Des filles pour éviter les bouchons ?

Bernard Hagelsteen, le président de la société privée qui exploite le Matmut Atlantique, songerait à faire évoluer l'équipe féminine des Girondins afin de mettre un terme aux bouchons en sortant du stade.


Depuis le début de la saison, se rendre au Matmut Atlantique est loin d’être une sinécure… Même si les résultats se sont un peu améliorés ces derniers temps, les supporters bordelais doivent faire face à de nombreux embouteillages après le coup de sifflet final. « C’est vrai qu’il y a des inconvénients côté transports mais, une fois que le match est fini, qu’est-ce qu’il y a à faire ? Pas grand-chose, confiait en septembre dernier Jean-Louis Triaud, le président bordelais sur Sport365TV. Il y a qu’à écouter les émissions foot en voiture pour passer le temps plus agréablement ou discuter avec ses amis. On fait rarement les déplacements en voiture seul. Il faut être détendu et prendre un peu son mal en patience. » Une solution qui n’a pas convaincu...

Bernard Hagelsteen, président de Stade Bordeaux Atlantique (SBA), la société qui exploite le stade flambant neuf, a une autre idée. « En ce moment, le club réfléchit par exemple à des activités qui pourraient être présentées après les matchs, a affirmé l’ancien préfet dans un entretien accordé à Sud Ouest. Dans certains cas, ne pourrait-on pas faire jouer l'équipe féminine après les matchs de Ligue 1, pour garder une partie des gens dans le stade ? Ce n'est pas abouti, on est en période de travail. Ce stade se vide extrêmement vite, la réflexion porte sur des activités qui permettent de ralentir la sortie. Si 10 % des spectateurs restent, les conditions de sortie peuvent être plus faciles pour tous. » 

Bernard Hagelsteen a profité de l’occasion pour défendre les chiffres jugés décevants au niveau de la fréquentation du Matmut Atlantique. « Depuis que ce stade est ouvert, il a reçu 500 000 spectateurs de matchs, 24 000 participants à des congrès ou séminaires, et 17 000 personnes dans le cadre des journées portes ouvertes. Soit 541 000 personnes. C'est plus du tiers de la population de la Gironde. En six mois. Si on veut bien regarder les choses de cette manière, c'est devenu un endroit où Bordelais et Girondins viennent beaucoup. Ce sont des chiffres très importants. » Même si ceux concernant les matchs des coéquipiers d’Henri Saivet sont effectivement moins élevés que prévu...




Monaco : R.Lopes bientôt prêté à Lille ?

En quête de temps de jeu après un début de saison très difficile à Monaco, Rony Lopes aurait été proposé à Lille pour un prêt jusqu'à la fin de saison. Une opération soumise à conditions.

L’un des flops de ce début de saison en L1 se nomme sans nul doute Rony Lopes. Ce n’est pourtant pas le seul du côté de l’AS Monaco qui avait beaucoup recruté dans le secteur offensif grâce notamment aux transferts de Yannick Carrasco vers l’Atlético Madrid ou bien sûr d’Anthony Martial à Manchester United. Gabriel Boschilia, Thomas Lemar, Helder Costa, Farès Bahlouli, Guido Carrillo ou encore Stephan El Shaarawy étaient arrivés en même temps que le Portugais transféré pour la coquette somme de dix millions d’euros en provenance de Manchester City. Un investissement qui ne porte pas ses fruits pour le moment, même si seule l’arrivée de Lemar est une réussite : seulement deux titularisations en L1, dont une qui n’a duré que 37 minutes (face à Lorient), et rien d’autre…

Les Jeux dans la tête

Un départ cet hiver de Marcos Paulo Mesquita Lopes, de son vrai nom, est ainsi envisagé par la direction monégasque. Et c’est vers Lille que le petit meneur de jeu de 20 ans pourrait se relancer. En effet, selon La Voix du Nord, la direction du LOSC se serait d’ores et déjà vu proposer en prêt jusqu’à la fin de la saison l’ancien Sky Blue. Un club qu’il connaît bien puisqu’il avait brillé dans le Nord la saison passée sous les ordres de René Girard. Selon le quotidien nordiste, le joueur souhaiterait se relancer à quelques mois des Jeux Olympiques de Rio cet été et la piste lilloise serait sa priorité.

Une seule solution

Mais les supporters du club désormais entraîné par Frédéric Antonetti font devoir se montrer patient. D’une part car la priorité de la cellule de recrutement est de trouver enfin un attaque à la hauteur de la fin d’année de Yassine Benzia. Et, d’autre part, car l’ASM a d’ores et déjà prêté sept joueurs en France (Germain, Pi, Jean, Tisserand, Bahamboula, Ngakoutou, Mills). La solution que l’un des membres de ce clan des sept soit rapatrié sur la Principauté, ce qui pourrait être le cas de David Mills, actuellement prêté au Paris FC. Alors que des clubs anglais seraient sur sa piste, Rony Lopes va désormais se montrer patient alors qu’il risque bien d’être à nouveau être écarté du groupe monégasque dimanche en Coupe de France. Une triste habitude pour lui depuis quelques mois.

La bonne pioche, c'est Lemar

Thomas Lemar est la seule recrue monégasque de l'été à avoir réellement tiré son épingle du jeu lors de la première moitié de saison. Une promesse d'avenir pour l'ASM.

Thomas Lemar n’est certainement pas la recrue estivale la plus ronflante de Monaco. Il y en avait même pour se demander pourquoi l’ASM avait investi quatre millions d’euros sur un joueur qui n’avait débuté que six matchs de Ligue 1 avec Caen la saison dernière. Mais il ne doit plus y avoir grand-monde pour se poser de telles questions à présent. S’il ne doit y en avoir qu’une, Lemar est la belle surprise de la première moitié de saison sur le Rocher. Il en est à trois buts et deux passes décisives en Ligue 1, le tout en seulement en onze apparitions et huit titularisations. La faute à une blessure à la cheville droite qui l’a stoppé dans son élan fin octobre et éloigné des terrains pendant plus d’un mois.

Des débuts en fanfare chez les Espoirs

Un coup dur pour celui qui s’imposait alors comme le dépositaire des offensives monégasques. Sa technique dans les petits espaces, sa vista et sa qualité de frappe, notamment sur coups de pied arrêtés, l’avaient érigé en atout numéro 1 de l’attaque de l’ASM. Pour le plus grand plaisir de Leonardo Jardim. « Lemar fait de bonnes choses. Je suis très content de lui, je pense qu’il va encore beaucoup progresser », soulignait le technicien portugais avant la blessure de son joueur, sous contrat jusqu’en 2020. Un bonheur n’arrivant jamais seul, il a profité de son excellent début de saison pour découvrir l’équipe de France Espoirs. Avec l’insouciance des vingt ans qu'il n'avait pas encore (il les a fêtés le 12 novembre) et un talent indéniable, Lemar a été décisif lors des deux matchs d’octobre, avec une passe décisive en Ecosse (1-2) et un but contre l’Ukraine (2-0).

Un profil à la Iniesta

Issu de la même génération qu’Anthony Martial, le natif de Baie-Mahault est déjà incontournable dans sa catégorie d'âge. « Un gros potentiel ? C’est évident, reconnaissait Pierre Mankowski, sélectionneur des Espoirs, dans les colonnes de L’Equipe au mois d’octobre. Thomas a un pied gauche assez exceptionnel, il élimine très facilement, sur sa première touche notamment. Il a en plus une grosse frappe. Et puis, il ne rechigne pas au travail. » « Sa meilleure place est derrière l’attaquant, précisait plus tôt Philippe Tranchant, son formateur à Caen, pour Ouest-France. Il arrive toujours à se rendre disponible, à faire les courses qui vont permettre de donner une solution au porteur du ballon. Il sent le jeu avant les autres (...) Thomas a davantage un profil à la Iniesta. »

Cavaleiro, R.Lopes ou Boschilia en retard

Une comparaison flatteuse, qui dit beaucoup de l’explosion de Lemar cette saison. Son apport tranche avec celui de recrues bien plus onéreuses pour Monaco, comme Ivan Cavaleiro, Rony Lopes ou Gabriel Boschilia. Des concurrents directs pour une place dans le onze de départ qui ont désormais, pour diverses raisons, une vraie longueur de retard sur Lemar. Et il leur sera difficile de la combler dans les mois à venir. Parce que le Guadeloupéen est prêt à s’installer dans un club aux ambitions de podium. Pour faire taire les derniers sceptiques, au cas où il en resterait encore.