PSG-Lyon, les clés du match

Pour sa dernière sortie de l’année au Parc des Princes, le PSG veut conforter son avance contre une équipe lyonnaise encore convalescente. Présentation de ce choc.

Depuis le début de l’ère QSI, Paris est entré dans la caste de ces équipes qui font l’histoire du championnat de France. Ces équipes souveraines, rares, prééminentes, qui incarnent une époque et traversent les autres. Avant le club de la capitale, Reims, Saint-Etienne, Marseille ou Lyon avaient tous laissé cette impression. Mais toutes ces équipes avaient un second. Le PSG, lui, n’en a pas.

Bien-sûr, nous forçons volontairement le trait, il ne s’agit pas de réduire les épopées rafraichissantes d'Angers et Caen, mais la photographie du classement nous rappelle chaque semaine que Paris peut se permettre de vadrouiller tranquillement pour donner une autre dimension à sa saison. Et le comble dans l'affaire, c'est que l’Olympique Lyonnais est bien la première équipe au banc des accusés, alors que le grand Lyon faisait l’histoire, lui aussi, il y a dix ans, et que sa jeunesse dorée montrait encore il y a quelques mois qu’elle pouvait pousser Paris dans ses retranchements.

Se comporter comme un dauphin

Si le PSG-Lyon de dimanche soir reste donc une affiche alléchante, il n'a pas l'impact de la saison passée. Espérons toutefois qu’il dégage la même intensité. Lyon a affronté une crise sportive qui a souligné ses carences sur le terrain et ses incohérences en dehors, mais le visage affiché à Valence (0-2) mercredi soir a stoppé son hémorragie. 

Sur le plan tactique, Paris cherchera à imposer sa maîtrise collective, et son adversaire pourrait lui faciliter la tâche en abandonnant volontairement le ballon. Les hommes de Laurent Blanc (qui ne devrait pas altérer son 4-3-3 cette fois-ci) devront donc trouver des décalages et proposer des changements de rythme pour casser les lignes. Hubert Fournier a déjà affiché ses intentions. L’équipe lyonnaise, réorganisée en 4-3-3 depuis le retour de Clément Grenier, tentera certainement d’inquiéter le leader dans la verticalité avec un jeu beaucoup plus direct.

Paris presque au complet, Lyon sans Lacazette et Valbuena

Les deux équipes devront également palier quelques absences pour ce choc. Le PSG devrait récupérer Marco Verratti, opérationnel depuis son retour à l’entraînement collectif en début de semaine. Thiago Silva, laissé au repos mardi contre le Shakhar Donetsk (2-0), sera également apte, tandis que Javier Pastore est en phase de reprise (l'Argentin était aussi présent à l'entraînement). En face, l’OL devra composer avec les absences cumulées de ses deux internationaux français, Alexandre Lacazette et Mathieu Valbuena, tous deux touchés à la cuisse.

Le décor est donc planté pour ce vieux classique. Dimanche soir, l’OL ne redeviendra pas second. Il tentera simplement de se comporter comme un dauphin, au moins. Par les temps qui courent, ce serait une petite victoire.