Le Paris Saint-Germain a dû se contenter d'un score nul et vierge contre Angers (0-0), ce mardi. Une performance de choix pour le promu face au champion de France.
Ligue 1 - 16ème journée
Angers-PSG : 0-0
Ce déplacement à Angers s’est avéré comme l’un des matches des plus délicats pour les hommes de Laurent Blanc en Ligue 1 depuis le mois d’août. Tenus en échec pour la troisième fois cette saison, les Parisiens n’ont réussi que très rarement à prendre le jeu à leur compte ce soir et à dominer les débats durant cette rencontre, ce qui est assez inhabituel de leurs parts. Sans doute l’absence de Zlatan Ibrahimovic au coup d’envoi y est pour quelque chose, mais on aura plus tendance à mettre ça sur la difficulté des Parisiens à trouver des espaces face à un bloc équipe très bas. Il aurait peut-être fallu prendre plus de risques sur des tirs de loin et d’écarter la défense adverse grâce à une variation de passes. Même si Cavani de la tête (2e) puis Di Maria sur une frappe enroulée (33e) ont heurté le poteau, on a senti les Franciliens ont manqué d’inspiration devant dans le premier acte. Et c’est sans doute le manque d’entente des joueurs du trident offensif Cavani-Di Maria-Lucas qui était à l’origine de la stérilité offensive parisienne. A défaut de se montrer réalistes devant, les franciliens ont été plus efficaces derrière face à des Angévins plusieurs fois menaçants.
Angers a peut-être trouvé la clé
Certes Kevin Trapp n’a pas été souvent sollicité dans les buts en première période, mais l’arrière garde parisienne a été souvent gênée par les rapides contre attaques des hôtes. A l’image d’un trois contre un que les hommes de Stéphane Moulin ont mal négocié après une rapide relance (26e). Cheikh Ndoye très actif dans la surface a tiré largement au dessus (35e) alors que la frappe de Gilles Sunu a été déviée au dernier moment (37e). Mais c’est Romain Saïss qui était tout près d’ouvrir le score pour le SCO d’Angers d’abord sur une tête en arrière qui toucha la transversale de Trapp (38e) puis sur une frappe à ras de terre de l’extérieur de la surface qui passa à quelques centimètres du cadre (45e+2). Le PSG très discret durant le dernier quart d’heure du premier acte subissait le jeu et faisait preuve d’un manque de sérénité étonnant sur les coups de pied arrêtés. Serge Aurier qui a retrouvé sa place de titulaire ce soir et qui a sollicité Butelle sur une frappe en début de match (14e) n’a pas été très rayonnant dans son couloir défensivement.
Les choses se sont encore plus compliquées pour le PSG en seconde période. Angers jouait de plus en plus bas et offrait de moins en moins d’espaces à ses adversaires. Les coéquipiers de Thiago Silva multipliaient alors les passes latérales pour étirer la défense sans jamais trouver la solution en profondeur. Il manquait sans doute un peu de spontanéité dans le jeu pour pouvoir mettre à mal ce surprenant promu. Un promu qui aurait d’ailleurs pu prendre les devants au score en début de seconde période, si Trapp était moins vigilant sur la tête cadrée de Ndoye (49e). Camara a tenté sa chance de loin sur une frappe enroulée sans plus de réussite (73e), alors que le rentrant Bouka Moutou a manqué d’altruisme sur un contre en fin de match et a vu sa frappe passer à quelques mètres des buts parisiens (89e). Malgré ces quelques opportunités, les joueurs angévins ont passé presque la globalité de la seconde partie de la rencontre dans leur camp. Leurs deux blocs défensifs étaient parfaitement en place et sur les rares occasions où la défense à été prise dans le dos, Butelle a sorti les arrêts qu’il faut pour écœurer encore plus les joueurs parisiens.
Les Parisiens ont poussé jusqu’au bout
L’ancien gardien Lillois fut le principal auteur de ce match nul d’Angers face au champion de France. Il a multiplié les parades dans les buts sans jamais manqué de concentration. A l’instar de sa parade réflexe sur une tête de Saïssi, qui a failli marquer contre son camp (59e). Il fut encore une fois décisif sur une frappe en plein axe de Cavani (81e) avant de se déployer brillamment sur une frappe de Rabiot consécutif à un coup franc manqué d’Ibrahimovic (85e). Les hommes de Laurent Blanc se contenteront pour une fois de ce match nul après 9 victoires consécutives en championnat. Ce n’est sans doute pas très inquiétant après plusieurs prestations abouties, mais le record de victoires consécutives en championnat détenu par Bordeaux (11 succès) ne sera pas battu pour ce coup-ci. Il aurait peut-être fallu un plus de lucidité devant les buts aux Parisiens ce soir, ce qui remettra encore une fois en question l’idée d’un replacement dans l’axe de Cavani. Côté Angévin, malgré un début de saison plus que satisfaisant (27 points après 16 journées), ce score de parité face au Champion de France représente quand même un petit exploit que les nombreux spectateurs présents ce soir au stade de Jean Bouin auront bien apprécié.
Angers résiste au PSG (0-0)
Le PSG, qui restait sur neuf succès de rang dans l'élite, a été tenu en échec par Angers (0-0), au terme d'une rencontre rythmée. Les leaders conservent leur invincibilité. Le SCO, de son côté, confirme son excellent début de saison.
Les gagnants : Butelle, Camara et Jean-Bouin
Impossible de les départager. Ludovic Butelle, aidé à deux reprises par ses poteaux (le gauche à la 6e puis le droit à la 33e), symbolise sans doute plus que n’importe quel autre joueur du SCO la résistance angevine. Face au PSG, le gardien d’Angers s’est interposé devant Aurier (13e), a fait preuve d’autorité, et a préservé le point pris par son équipe en sortant un coup franc vicieux d’Ibrahimovic en fin de match (84e). Abdoul Razzagui Camara, lui, a montré qu’Angers, loué et vanté pour sa solidarité, sa défense et son abnégation, a aussi des qualités techniques. Avec son pied gauche soyeux, sa vitesse, et sa rapidité d’exécution avec le ballon, le Guinéen a très souvent mis en difficultés ses vis-à-vis, Maxwell notamment. Et puis, comment évoquer Angers sans évoquer les 16 675 spectateurs présents au stade Jean-Bouin ? Quelle passion, quel cœur, quelle ferveur !
Le perdant : La ligne d'attaque parisienne
Samedi, Edinson Cavani était mécontent. Ce mardi, c’est Laurent Blanc qui devrait l’être. Titularisé à la pointe de l’attaque parisienne, l’avant-centre uruguayen n’a pas trouvé le chemin des filets. Et, hormis sa belle tête en début de rencontre (6e) qui a trouvé le poteau gauche de Butelle, El Matador n’a pas montré grand-chose et surtout pas assez pour revendiquer quoi que ce soit dans les prochaines semaines. Mais l’ancien buteur du Napoli n’est pas le seul élément offensif du PSG à pointer du doigt. Lucas, titularisé pour la troisième fois de suite en Championnat, a été une nouvelle fois insignifiant. Et Ezequiel Lavezzi, entré à la mi-temps à la place de Blaise Matuidi blessé, ce qui a fait reculer Di Maria d’un cran en seconde période, n’a jamais su s’illustrer. Laissé sur le banc au coup d’envoi et lancé pour les vingt dernières minutes, Ibrahimovic vieillit et ne peut plus enchainer comme avant mais il est plus que jamais le seul et l’unique leader offensif de ce PSG.
La stat : 26
Avant ce score nul et vierge (0-0) à Angers, le Paris Saint-Germain avait inscrit au moins un but lors de ses vingt-six derniers matches en L1, son record absolu. Le PSG, qui restait également sur neuf succès de rang en Championnat, était aussi la seule équipe de l'élite à avoir marqué à tous les matches cette saison. Ce n’est désormais plus le cas.
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