sábado, 30 de abril de 2016

LYON, LA TÊTE DANS LE GAZ

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Sans vraiment briller, l'OL s'est imposé ce soir face au Gazélec Ajaccio (2-1) grâce notamment à un Lopes décisif en fin de match. Les hommes de Bruno Génésio enchaînent un neuvième match consécutif sans défaite et préparent de la meilleure des façons leur finale pour la deuxième place contre Monaco la semaine prochaine. Le GFCA, de son côté, a le cœur pour aller se maintenir.


Lyon 2-1 Gazélec Ajaccio 

Buts : Ghezzal (11e) et Cornet (40e) pour l'OL // Pujol (49e) pour le Gazélec.

Pour lui, c’est une longue bataille. Il est tout seul, court dans le vide, se replace tête baissée, mais ne se montre jamais. Il traîne un boulet : depuis le début de sa carrière, il tousse lors des dernières journées du championnat. Ce soir, Alexandre Lacazette n’a été qu’un intermittent, ne frappant qu’une fois au but dans le dernier quart d’heure d’une tête sans envie. Tout le symbole d’une folie offensive lyonnaise perdue le temps d’une soirée face à un Gazélec solide défensivement, mais battu aux points (1-2). Timide et sans réellement forcer, l’OL a confirmé ce soir son invincibilité dans son Parc OL et enchaîné un neuvième match consécutif sans défaite à une semaine d’une bataille de costauds contre Monaco. L’Europe se mérite.

Happy Feet

C’est une bascule. Le jour où une saison peut changer de visage. Il y a quelques mois, le Gazélec planait sur la Ligue 1, balayant l’OL (2-1) à domicile et faisant tomber dans le même temps la tête de l’entraîneur lyonnais de l’époque, Hubert Fournier. C’était un soir de décembre où Lyon dérivait dangereusement. Et puis, rien n’a plus jamais été pareil. Le Gazélec a progressivement perdu son sourire, l’OL, lui, s’est relevé dans les bras de Bruno Génésio et les destins se sont inversés. Au point de voir Thierry Laurey, l’entraîneur corse, affirmer avant la rencontre « ne pas vouloir être une victime » de l’appétit grandissant du Lyon collection 2016. Un groupe qui se bat, désormais, pour retrouver les étoiles de la C1 là où le Gaz rêve simplement de sauver sa peau. Comme une évidence. Et le début de rencontre ne peut tromper : Ajaccio est venu avant tout pour bien défendre avec un Kader Mangane avancé au milieu et pour piquer en contre avec son duo Zoua-Chermiti, laissant Pujol ou Boutaïb sur le banc. Lyon, de son côté, ne veut pas changer, veut continuer d’exploser dans son 4-3-3 tourné vers l’offensive avec pour seuls changements Bedimo sur son couloir gauche et Cornet aligné en l’absence de Valbuena. 

Alors d’entrée, les hommes de Génésio développent ce qu’ils ne cessent de faire avec brio depuis plusieurs semaines : du jeu sur la largeur, de la conservation, des dédoublements permanents et, surtout, le maintien d’une ligne de récupération très haute qui gêne la relance corse. Lyon domine sans réellement trembler, stérilement mais facilement. Et tout devient plus rapide quand la chance décide de s’inviter à la fête sur un corner direct de Rachid Ghezzal (1-0, 11e). Pour l’OL, c’est flatteur, car la copie globale est moins explosive, poussant Génésio à s’époumoner derrière sa ligne. Car, en face, Ajaccio reste en place défensivement, mais peine à se montrer dangereux. Il peut y avoir des regrets tant les Lyonnais sont timides et le choix des crampons douteux. On bouffe la pelouse à l’image de Clément Maury qui dérape juste avant la pause pour offrir le second but de la soirée à Maxwell Cornet (2-0, 40e). De l'efficacité sans réel spectacle. Génésio, lui, n’est pas convaincu non plus.

Pujol l'éternel

Thierry Laurey, de son côté, sait que le défaut de son équipe est offensif : manque d’animation et un Tshibumbu intéressant, mais trop seul. Alors, le technicien ajaccien fait enfiler sa veste à Chermiti et balance l’expérience de Pujol sur la pelouse. Les intentions retrouvées de son groupe avec et, après un gros sauvetage de Mangane devant Lacazette, l’attaquant éternel de 36 ans va crucifier Lopes d’un lob parfait (2-1, 49e). Lyon vient de flancher, Nabil Fekir file s’échauffer. Le bloc lyonnais peine à reprendre le dessus et bute à plusieurs reprises sur Pablo Martinez et Rodéric Filippi, auteur notamment d’un sauvetage énorme sur Cornet. L’OL est décevant et peine à retrouver son allant, bloqué par le dernier rideau ajaccien et amputé d’une réelle folie offensive. Une seule statistique permet de mettre en lumière cette tristesse globale : en seconde période, Lyon n’a frappé que deux fois, sur un pétard mouillé de Grenier et une tête non cadrée de Lacazette. Reste quelques satisfactions, la prestation de Maxime Gonalons au milieu notamment, alors que Tolisso est sorti sur blessure, mais c'est à peu près tout. L'essentiel est acquis sur un ultime sauvetage de Lopes devant Kévin Mayi : Lyon enchaîne, Monaco arrive, et le Gazélec, lui, devra assurer lors des deux dernières journées (réception de Paris et déplacement à Lorient) pour notifier définitivement sa présence dans l'élite la semaine prochaine. 

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