Le juste prix de... Raphaël Guerreiro
Convoité, le prometteur gaucher de Lorient Raphaël Guerreiro pourrait faire ses valises avant le 31 août pour passer un palier dans sa carrière. Mais à quel prix ?
«Personne n’est intransférable, mais au juste prix.» La phrase est signée Loïc Féry, président de Lorient, ce mardi dans le journal L’Equipe. Le boss lorientais se demande d’ailleurs pourquoi son joueur vaudrait douze millions d’euros tandis qu’on annonce des Digne ou des Kurzawa à plus de 25 millions d’euros.
La question peut effectivement se poser, mais il faut avouer que Kurzawa est tout de même un cran au-dessus. Titulaire indiscutable à Monaco, expérience de la Ligue des champions la saison dernière lors de l’incroyable parcours de l’ASM, décisif, bref, s’il fallait trancher, le Monégasque coûterait plus cher que le Lorientais.
Lorient l'avait acheté 2,5 millions d'euros à Caen
On ne serait pas aussi catégorique par rapport à Lucas Digne qui a le seul avantage de s’entraîner tous les jours avec les Ibrahimovic, Cavani, Thiago Silva. Un bonus qu’il ne faut pas négliger, certes. Mais sinon, on ne voit pas pourquoi il serait plus cher que Raphaël Guerreiro. Car le Portugais a vraiment franchi un cap la saison dernière. Après une première année d’adaptation en Ligue 1 avec Lorient, qui l’avait acheté au Stade Malherbe de Caen pour 2,5 millions d’euros environ, le Lorientais s’est révélé, alternant entre les postes de défenseur et de milieu. Sept buts, quatre passes décisives dans l’élite en plus d’une première sélection chez les A du Portugal et un premier but face à l’Argentine de Messi pour une victoire (1-0) en amical.
Alors forcément, on attend la confirmation, une deuxième année aussi réussie, si ce n’est un peu plus encore. Lui qui fêtera ses 22 ans en décembre a l’avantage d’être polyvalent puisqu’il est très à l’aise sur tout le côté gauche.
Ainsi, entre ses performances, son jeune âge, et malgré le fait que l’on soit en attente de sa confirmation, notre juste prix, au-delà de toutes les surenchères et inflations des prix, s’élève à dix millions d’euros. Un montant qui ne ferait pas peur au PSG, forcément. Mais au PSG, Guerreiro arriverait pour jouer arrière gauche et pour être la doublure de Maxwell. Et ça, ce serait un vrai gâchis.
L'équipe type de la 2ème journée de L2
Deux Brestois et deux Dijonnais pour emmener l'équipe type de la deuxième journée du Championnat de France de Ligue 2. Avec 8, Thomas Didillon, le portier messin, et Famara Diedhiou, l'attaquant de Clermont, obtiennent la meilleure note de la journée.
KAPROF
BELMONTE
TIE BI
MBENZA
BARBOSA
ANDRIATSIMA
DIEDHIOU
JULLIEN
SANKOH
DIDILLON
PUYGRENIER
Les notes
Thomas Didillon (Metz) : 8
Baïssama Sankoh (Brest) : 7
Sébastien Puygrenier (Auxerre) : 7
Christopher Julien (Dijon) : 7
Isaac Mbenza (Valenciennes) : 7
Anthony Belmonte (Dijon) : 7
Juan Kaprof (Metz) : 7
Éric Tie Bi (Brest) : 7
Cédric Barbosa (Evian-TG) : 7
Faneva Andriatsima (Créteil) : 7
Famara Diedhiou (Clermont) : 8
Le zoom : Diedhiou s'est accroché
Longtemps, Famara Diedhiou n’a pas été prêt. C’est sans doute pour cela que Sochaux l’a autant prêté depuis 2011, date de son arrivée en Franche-Comté, à l’âge de 19 ans, au bout d’un chemin qui n’a rien d’une autoroute. Le ballon, le Sénégalais a commencé à l’apprivoiser petit, au pays, au Sacré Cœur puis au Dakar Sporting Club. Comme beaucoup, il rêve d’Europe. Et comme beaucoup, il va un temps sembler se perdre dans cette quête, ce qui n’a rien d’étonnant à regarder la genèse de son départ pour l’Europe. L’agent espagnol qui le fait venir a en effet été contacté via internet par des amis de Diedhiou, convaincus par son talent.
L’Européen l’est tout autant après avoir observé l’attaquant de visu au Sénégal lors de matches amicaux qu’il a organisés pour dénicher de nouveaux poulains. En plein hiver, l’agent amène Diedhiou dans son pays, histoire de l’acclimater en douceur aux frimas européens, mais ne parvient pas à lui trouver de point de chute au pays de la Liga. C’est finalement à Nantes qu’il atterrit, après un nouvel essai. S’il ne reste qu’un an sous contrat amateur chez les Canaris, pour raisons administratives (il n’est pas encore international), Diedhiou a pris son envol. Enfin, presque. Il se signale lors d’un tournoi amical où il inscrit six buts en cinq matches de vingt minutes et convainc Sochaux… jusqu’à un certain point.
Si le club doubien l’embauche, il ne lui laisse que rarement l’opportunité de se montrer sous ses couleurs. Diedhiou devra s’exiler chaque année à Belfort (CFA), Epinal (National), GFC Ajaccio (alors en National) et enfin Clermont, où il est prêté en cours de saison dernière pour pallier à la grave blessure d’Idriss Saadi. Il finit par séduire le staff clermontois, qui obtient de nouveau son prêt cette saison, assorti d’une option d’achat. Avec ce doublé à l’ETG (2-2), Diedhiou soigne assurément sa publicité…
L’Européen l’est tout autant après avoir observé l’attaquant de visu au Sénégal lors de matches amicaux qu’il a organisés pour dénicher de nouveaux poulains. En plein hiver, l’agent amène Diedhiou dans son pays, histoire de l’acclimater en douceur aux frimas européens, mais ne parvient pas à lui trouver de point de chute au pays de la Liga. C’est finalement à Nantes qu’il atterrit, après un nouvel essai. S’il ne reste qu’un an sous contrat amateur chez les Canaris, pour raisons administratives (il n’est pas encore international), Diedhiou a pris son envol. Enfin, presque. Il se signale lors d’un tournoi amical où il inscrit six buts en cinq matches de vingt minutes et convainc Sochaux… jusqu’à un certain point.
Si le club doubien l’embauche, il ne lui laisse que rarement l’opportunité de se montrer sous ses couleurs. Diedhiou devra s’exiler chaque année à Belfort (CFA), Epinal (National), GFC Ajaccio (alors en National) et enfin Clermont, où il est prêté en cours de saison dernière pour pallier à la grave blessure d’Idriss Saadi. Il finit par séduire le staff clermontois, qui obtient de nouveau son prêt cette saison, assorti d’une option d’achat. Avec ce doublé à l’ETG (2-2), Diedhiou soigne assurément sa publicité…
Cette fois, Troyes veut se sauver
Vous avez été 10 110 à voter pour notre consultation afin de désigner celui qui a le parfait profil du condamné. Avec 7% des voix, Troyes arrive troisième ex-æquo avec Toulouse. Bien que son côté joueur laisse penser qu'il sera puni par le froid réalisme des expérimentés de L1, FF vous donne ici trois raisons de croire au maintien de l'Estac.
Le beau jeu est récompensé
En tout cas, on veut y croire ! Comme lorsque vous regardiez des films dans votre jeunesse, avec la conviction que les gentils s’en sortiront. Troyes, malgré ses allers-retours entre L1 et L2, garde une belle côte auprès des fans de foot et des joueurs eux-mêmes. La raison est simple : ça joue bien au ballon ! L’entraîneur Jean-Marc Furlan est un adepte du beau jeu et ne conçoit pas le football autrement. Il n’y déroge jamais, quitte à prendre des risques, tel un Guardiola ou un Bielsa, toutes proportions gardées. La preuve : le club Aubois a survolé la L2 la saison dernière avec Benjamin Nivet en chef de meute.
Pour preuve, il a fini champion avec 78 points, et 13 longueurs d’avance sur son dauphin le GFC Ajaccio, tout en étant assuré du titre quatre journées avant la fin s’il vous plaît. Une marge confortable qui résulte à la fois du classement de meilleure attaque avec 61 buts inscrits (56 buts et 4ème attaque en 2013/14) et de meilleure défense avec 24 buts encaissés. Conclusion : une différence de buts énorme de +37 ! Furlan et Troyes, ça gagne et ça gagne bien.
Et n’en déplaisent à certains fatalistes pour qui budget et performances concordent, l’ESTAC n’a qu’un budget de douze millions d’euros. Et cela ne l’a jamais empêché de bien travailler, en dehors du terrain comme sur le rectangle vert. À bon entendeur…
Corentin Jean va exploser
Depuis ses débuts en professionnels en 2012/13, le joueur de 20 ans ne cesse de progresser. Trois buts en quinze matches en 2012/13, quatre réalisations en vingt-deux rencontres en 2013/14, dix buts en vingt-huit matches en 2014/15 : l’attaquant confirme année après année en Championnat. À tel point que l’AS Monaco a dépensé quatre millions d’euros cet étéafin de s’assurer sa présence pour les cinq années à venir, bien conscient du potentiel du natif de Blois. Martial déjà en poste en Principauté, Jean a été prêté une saison à son club formateur dans la foulée, histoire de ne pas freiner son ascension.
Rapide, technique et imprévisible, ce joueur de poche (1,70 m) est, en outre, polyvalent puisqu’il joue avec bonheur à la pointe de l’attaque comme sur l’aile droite. Désormais arrivé à maturité et plus expérimenté, l’international espoir assumera cette saison la responsabilité d’être le numéro 9. À lui d’en profiter et d’exploser son compteur buts !
La stabilité, ça n'a pas de prix
Déjà passé au club entre 2004 et 2007, Jean-Marc Furlan est revenu en 2010 et n’a plus bougé depuis. Et de ce que l’on voit, l’entraîneur de 57 ans ne compte pas partir de suite. Il débute ainsi sa sixième saison consécutive dans l’Aube avec une connaissance parfaite de son effectif et des rouages du club. Un club qui mise sur la stabilité à tous les étages puisque le président, Daniel Masoni occupe le poste depuis 2009. Son arrivée n’avait en rien bousculé les habitudes du club car il s’agit du fils d’Angel Masoni, emblématique président (de 1993 à 1995) disparu en 2005. Troyes, une affaire de famille où la confiance règne et la stabilité prime.
Une stabilité au rôle indéniable dans le parcours de plusieurs clubs, leur permettant de tenir la dragée haute à des adversaires soi-disant plus armées, tels l’AJ Auxerre à l’époque ou Guingamp aujourd’hui.
Lille-Sochaux : le miracle franc-comtois
Tout au long du mois d'août, pour accompagner la reprise du Championnat, Francefootball.fr vous propose de revenir sur ces rencontres au scénario rocambolesque qui ont fait la légende de la L1 depuis le début des années 2000. Aujourd'hui, le N°20 : Lille-Sochaux en 2013.
Pourquoi c'était fou
À l’aube de la 34e journée de la saison 2012/13, Lille ne doit pas perdre de temps. Dans la course au podium, les Dogues veulent faire carton plein pour rester au contact de Saint-Étienne et de Lyon. La réception de Sochaux, qui se bat pour ne pas descendre, ressemble donc à une formalité surtout quand on regarde la dynamique de ces deux équipes : 1 défaite en sept matches d’un côté ; 1 victoire en neuf rencontres de l’autre.
Après un doublé de Kalou et un but de Basa, Lille mène tranquillement 3-0 à la 48e minute et réalise là l’une des parties les plus abouties de sa saison. Salomon Kalou nous gratifie même d’une magnifique frappe en pivot en lucarne sur sa seconde réalisation. Lille déroule, se voit même refuser un but hors-jeu qui était pourtant valable. Et puis plus rien.
Le Sochalien Cédric Kanté réduit le score à la 79e minute. On ne soupçonne alors pas du tout le come-back doubiste. Et quel come-back. C’est Vincent Nogueira qui inscrit un doublé sur coup-franc aux 84e et 87e minutes. 3-3 en huit minutes, Sochaux arrache le nul avec seulement quatre petits tirs cadrés au compteur tandis que Lille a tenté 23 frappes dans cette rencontre. Un scénario statistiquement improbable qui fera sortir Rudi Garcia de ses gonds en conférence de presse. Le coach du LOSC, se dira «anéanti et très fâché». Lille perdra gros en effet et ne s’en remettra pas puisqu’ils termineront sixièmes en fin de saison. Sochaux, malgré ses nombreuses présences dans la zone de relégation tout au long de la saison, arrivera à se sauver.
Le joueur : Vincent Nogueira
Il a été le sauveur de cette folle soirée d’avril. Ce soir-là, seuls quatre sochaliens ont pu armer une frappe en direction du but de Steeve Elana. Et c’est sur deux coups francs que Nogueira a fait taire le Grand Stade Pierre-Mauroy. Plein centre d’abord où Elana était loin d’être excusable et puis, surtout, sur l’égalisation où Nogueira glisse en frappant et voit quand même le ballon arriver dans les filets d’un Elana totalement dépassé. Un but complètement gag mais qui permet au FC Sochaux-Montbéliard de prendre le point du nul.
Deux tirs, deux buts, réussite maximale pour Nogueira donc. Ce sont d’ailleurs ses seules réalisations de la saison pour celui qui a depuis traversé l’Atlantique et évolue aujourd’hui sous les couleurs de Philadelphie en MLS. Cette année, il en est à cinq réalisations en dix-huit matches.
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