alignent les zéros pour le convaincre, puis pour calmer le club qui s’estime lésé. En Artois, les recruteurs défilent, interloqués devant les capacités de dribble et l’inventivité du môme, qui a évidemment les défauts de ses qualités et se perd parfois à trop vouloir prouver quand il a sa chance chez les Bleuets. Des émissaires viennent de toute l’Europe, Juventus Turin, Real Madrid et surtout Angleterre : Chelsea l’approche, Newcastle allonge la monnaie, mais c’est finalement Arsenal qui le convainc cet été. Là-bas, malgré une réelle différence de poste, d’allure et de morphologie, on en parle comme du nouveau Pogba...


CLASSEMENT DE LA JOURNÉE

PosEquipePtsJDif
1Paris Saint-Germain261016
2Angers SCO21106
3SM Caen21102
4AS Saint-Etienne19103
5Stade Rennais FC1695
6Olympique Lyonnais16105
7Stade de Reims15103
8OGC Nice1489
9FC Lorient1491
10AS Monaco1410-1
11EA Guingamp1410-3
12FC Nantes139-3
13LOSC11100
14Girondins de Bordeaux109-3
15SC Bastia1010-4
16Olympique de Marseille893
17Toulouse FC810-6
18Montpellier Hérault SC49-8
19ESTAC Troyes410-14
20GFC Ajaccio310-11

Um comentário:

  1. Le football est un peuple de sport heureux. record d'invincibilité de l'équipe est de rendre les fans chose très excitant. Ibrahimovic est mon idole, je l'espère, je peux lui faire une maillot de foot signée. Je vais toujours soutenir le PSG. Dans mon esprit, le PSG est le plus puissant.

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