Dos au mur après sa défaite à domicile contre le Slovan Liberec, l'OM va se frotter à un sérieux concurrent dans sa poule. Le Sporting Braga recèle bon nombre de joueurs dangereux pour les hommes de Michel. FF en a choisi quatre à surveiller de près.

Rafa Silva (POR, 22 ans)

Avec lui, l’étincelle peut s’embraser à tout moment. Sur son côté gauche, Rafa adore faire des misères aux défenses adverses. Balle au pied, le jeune ailier est capable de casser des lignes sur une accélération, un crochet, une fulgurance. Considéré comme un futur grand au Portugal, il faisait partie du groupe lusitanien pour la Coupe du monde 2014 au Brésil même s’il n’y a pas joué une seule minute. Son avenir semble doré et les défenseurs phocéens feraient bien de ne pas lui laisser le moindre espace. Sans conteste le danger numéro 1 des Guerreiros do Minho.

Alan (BRE, 36 ans)

Ceux qui se souviennent de la belle aventure du Sporting Braga lors de la Ligue Europa 2010-11 (défaite en finale face à... Porto) n’ont certainement pas oublié son visage. Reconnaissable entre mille avec ses longues tresses se baladant sur ses épaules, Alan aime le beau jeu. Malgré son âge avancé, le Brésilien n’a rien perdu de sa vista et de sa technique. Au club depuis 2008, le natif de Salvador connaît parfaitement la maison Braga et ses coéquipiers. Il sait à merveille les sublimer et faire parler sa qualité de passe.

Nikola Stojiljkovic (SER, 23 ans)

Fraîchement arrivé au club, l’international Espoirs serbe commence à prendre du galon et à imposer sa grande carcasse à la pointe de l’attaque portugaise. Du haut de son mètre 85, Stojiljkovic aimante les ballons et joue à merveille le rôle de pivot. Mais ne croyez pas qu’il se contente de cela. Il colle à merveille à la philosophie de jeu de Braga, qui veut que le ballon circule vite et bien. Adroit balle au pied, il possède également une pointe de vitesse intéressante et sait planter des buts. Un adversaire de poids pour la défense centrale marseillaise qui souffre de nombreux maux ces derniers temps.

Willy Boly (FRA, 24 ans)

Ce nom vous dit certainement quelque chose. Passé par l’AJ Auxerre, Boly s’était imposé sous les couleurs icaunaises comme un pilier de défense et surtout, un futur espoir français en puissance. Après trois saisons dans la peau d’un titulaire (dont deux en Ligue 2), Boly fait le grand saut à l’été 2014 en quittant l’Yonne pour rejoindre Braga. Il ne se doute alors certainement pas qu’il va manger son pain noir pendant une saison. Lors de l’opus 2014-15, le défenseur passé par l’INF Clairefontaine ne joue pas en équipe une et (re)fait ses gammes en deuxième division portugaise avec l’équipe B de Braga. Un sacré coup dur qu’il surmonte paisiblement. Désormais, l’ex-Ajaïste se mêle à la bataille et s’impose de plus en plus comme un titulaire indiscutable dans la charnière des Minhotos. Il voudra certainement se rappeler au bon souvenir de la Ligue 1 face à Marseillle...

Michel : "Il manque l'efficacité"

L'entraîneur de l'Olympique de Marseille ne s'inquiète pas des derniers résultats de son équipe, résolument concentrée pour le match de Braga en Ligue Europa.

Dans les colonnes de la Provence, Michel est avant tout revenu sur les problèmes offensifs rencontrés ces dernières semaines et sur l'état des troupes. "Nous attaquons beaucoup, ce n’est pas un problème dans le jeu, a-t-il déclaré. Nous travaillons beaucoup à l’entraînement les combinaisons, les affinités. Il manque simplement l’efficacité. Les meilleurs ont toujours été, ces derniers temps, les gardiens adverses. C’est plutôt bon signe, je pense. Nous ne sommes pas contents, bien sûr, et les résultats sont essentiels, mais il nous reste du temps pour corriger cela. Sur les derniers matches, on n’a pas eu beaucoup de chance, comme contre Paris. (...) La confiance, on ne l’a pas perdue. Un entraîneur sans confiance, c’est une équipe sans confiance et des joueurs sans confiance. L’état d’esprit est toujours bon et nous pensons que nous pouvons gagner.

Puis l'entraîneur de l'OM a analysé l'adversaire du soir en Ligue Europa, Braga. "C’est une équipe solide qui se comporte bien en championnat et en coupe d’Europe. On connaît Braga depuis plusieurs années, c’est un rival sérieux. On va penser que Braga est le favori mais dans le football, il n’y a rien d’acquis."

Sporting Braga - Olympique de Marseille, les clés du match

A la peine en Ligue 1, Marseille pourrait profiter des joutes européennes afin de s'octroyer de la confiance et s'éviter une crise.

Marseille n'est pas dans une bonne dynamique actuellement. Après le nul face à Lorient à domicile dimanche, Michel a souligné la bonne prestation globale des phocéens, estimant qu'ils avaient été supérieurs aux hommes de Sylvain Rippoll. Pourtant, Marseille n'a pas su faire la différence, comme souvent cette saison.

Une pression exacerbée pour les joueurs ?

Selon le technicien espagnol, le problème majeur de l'OM, ou du moins de ses joueurs, réside dans la pression inhérente au club : "La qualité des joueurs n'est pas mauvaise, mais la pression est énorme pour jouer dans un club comme l'OM. Le championnat avance et on a besoin de points. Il n'est pas seulement question de chercher un système de jeu, j'avais parlé dès mes premières conférences de presse d'enlever beaucoup de pression à ces jeunes joueurs, mais ce n'est pas facile", avait-il commenté après cette rencontre.

Et si la solution aux maux de Marseille passait par un autre environnement, une autre compétition, une autre ambiance qu'un Vélodrome très feutré ces derniers temps ? Face au Sporting Braga, leader du groupe avec six points en deux rencontres, les hommes de Michel ont l'opportunité d'occulter le début de saison poussif en Ligue 1 et de, peut-être, se relancer dans une course à la qualification pour la suite de la compétition.

À l'instar du Bilbao de Marcelo Bielsa, le club pourrait être très compétitif en Europa League tout en étant distancé en Championnat. En 2012, l'armée basque d'El Loco était parvenue en finale de la compétition pour une défaite face à l'Atlético Madrid de Faclao (3-0, ndlr) après un parcours banal en Liga ponctué par une dixième place. Un exemple à suivre pour l'OM de Michel ?