L'Olympique de Marseille a arraché un match nul sur le fil contre Lille (1-1), ce vendredi, après une prestation assez inquiétante.
Marseille-Lille : 1-1
Buts : Rabillard (90e+ 6) - Corchia 57e
C’est un vrai sentiment de gâchis qui a accompagné les Lillois au coup de sifflet final. Le football peut s’avérer parfois cruel, et ce soir il l’a bien été avec eux. Car l’OM ne méritait sans doute pas d’égaliser dans les ultimes instants sur une tête de Rabillard (96e) après un coup franc de Sarr mal repoussé par Enyeama. Et le plus malheureux dans tout ça c’est que ce but inespéré n’a pas réjoui non plus les Marseillais quelques instants après le fin de la rencontre. Malmenés dans tous les compartiments de jeu par leurs adversaires, Ils ont été méconnaissables tout au long du second acte.
Les nombreuses vagues offensives des Lillois en seconde mi-temps illustrent parfaitement les lacunes et les largesses défensives des Marseillais aujourd’hui et leur impuissance chronique à domicile. Une impuissance inexplicable et un jeu clairement indigne pour une équipe qui brigue le podium en fin de saison. Antonetti devra tirer un peu les oreilles de Boufal qui a manqué plusieurs balles de break (55e, 64e, 69e, 80e) après le but de Corchia suite à un joli exploit individuel côté droit (57e, 0-1). Alors qu’Obbadi a vu sa frappe tendue passer tout près du cadre (67e)
Une seconde mi-temps à l’envers
Bien sûr, on n’accablera pas trop cette formation phocéenne, privée de pas mal de ses cadres et qui est tombée sur un adversaire en pleine confiance. Mais ce qu’on pourra reprocher aux hommes de Michel, ce sont ces différents visages montrés durant ces 90 minutes : brillants au début, moyens par la suite puis totalement apathiques en seconde mi-temps. Donnant le sentiment que les trois points ne sont plus accessibles une fois que le score est en leur défaveur et qu’au vu des précédents matches au Vélodrome, remonter un but d’écart doit être plus dur que l’ascension de Kilimandjaro. Et l’expulsion assez logique de Barrada fut bien tardive pour servir de prétexte. Avoir encore une affluence de 42 000 spectateurs dans leur enceinte, représente un sacré exploit vu la longue disette qui accompagne les marseillais chez eux depuis leur dernier succès sur leurs terres, le 13 septembre dernier contre Bastia.
Pourtant, comme souvent à domicile, les Phocéens ont mis beaucoup d’intensité et de volonté en début de match. Mais comme souvent aussi, la domination n’a pas duré assez longtemps. Cette équipe n’a peut-être pas les épaules assez lourdes pour forcer l’adversaire à défendre bas très longtemps. Elle n’a pas non plus des joueurs capables de distiller les ballons en permanence et réguler le jeu comme il faut. Le seul qui est susceptible de le faire, Lassana Diarra, ne devrait retrouver l’effectif phocéen que pour le prochain Classique. Son absence s’est bien faite sentir ce soir.
Benzia et Boufal en manque d’efficacité
Isla et Lucas Silva portent bien le cuir et ne commettent pas trop d’erreurs, mais n’ont pas la vision qu’il faut pour faire la différence au bon moment. Malgré cela l’OM peut avoir quelques regrets sur l’ensemble de la première période. Notamment sur une belle occasion de Nkoudou, qui a vu sa frappe détournée brillamment par Enyeama sur un arrêt réflexe (23e). La seconde opportunité pour l’ancien nantais fut moins précise et son tir enroulé est passé juste au-dessus du cadre des buts adverses (40e).
Nkoudou n’était pas le seul phocéen à avoir des regrets sur cette première période. Bouna Sarr qui a fêté sa troisième titularisation d’affilée face au LOSC a vu son coup franc flirter avec le poteau gauche d’Enyeama (7e) alors que la tête de Cabella sur un centre de Dja Djedje n’était pas assez ajustée (45e). Cette fébrilité lilloise en défense était pourtant bien attendue. En l’absence de Sunzu et Basa dans l’axe défensif composé de Civelli et Soumaoro, ce dernier n'ayant pas assez de vécu pour dégager une vraie assurance derrière.
Cela étant, Antonetti ne devrait pas être trop mécontent de leurs performances. Et pas seulement compte tenu du résultat. L’Ivoirien Soumaoro était le premier relanceur sur les contres Lillois. Des contres en majorité bien négociés grâce à la vitesse de Boufal et Bauthéac et qui ont abouti à quelques belles occasions pour le LOSC mais mal conclues par Benzia (16e, 24e, 32e) et Bauthéac (37e). Au final, doit-on réellement être surpris du rendement des Marseillais à l’heure qu’il est ? Que l’OM soit 8ème et devance toujours Lille avec une avance de 5 points tout en continuant de prolonger une série de 10 matches sans défaite en L1 est un fait, mais après tout cette équipe n’a-t-elle pas buté aussi sur Angers, Ajaccio et Guingamp, au Vélodorme ? C'est une autre façon de lire ce parcours.
Le chiffre du match : 2
Comme le nombre de buts inscrits par Sébastien Corchia cette saison avec le LOSC. Les deux face à l'OM (un à l'aller et un au retour).
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