Grâce à Romain Hamouma, Saint-Étienne l'a emporté à Dniepropetrovsk (1-0), au terme d'une rencontre disputée à huis clos. Enfin un succès en C3 pour les Verts qui se replacent dans le groupe G.
Dnipro n'a joué que par intermittence
Que s’est-il passé? En première période, les joueurs ukrainiens étaient passifs, comme endormis. Peut-être était-ce dû à l’absence de leurs supporters, pour ce deuxième match à huis clos suite aux sanctions de l’UEFA. Quoi qu’il en soit, les coéquipiers de Rotan ont joué très bas, sans presser leurs adversaires stéphanois en les laissant dérouler leur jeu comme ils l’entendaient. Même le peu de balles de contres à leur profit, les Ukrainiens ne les mettaient pas…à profit, justement. Les attaquants étaient bien trop isolés, non accompagnés par le reste du bloc collectif, trop soucieux de défendre et de bien rester positionnés. Au retour des vestiaires, les finalistes de la dernière édition de cette Ligue Europa (défaite face au FC Seville) se montraient plus entreprenants. Tomecak, Matheus et Seleznov amenèrent quelques frissons dans la défense des Verts, sollicitant même Ruffier (61e). Mais la pression retomba aussitôt, avant de reprendre lors des dix dernières minutes et d’espérer un penalty non sifflé (85e) puis de voir une tête sur corner tapée la barre transversale (91e). En jouant quatre-vingt-dix minutes à fond, ils auraient pu espérer mieux…
Des attaquants stéphanois volontaires mais peu efficaces
Même Romain Hamouma, pourtant auteur d’un bon match et à créditer d’un beau but (dribble extérieur et frappe au ras du poteau à la 44e), fut l’auteur de nombreux mauvais choix. Nolan Roux, Kévin Monnet-Paquet et Valentin Eysseric en firent de même, gâchant quelques occasions de but. Dommage, car les récupérations de Vincent Pajot notamment méritaient meilleure utilisation. Les causes sont multiples. Manque de lucidité, comme lorsque Hamouma rata son ouverture vers KMP à la 50e ou que Pajot oublia Roux et Eyssric pour adresser une frappe molle sur Boyko (82e). Manque de confiance lorsque ce même Hamouma tergiversa, s’isola dans l’angle droit de la surface et finit par une frappe vouée à l’échec alors qu’il aurait dû rentrer plein axe et ajuster le gardien. Manque de maîtrise technique comme lorsque KMP frappa bien au-dessus sur une passe en retrait, seul aux 20 mètres (58e). Cependant, il reste difficile de leur en vouloir car ils n’ont pas ménagé leur peine. KMP comme Hamouma ont multiplié les appels, accélérations et débordements. Et Roux s'est illustré par sa combativité, et son travail de pressing à la perte de la balle. Utile, mais peu dangereux.
Les spectateurs, ça compte
A la suite des incidents survenus lors de la demi-finale retour de Ligue Europa face à Naples, le printemps dernier, le club ukrainien disputait un deuxième match à huis clos. Ainsi, les 33 993 sièges étaient vides, comme ce match était vide de passion, d’allant, de folie. Les joueurs sont exonérés, on les comprend totalement. Combien cela doit être difficile de disputer un match de Coupe d’Europe avec l’impression d‘évoluer le dimanche matin dans une obscure division amateur…
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