quarta-feira, 5 de agosto de 2015

El Shaarawy, un pharaon à l'épreuve

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El Shaarawy

Francefootball vous a demandé la semaine dernière quel joueur allait retenir toute votre attention dès le retour de la Ligue 1, vendredi soir. Avec 14 % des suffrages, Stephan El Shaarawy arrive troisième. Voici pourquoi.

Parce qu'il a soif de revanche

Alors que le nouvel entraineur de l’AC Milan, Sinisa Mihajlovic, l’imaginait en milieu gauche de son 4-3-1-2 avec son assentiment, Stephan El Shaarawy a décidé de s’expatrier pour la première fois et d’intégrer le nouveau projet monégasque basé sur les jeunes éléments à fort potentiel. Du potentiel, l’Italien, prêté avec option d’achat par le club rossonero, en a, c’est certain. Mais, après deux saisons perturbées par les blessures (24 matches seulement de championnat), on va attendre qu’il l’exprime avec régularité comme lors de l’exercice 2012-13 (16 buts en 37 rencontres de Serie A). Le «Pharaon» (il est né d’un père égyptien et d’une maman transalpine) a envie de prouver qu’il est de retour à un niveau intéressant comme l’avait montré sa fin de saison dernière (doublé face au Torino à l’avant-dernière journée). Buteur peu après son entrée mardi soir contre les Young Boys de Berne (4-0), il n’a d’ailleurs pas tardé à faire parler de lui.

Parce qu'il est le plus expérimenté en attaque

La joie d'El Shaarawy après son but mardi soir contre Berne (L'Equipe)
La joie d'El Shaarawy après son but mardi soir contre Berne (L'Equipe)
Sur le Rocher, il y a du monde aux avant-postes, ce n’est pas peu de l’écrire. Et savez-vous qui est le plus expérimenté parmi ces éléments offensifs ? L’air de rien et malgré ses 22 ans, il s’agit d’El Shaarawy… Le milieu offensif, qui a disputé 111 matches de championnat (plus deux de barrages d’accession à la Serie A avec Padoue en 2010-11) au total (86 avec le Milan, 21 réalisations) et 13 de Ligue des champions (3 buts) avant de débarquer en Principauté, devance Anthony Martial (19 ans, 9 sorties en C1 après le 3e tour préliminaire aller), Guido Carrillo (24, 2), Ivan Cavaleiro (21, 2), Bernardo Silva (20, 7), Nabil Dirar (29, 11), Adama Traoré (20, 1), Farès Bahlouli (20, 1), Helder Costa (21), Thomas Lemar (19) ou Lacina Traoré (25, 8). Encore à court de rythme, le Pharaon, qui pourra évoluer à gauche ou en soutien de l’attaquant (voire en pointe), ne fait pour l’instant pas partie du onze titulaire de Leonardo Jardim, mais il pourra sans doute évidemment rapidement inverser la tendance.

Pour se rappeler au bon souvenir de l'Italie

Stephan El Shaarawy est également très attendu cette saison car il est italien. Et les joueurs transalpins à Monaco, il y a eu du bon et du beaucoup moins bon dans le passé. Si Marco Simone s’est signalé positivement il y a quinze ans comme Flavio Roma et Andrea Raggi plus récemment, les échecs de Christian Pannuci mais surtout de Marco Di Vaio et Christian Vieri ont marqué les mémoires. Les deux anciens grands buteurs n’ont pas réussi à s’imposer ou se relancer et ont dû quitter l’ASM sur un échec cuisant. Pour El Shaarawy, il est temps de frapper un grand coup et montrer qu’il est possible de briller de mille feux en attaque sur le Rocher qui ne pointe qu’à quelques kilomètres de la Botte. Et puis, il y a l’Euro en fin d’exercice dans le viseur pour l’ancien Milanais (11 sélections, 1 but avec la Nazionale)


La difficile gestion économique d'une relégation

Chaque mercredi, FF.fr vous propose, avec le concours de cinq spécialistes, un éclairage sur l'actualité du business du football. Cette semaine, éclairage autour des conséquences autour d'une relégation. Avec en ligne de mire, le débat du moment : deux ou trois descentes entre la L1 et la L2 ?
Quand on se trompe de diagnostic, on risque fort de ne pas trouver le bon remède. On peut se faire cette réflexion à propos de la gouvernance du football français et du combat des chefs entamé ces derniers temps avec le débat autour de deux ou trois montées-descentes entre la Ligue 1 et la Ligue 2.
D’accord, notre modèle créé de l'incertitude économique et donc pose un problème pour tout investissement, qu'il soit privé ou public. Les élus, qui se souciaient peu de l'incertitude vécue par les présidents de clubs et financeurs sur leurs propres deniers, ont évolué il y a de cela une dizaine d’années, depuis, finalement, la MMArena et le dépôt de bilan du Mans qui a laissé aux collectivités locales un stade vide et une dette public.

Vers l'instauration d'une ligue fermée ?

Le principe d’ascension et de relégation d’une division à l’autre permet un renouvellement (partiel) des clubs prenant part aux différents championnats. Par définition, ce système porte l'espérance de chacun d'accéder à l'échelon supérieur, jusqu'à l'élite. Mais les enjeux financiers ayant considérablement évolués à la hausse, se pose la question du comment rassurer les investisseurs. C'est dans ce contexte qu'est apparue l'idée de réduire le nombre de relégation à deux, à un moment où l'écart-type budgétaire n'a jamais été aussi important en L1, malgré des droits TV qui n'ont jamais été aussi importants. C'est également le moment où le fossé budgétaire entre L1 et L2 se creuse irrésistiblement. Même si, avec deux descentes seulement, le risque de chuter à l’étage inférieur diminue.
Les 18 clubs de L1 restants devraient petit à petit entrer dans une ligue "fermée", car il sera de plus en plus difficile pour les clubs de L2 de constituer une équipe suffisamment compétitive pour se maintenir. Pire, les clubs relégués auront beaucoup moins de chances de remonter. Déjà parce qu'il est difficile d'inverser rapidement une spirale négative. Rares sont les clubs qui, dans l'histoire de nos championnats, ont réussi à "faire l'ascenseur"  L1 - L2 - L1 en trois saisons.

Économiquement, la charte du football professionnel prévoit une réduction mécanique de 20% de la masse salariale en cas de relégation. Mais la chute des revenus pour un club relégué est malheureusement plus violente. La relégation pour un club est donc synonyme de chute de motivation de l'effectif, voire d'un exode des meilleurs talents mais aussi de difficultés financières. Sportivement, les clubs relégués n'auraient plus que deux chances sur vingt de remonter. Il y a fort à parier que dans un tel cas de figure, toute relégation se traduira par un long chemin de croix et que se généralisera des parcours comparables à ceux de GF38 ou du Racing Club de Strasbourg.

Et si on passait à quatre descentes entre la L1 et la L2

À cette approche qui annonce la ligue fermée sans le dire, on peut imaginer un système bien plus ouvert. Actons que vingt clubs en L1 est un nombre trop important. Passons à dix-huit formations mais renforçons la L2 en passant à vingt-deux clubs. Permettons à la L2 de se valoriser pleinement (et non de dépendre d'une importante subvention de la L1 - 19% des droits TV de la L1) via des barrages, à l'instar des championnats britanniques, réduisant ainsi le phénomène de "ventre mou". Last but not least,passons à quatre relégations entre L1 et L2, pourquoi pas en rétablissant des barrages tels qu’il en existait jusque dans les années 80.
Certes, cette mesure va à l'encontre des idées reçues car elle induit à priori une incertitude économique pour au moins quatre clubs sur dix-huit. Mais tant que l'on sera dans un système de ligue ouverte, il y aura de toute façon une incertitude économique. L'important est alors de favoriser les remontées rapides. Avec quatre remontées, un club relégué a plus de chance de retrouver l’élite un an plus tard. La relégation serait alors synonyme d'une année difficile et non plus d'une sanction quasi-définitive. Étonnant, non ?
Vincent Chaudel

Vincent Chaudel exerce le métier de conseil dans le secteur du sport depuis le début des années 2000. Désormais Directeur de la Communication et du Marketing de Kurt Salmon, il anime toujours la compétence management du sport au sein de ce cabinet.
Après une thèse professionnelle menée au Canada, il crée en 1999, l’activité Conseil au sein de Showteam, société de marketing sportif / merchandising, avant de rejoindre en 2001, le cabinet Deloitte devenu Ineum en 2003 pour y créer l’activité de conseil en management du sport. Il y a développé de larges compétences (stratégie, organisation, marketing, communication) auprès des médias, des organisations sportives (fédérations, ligues, clubs) ainsi que des acteurs publics (états, ministères, collectivités territoriales). En 2009, Vincent est élu vice-Président de Sport & Citoyenneté, 1er think tank européen centré autour des enjeux sociétaux liés au sport.

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