segunda-feira, 10 de outubro de 2016

Pays-Bas - France : les notes du match

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La France ramène une victoire très précieuse des Pays-Bas où elle s'est imposée 1-0 grâce à un but de Pogba. Ce fut dur mais la première place du groupe est désormais propriété des Bleus.


C’était déjà un tournant dans le groupe A où la France se déplaçait à Amsterdam pour y défier un adversaire historique, les Pays-Bas. Avec 4 points chacune avant la rencontre, les deux équipes pouvaient espérer frapper un joli coup dans le cadre des éliminatoires pour la prochaine Coupe du Monde. Forts de leur victoire convaincante face à la Bulgarie, les Bleus partaient légèrement favoris. Deschamps reconduisait d’ailleurs les mêmes hommes à un détail près puisque Sidibé remplaçait un Sagna blessé au poste de latéral droit. Pour le reste, Pogba était bien titulaire au milieu malgré sa prestation critiquée il y a 3 jours, tout comme Gameiro et Griezmann en attaque.

Dès le coup d"envoi, cette équipe offrait le même visage qu’au stade de France vendredi dernier. Offensifs et créatifs, les Bleus mettaient immédiatement leurs adversaires sous pression et se procuraient même une très belle première occasion avec cette frappe sèche de Gameiro repoussée par Stekelenburg (13e). Mais après vings minutes de jeu, les tricolores se relâchaient et subissaient davantage. Il fallait deux sauvetages de Varane (24e, 28e) pour empêcher les Oranje de marquer. Le jeu devenait assez instable en fin de première mi-temps et Pogba trouvait la faille sur un puissant tir flottant, bien aidé aussi par la faute de main du portier (0-1, 30e). Les locaux réagissaient avec l’aide de Payet. Le joueur de West Ham plaçait Janssen sur orbite en voulant remettre en retrait pour Lloris mais Koscielny contrait l’attaquant de Tottenham, avec l’aide des bras (42e).

La charnière Varane-Koscielny a brillé

Pas de penalty pour les Pays-Bas et la France pouvait revenir à la pause avec un but d’avance. Et comme en cette fin de première période, les protégés de Didier Deschamps montraient des signes de fébrilité durant le deuxième acte. Moins conquérants dans le jeu et soumis par moment à une bonne pression des Néerlandais, ils se faisaient peur à plusieurs reprises mais parvenaient à garder le cap, à l’image du duel de titan livré par Janssen à Varane. Paradoxalement, les Bleus se créaient quelques occasions sur coups de pied arrêtés et en situation de contre-attaque. Sur un superbe ballon par dessus la défense de Pogba, Gameiro perdait son duel face à Stekelenburg (55e), malgré son excellent contrôle. Le gardien brillait à nouveau sur cette tête de Pogba après un corner de Payet (66e).
La France tirait la langue alors que l’excellent Karsdorp faisait très mal sur son côté droit. C’est d’ailleurs de lui que venait la prochaine opportunité oranje. Après avoir échappé à Kurzawa, il centrait parfaitement à destination de Depay dont la reprise ne trouvait pas le cadre (63e). Les minutes défilaient et la tension montait. En contre, les Français auraient pu marquer le but du break mais à chaque fois, il manquait la dernière passe ou le centre propre. Les Pays-Bas en profitaient. Sur la seule absence du match de la paire Varane-Koscielny, par ailleurs intraitable ce soir, Depay profitait de ce moment de flottement pour reprendre de manière acrobatique cette remise de Janssen. Il fallait un Lloris concentré et brillant pour conserver ce but d’avance (89e,) et offrir la victoire à son équipe. Le finaliste de l’Euro s’impose 1-0 à Amsterdam au prix d’un gros duel avec l’autre favori de la poule et prend une belle option sur la qualification avant la réception en novembre de la Suède.
L’homme du match : Varane (8) : très bon match du défenseur et de la charnière en générale. Présent sur coups de pied arrêtés, il a mis la tête à plusieurs reprises et aurait même pu marquer (4e). Régulièrement bien placé comme sur ces interventions cruciales devant Van Dijk (24e, 28e) et Depay (57e), il a eu du répondant face aux attaquants néerlandais malgré le physique de déménageur de Janssen qui l’a mis en difficultés à quelques reprises (47e, 49e). Ses relances ont globalement été très propres.
France :
- Lloris (6,5) : il a connu une rencontre relativement tranquille. Au chômage technique, il a regardé ses défenseurs faire le travail comme ce tacle litigieux de Koscielny (42e). Très bien protégé par son axe, le portier français n’a pas vraiment eu besoin de s’employer sauf sur ce coup-franc vicieux de Depay bien capté (75e) et surtout dans les derniers instants sur la reprise de Depay qui prenait le chemin du but (89e). Précieux.
- Sidibé (5,5) : une entrée en matière intéressante où il occupait bien l’espace et participait au pressing très haut de son équipe. Il a pu centrer à plusieurs reprises mais cela manquait de soutien pour être vraiment efficace. Légèrement plus en difficultés par la suite où il n’a pas toujours effectué des interventions très propres face à ses vis-à-vis. Il a souvent réussi à trouver des espaces pour offrir des solutions offensives comme défensives à ses coéquipiers.
- Varane (8) : voir ci-dessus.
- Koscielny (7,5) : dès l’entame de match, il s’est affirmé en remportant ce duel plein d’autorité face à Promes (2e). Toujours aussi tranchant comme depuis plusieurs semaines, le Gunner n’a jamais tremblé et a coupé les attaques adverses en se sacrifiant parfois même (57e). C’est d’ailleurs lui qui récupère un ballon haut sur le terrain offrant le but de l’ouverture du score (30e). Seule petite ombre au tableau, après l’erreur de Payet, il sauve son camp devant Janssen mais le ballon lui rebondit sur la main. Il aurait dû concéder un penalty (42e).
- Kurzawa (4,5) : il a offert à peu le même match que face à la Bulgarie. Très volontaire, mobile, alerte, il est allé de l’avant et n’a jamais hésité à offrir des solutions dans le couloir gauche comme sur ces centres où il n’a pas toujours été précis (7e, 29e, 60e). Seulement, il a tendance à trop s’éparpiller et cela le pénalise à certaines occasions. D’ailleurs, il a subi les montées énergiques de Karsdorp (37e, 62e, 70e) en manquant ses interventions. Il a eu du mal à terminer.
- Pogba (7) : une nouvelle fois, il était très attendu après sa contre-performance contre la Bulgarie et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a mis la manière pour répondre aux critiques. Après un début de rencontre timide, il s’est affirmé avant de prendre le jeu à son compte. Tranchant, juste techniquement, vision du jeu, il a mis en valeur beaucoup de ses qualités ce soir. Buteur sur une lourde frappe flottante de plus de 30 mètres (31e), il a aussi distillé quelques ballons dans les intervalles et a souvent joué juste comme sur cette offrande pour Gameiro (55e). Il a également répondu aux duels physiques imposés par les Néerlandais comme sur cette tête repoussée par Stekelenburg (66e) et frôle de nouveau le doublé (76e). Averti (79e).
- Matuidi (5,5) : moyen face à la Bulgarie, le Parisien a rectifié le tir ce soir à Amsterdam. Comme pour Pogba, on l’a senti très en jambes et a offert pas mal de garanties au milieu, étant très présent à la récupération. Il a aussi parfois évolué dans un autre registre qu’on lui connaît moins puisqu’’il envoie un bon ballon dans la profondeur pour Gameiro (13e) et a même réussi quelques gestes techniques. Il a un peu disparu par séquences et se jette trop sur certaines interventions (40e).
- Sissoko (6) : encore une fois, le joueur de Tottenham a été intéressant. Certes, il a été moins à son avantage qu’il y a trois jours mais son profil hybride offre des solutions à son équipe. Toujours aussi puissant, il a su mettre par moment le turbo dans le camp adverse et n’a pas été loin d’inscrire un but tout seul (75e). Malgré son physique, il a aussi perdu des ballons au milieu qui ont fait mal en se montrant brouillon. Il a bien terminé la rencontre.
- Griezmann (4) : ce soir, il n’a pas eu la réussite qu’on lui a connue lors de ses derniers matches en équipe de France mais encore une fois, sa présence fait du bien. Ses nombreuses courses ont offert et libéré des espaces. Grâce à sa mobilité, les Bleus ont régulièrement pu passer par les côtés mais il a aussi connu un peu trop de déchet et n’a pas réussi à accélérer le jeu de son équipe comme il sait le faire. Il rate notamment le ballon du KO à destination de Gignac (85e). Match en demi-teinte en somme. Remplacé par Kanté (90e+3).
- Payet (4,5) : un peu à l’image de Griezmann, il a été utile à défaut d’être décisif. Il a tenté en début de rencontre de prendre le jeu à son compte et de distribuer quelques ballons délicieux comme pour Gameiro (6e). Seulement, il s’est éteint trop rapidement et a même bien failli offrir le but de l’égalisation en servant Janssen dans sa propre surface (42e). Certes, il frappe toujours aussi bien les ballons arrêtés comme sur ce corner pour Pogba (66e) mais c’est trop peu. Remplacé par Martial (67e) qui a eu du mal à trouver son rythme et n’a pas apporté grand-chose au final, malgré une belle mobilité. Il a même mis son équipe dans le dur avec ce ballon mal assuré (89e).
- Gameiro (3,5) : les matches se suivent mais ne se ressemblent pas. Excellent face à la Bulgarie, le buteur n’a pas connu la même joie de faire trembler les filets. Lui aussi a offert de nombreuses solutions devant et il a tenté de mettre le feu grâce à ses accélérations mais il manque deux belles occasions. La première est une grosse frappe cadrée (13e) où il ne choisit pas forcément la bonne option. Harcelé dans son dos par Bruma, il a perdu ensuite un duel face Stekelenburg (55e). Remplacé par Gignac (80e) qui n’a pas eu le temps de se montrer.
Pays-Bas :
- Stekelenburg (4) : il repousse impeccablement le danger sur le tir de Gameiro (13e). Pas surpris sur la frappe de Sissoko détournée (25e), il l’est beaucoup plus sur celle de Pogba, où il se déchire complètement, permettant aux Bleus d’ouvrir la marque (30e). Il se rachète un peu en seconde période en remportant son face-à-face avec Gameiro (55e) et en effectuant une parade de grande classe sur la tête de Pogba (66e). Insuffisant car son erreur coûte le match aux siens.Le gardien de 34 ans n’aura d’ailleurs gardé sa cage inviolée qu’une seule fois lors de ses neuf dernières apparitions en sélection (pour treize buts concédés).
- Karsdorp (7) : Pour sa 2e sélection seulement, le jeune latéral droit du Feyenoord (21 ans) n’a pas eu froid aux yeux, en témoigne ses interventions défensives tranchantes, comme cet excellent retour sur Gameiro (6e). Mais c’est surtout offensivement qu’il est un poison. Ses débordements et centres en retrait amènent constamment le danger, notamment celui redoutable sur lequel Depay n’attrape pas le cadre (63e). Il aura fait vivre un petit calvaire à Kurzawa au retour des vestiaires, notamment sur le centre conduisant à l’énorme sauvetage de Lloris (89e).
- Van Dijk (6,5) : partie très solide et disciplinée du défenseur central de Southampton. Bonne présence dans la surface pour renvoyer le danger avec autorité sur un centre en retrait de Sidibé (10e), ou sur celui de Payet (24e) ou cette intervention in extremis sur laquelle il enlève la balle de 2-0 à Sissoko (73e). Il a aussi tenté quelques longs ballons, parfois bien inspirés, vers ses attaquants. Ses qualités athlétiques lui permettent aussi de se montrer dangereux sur les coups de pied arrêtés offensifs, notamment lorsqu’il est tout proche de rependre du bout du pied aux six mètres (24e).
- Bruma (5,5) : un peu moins en vue que son compère de la défense centrale, notamment en première période, où on l’a surtout remarqué dans la relance. Son long ballon vers Depay était bien senti mais ce dernier est devancé par Sidibé (21e). Au retour des vestiaires, il était davantage dans les bons coups : c’est lui qui gêne Gameiro sur son duel manqué avec Stekelenburg (55e), et surtout qui prive Pogba du doublé en se jetant en catastrophe (76e).
- Blind (4) : ses bonnes interventions, comme ce tacle sur Sissoko (3e) ou sur Griezmann (28e), ne feront pas oublier ses errements. Il a laissé beaucoup trop d’espaces sur son couloir gauche en 1ère mi-temps, et Sidibé, Sissoko, Payet voire Griezmann en ont tour à tour profité puisque les offensives tricolores sont souvent passées par cette zone du terrain. Au retour des vestiaires, il a été moins mis en difficulté mais a tout de même laissé quelques boulevards sur les contre-attaques françaises.
- Pröpper (4) : au départ positionné à gauche dans un milieu à trois, il a en réalité évolué plus haut, proche de ses attaquants. Il a d’ailleurs tenté de combiner avec eux. En vain, cela s’est surtout soldé par des mauvais choix et du déchet à l’image de cette remise complètement ratée vers Depay (35e). Averti pour un tacle par derrière sur Gameiro (70e), il est remplacé à la 84e par Willems, dont les longues touches n’ont pas payé.
- Strootman (5,5) : la pierre angulaire du milieu de terrain batave a montré deux visages. En première mi-temps, il n’a que peu fait parler sa qualité technique, dominé par le milieu français. Au retour de vestiaires en revanche, il a refait surface et effectué un travail considérable, faisant preuve de davantage de maîtrise. Il a multiplié les centres côté gauche et a tenté d’amener le surnombre dans la surface française.
- Wijnaldum (4) : match très discret du joueur de Liverpool. Il a souvent joué très bas, surout en début de premier acte, sans doute en raison de la maîtrise française. Mais il a récupéré quelques bons ballons dans l’entrejeu, comme sur ce retour sur Pogba (55e). Obligé de sortir sur blessure au profit de Bas Dost (62e), au moment où il semblait monter en puissance. Dommage.
- Promes (non noté) : annoncé comme l’un des principaux dangers, la promesse de l’attaque néerlandaise ne sera pas restée longtemps sur le terrain. Son match s’arrête à la 16e minute. Blessé, il cède sa place à Depay (5), qui a fait parler sa vitesse par à-coups, mais manque surtout deux occasions en or, sur une offrande en retrait de Karsdorp (61e) et surtout à bout portant lorsqu’il bute sur un grand Lloris (89e).
- Klaassen (3,5) : une position de hors-jeu après un une-deux bien senti avec Pröpper. Et puis ... plus rien, ou presque. Si les attaquants néerlandais se sont montrés globalement trop discrets, lui aura sans été le plus transparent.
- Janssen (4) : sevré de ballon, il a vécu un match frustrant, dominé dans les duels, aériens notamment. Mais il aurait pu (dû) obtenir un penalty pour une main de Koscielny dans la surface de réparation (42e). On a senti néanmoins que son jeu de corps pouvait être un danger quand il était mis dans de bonnes dispositions, comme lorsqu’il échappe à la tenaille de Varane dès le retour des vestiaires, avant de frapper dans le petit filet extérieur droit de Lloris.

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