Le vrai numéro 9 au PSG s’appelle Cavani
Contre Saint-Etienne dimanche (4-1), Zlatan Ibrahimovic et Edinson Cavani ont une nouvelle montré le système offensif désiré par Laurent Blanc.
Laurent Blanc brouille les pistes. Depuis le début de la saison, l’entraîneur du PSG ne cesse d’expliquer en conférence de presse ou lors de ses interviews qu’il n’est pas d’accord avec la tactique accordée à son équipe par la presse. Pour lui, Paris n’évolue pas forcement en 4-3-3 mais dans un système qu’il est difficile d’expliquer, au coeur duquel, Zlatan Ibrahimovic et Edinson Cavani jouent des rôles amovibles. De quoi
Contre Saint-Etienne dimanche, les deux joueurs ont une nouvelle prouvé qu’ils savaient jouer ensemble. Passeur décisif sur le but de l’Uruguayen, Ibrahimovic s’est vu remercier par son coéquipier qui lui a offert le troisième but. "Sur ce match, on a pu voir que Ibra et Cavani avaient des qualités différentes mais complémentaires, a expliqué Laurent Blanc après la rencontre. Ce qui m'intéresse c’est qu’ils arrivent dans la surface, quels que soient les moyens. Je veux que les deux se retrouvent dans la surface de réparation."
Le match face à Saint-Etienne n'a alors fait que confirmer un constat : les deux attaquants ont le jeu pour s'entendre. "Il suffit de le vouloir, a résumé Laurent Blanc. Contre le Real Madrid, le secteur offensif a été décevant." Depuis le début de l'année civile, les deux joueurs semblent en tout cas avoir trouvé un équilibre sur les pelouses. lls ont été impliqués ensemble dans 6 buts en Ligue 1 en 2015 (4 passes décisives d'Ibra pour Cavani, 2 de Cavani pour Ibra), plus qu’en 2013 et 2014 combinés (5). On peut même aller plus loin dans les statistiques : Edinson Cavani a reçu 8 passes décisives de Zlatan Ibrahimovic en Ligue 1 depuis son arrivée, le double de tout autre joueur.
C’est exactement là que l’analyse devient intéressante. À première vue, Edinson Cavani est censé occuper le côté gauche de l’attaque parisienne. Avec les décrochages incessants de Zlatan Ibrahimovic, l’Uruguayen est amené à repiquer dans l’axe pour profiter de l’aspiration d’un défenseur central, et donc à se retrouver en position d'attaquant de pointe. Une variante que l'on a pu observer à plusieurs reprises dimanche, surtout en première mi-temps. En position défensive, Edinson Cavani bloque son couloir gauche. Aussitôt le ballon récupéré, il se projete très vite vers l'avant en venant coller Zlatan Ibrahimovic qui redescend alors animer l'entrejeu.
Ce graphique montre les ballons touchés par Edinson Cavani contre Saint-Etienne. On peut remarquer que la majorité de ses ballons sont disputés dans l'axe du terrain.
Interrogé en conférence de presse à ce sujet, Edinson Cavani a d’abord rigolé, surpris. Avant de déclarer : "C'est juste le football... Je ne fais qu’appliquer ce que l’entraîneur me demande. C’est normal, si Ibrahimovic redescend, je dois prendre la profondeur." Normal sur le terrain, un peu moins depuis les tribunes.
Ce graphique montre les ballons touchés par Zlatan Ibrahimovic face à Saint-Etienne. On peut remarquer que le Suédois décroche souvent.
Pour expliquer la place laissée libre sur le côte gauche par Edinson Cavani, Laurent Blanc s’était justifié il y a quelques semaines au Camp des Loges. "Vous savez, le côté gauche peut-être animé d’une manière différente..." Comprenez que c’est à Blaise Matuidi où Adrien Rabiot en l'occurrence dimanche de s’en charger.
De l’autre côté de ce trio offensif, Angel Di Maria a un rôle différent, plus en retrait, devant lancer ses deux compères dans la profondeur, accélérer et fluidifier le jeu de son équipe. La lecture des trajectoires et des volontés parisiennes n’en devient que plus difficile à lire. "C’est important qu'Ibrahimovic et Cavani marquent ce soir (dimanche) a avoué Thiago Silva. Ils ont besoin de jouer ensemble. C'est comme toute l'équipe, on a besoin de travailler tous ensemble." Après la rencontre face à Madrid, les joueurs se sont sentis piqués dans leur orgueil. La reponse à été claire. A Zlatan Ibrahimovic de conclure. "C'est bien de gagner après la défaite face au Real Madrid. On n'a pas perdu ? On aurait dit pourtant..."
Pastore, pressing, Kurzawa : les 6 choses à retenir de la
victoire parisienne face à l'ASSE
Après un match moyen face au Real Madrid, les Parisiens ont repris leur routine en Ligue 1. Sans trembler.
PSG-ASSE, c'est toujours la même histoire. Ou presque. Une équipe de Saint-Etienne qui fait son match, très plaisante à voir jouer et un Paris Saint-Germain fidèle à lui même et à sa volonté de constuire ses actions. Comme souvent ces derniers mois, ce sont les joueurs de Laurent Blanc qui sortent vainqueurs de ce duel (4-1). Après la rencontre contre le Real Madrid, Paris pourra tirer quelques enseignements de cette 11ème journée de Ligue 1.
Ce que vous n’avez peut-être pas vu : le pressing de l'ASSE
Christophe Galtier avait clairement annoncé en conférence de presse qu’il venait à Paris pour jouer. Cela lui a souvent fait défaut au Parc des Princes et le match de dimanche n'a pas changé l'histoire. Encore une fois, les Verts se sont présentés face aux Parisiens avec l’envie d’effectuer un gros pressing dès la perte de balle de leurs adversaires, très haut sur le terrain. En tout cas pendant 30 minutes, avant que la supérioté des locaux ne fasse la différence.
Car cela a été loin d’effrayer les hommes de Laurent Blanc, qui ont eu toujours la volonté de repartir de l’arrière pour construire leurs actions : la vraie identité du PSG cette saison, qui permet au club de la capitale de dominer outrageusement le championnat. Avec une possession dépassant les 60%, il est difficile pour l'équipe adverse de tenir la cadence sur 90 minutes. Le premier but fait alors office de déclic pour le PSG qui a plus de facilité pour prendre le temps de se présenter face au gardien.
Le joueur : Layvin Kurzawa
Il se savait très attendu. Barré par Maxwell sur le côté gauche de la défense parisienne, Layvin Kurzawa a mis 23 minutes à rentrer dans sa rencontre dimanche. Le temps pour lui d'ouvrir le score après avoir pris le dessus sur François Clerc et d'ajuster Stéphane Ruffier. Une réalisation qui a mis en confiance l'ancien monégasque qui s'est montré intraitable ensuite. Surtout défensivement où l'international français a le plus de carences à combler.
Offensivement, le latéral gauche aurait même pu doubler la mise sans un superbe reflexe du pied de Ruffier (39e). Hormis Ibrahimovic et Cavani, il est le Parisien à avoir tenté sa chance le plus souvent dimanche (3). Encourageant dans la difficile concurrence qu'il a à mener avec Maxwell cette saison.
Et si Pastore avait joué ?
Déjà que Javier Pastore était le sujet de débat N°1 au PSG, son absence sur la feuille de match n'a fait qu'alimenter les scénarios les plus fous. Avant que le club ne nous confirme finalement un "syndrome viral". Comprendre que l'Argentin était simplement malade, souffrant d'une conjonctivite exactement.
L'Argentin n'avait certainement pas besoin de ça alors qu'il devait débuter la rencontre à la place d'Edinson Cavani. L'Uruguayen a réalisé un match plein en marquant le deuxième but de son équipe (48e) puis en devenant passeur décisif pour Ibrahimovic (57e). Soirée difficile pour Javier Pastore.
La statistique à retenir : 12
Zlatan Ibrahimovic a marqué 12 buts toutes compétitions confondues face à St Etienne, soit sa proie préférée depuis qu’il a rejoint Paris. Le Suédois a marqué 7 buts lors de ses 4 derniers matches de L1 face à St Etienne. Il totalise 8 réalisations face aux Verts, soit sa proie favorite dans l’élite française, autant que face à Bastia.
Le plus : Kurzawa va devoir apprendre à viser
Juste après une tête repoussée par Stephane Ruffier en fin de première période, Layvin Kurzawa s'est laissé aller à un crachat comme le font souvent les joueurs sur le terrain. Sauf que cette fois-ci, l'arrière gauche n'avait pas vu le photographe à la réception de son obus. Plus d'eau que de mal, le Parisien s'est longuement excusé dans la foulée.
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