Cela fait désormais sept matches sans victoire pour l'OM qui a fini par s'incliner (2-3) sur le terrain de Braga en Ligue Europa. On peut sans doute parler de crise sportive.
Braga, ça joue bien au ballon
Présentée comme une équipe défensive avant le match, le quatrième de la Liga Sagres a bien d’autres choses à montrer qu’une solidité défensive avérée (meilleure défense du championnat avec quatre buts encaissés). Sa volonté de toujours jouer, de ne jamais balancer, de repartir de l’arrière a fait plaisir à voir. Ses milieux sont toujours disponibles et jouent juste, à l’image de Vukcevic et Alan. Les jeux en triangle se multiplient, les débordements aussi, comme ceux de Rafa sur son aile gauche qui a beaucoup sollicité le pauvre Dja Djédjé. Les attaquants ne sont pas avares d’appels en profondeur. Et même les coups de pied arrêtés donnent lieu à l’analyse, souvent joués en combinaison, en deux ou trois temps, afin de déséquilibrer la défense adverse. Jusqu’ici, Braga n’avait jamais marqué ni gagné face à un club français. Avec sa victoire (3-2), et malgré une belle frayeur en fin de match (2-2 après avoir mené 2-0), ces statistiques disparaissent. Et c’est mérité.
Rekik inquiète
Pendant que son jeune compère Sparagna brille par sa présence dans les duels (38e), sa hargne et son sens du sacrifice (tacle qui annihile un contre), Karim Rekik se cache. Rarement bien positionné, trop discret, le défenseur a signé une nouvelle prestation médiocre. A l’heure de jeu, son mauvais alignement a permis à Hassan de partir seul au but et d’ajuster Mandanda d’une magnifique balle piquée, pour ouvrir le score (1-0, 60e). A la 77e, sur une action semblable (passe en profondeur), le gaucher a encore couvert l’attaquant qui frappait sur Mandanda, avant que Wilson ne la mette au fond (2-0). Déjà mis de côté depuis plusieurs matches et passé derrière Rolando, le Néerlandais a gâché une occasion de faire douter Michel, voire de revenir dans ses petits papiers.
Michel tente tout, les joueurs ratent beaucoup
Le technicien espagnol donne sa chance à Isla au milieu, aux côtés de Diarra et Lucas Silva. Le Chilien est transparent. Il place Barrada en position d’ailier gauche dans son 4-3-3. Encore raté, le natif de Provins confirme qu’il manque de vitesse de course comme d’exécution pour évoluer sur l’aile. A ce titre, nous décernons la mention spéciale «Bon coaching» à Michel car c’est bien l’ancien Nantais qui a débordé côté gauche et a servi Michy en retrait, pour le but de l'égalisation (2-2, 87e). Rekik en charnière centrale ? Mauvais et impliqué sur les deux buts concédés. En plus d’un manque de maîtrise technique qui leur a fait bon nombre de ballons, les coéquipiers du capitaine Mandanda ont semblé perdus sur le terrain, incapables de réagir tactiquement au pourtant basique 4-4-2 à plat des Portugais. A tel point que Michel les rappela tous à la 41e, lors d’un arrêt de jeu, organisant un conciliabule aussi inhabituel que symptomatique. Seul Diarra, bouchant les trous au maximum, et Alessandrini, volontaire et souvent maladroit mais auteur d'un but sur coup franc (83e), sont à épargner. Même Mandanda a sombré, donnant le troisième et dernier but à Alan et Braga (89e) en ratant sa sortie, alors que l’OM allait miraculeusement arracher un match nul. Bilan : cela fait maintenant sept rencontres que Marseille n’a plus gagner. C'est bel et bien la crise.
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