Shakhtar / PSG : Une confrontation avec l’accent « do Brazil »

Pour la deuxième journée de Ligue des Champions, le Shakhtar Donetsk accueille le Paris Saint-Germain. Comme réputé, les deux formations offrent une vitrine de choix aux joueurs brésiliens. Sur la feuille de match probable (voir ici), pas moins de 13 joueurs sur les 22 annoncés sont brésiliens. Cinq côté parisien (Silva, Luiz et Maxwell titulaires,Marquinhos et Lucas sur le banc), huit côté ukrainien (Azevedo, Fred, Marlos, Alex Teixeira et Taison titulaires, Bernard, Eduardo et Dentinho sur le banc). Une rencontre qui sera, bien sûr, très suivie au Brésil. Raison de plus pour ne pas se louper ce soir.

Shakhtar / PSG : La feuille de match

La campagne européenne du Paris Saint-Germain monte crescendo. Après une réception de Malmö très bien négociée (2-0) il y a deux semaines, le club de la capitale se déplace à Lviv pour y défier le Shakhtar Donetsk pour le compte de la 2ème journée de la phase de groupes de la Ligue des Champions. Dans son officieuse course à la première place contre le Real Madrid, le PSG doit faire le plein contre les deux autres adversaires du groupe A afin d’optimiser ses chances avant la double-confrontation face aux espagnols. Lourdement battu à Bernabeu (4-0), le Shakhtar veut, lui, débloquer son compteur points.

Historiquement, l’équipe de Donetsk, habituée à disputer les coupes d’Europe et la Ligue des Champions, n’est pas facile à bousculer. Seulement, la formation toujours entrainée par le roumain Mircea Lucescua perdu des joueurs importants, son centre d’entrainement et son stade,tous deux bombardés au cours du conflit entre l’Ukraine et la Russie. C’est dans un contexte politique difficile que le club du Donbass tente de survivre.

Revenons au sportif. Laurent Blanc dispose pour la première fois de la saison de l’intégralité de son effectif. Seul Nicolas Douchez est resté à Paris, mais son statut de troisième gardien préserve l’affirmation précédente. Il y a peu de suspense dans l’identité des onze joueurs que choisira l’ancien sélectionneur tricolore pour ce deuxième match de Ligue des Champions de la saison. Javier Pastore devrait en effet faire les frais des indétrônables trios du milieu et de l’attaque. Marquinhos peut nourrir un peu plus d’espoirs de se glisser dans l’équipe de départ puisque David Luiz, dans l’axe, est relativement incertain. A droite, la place devrait se jouer entre Gregory Van der Wiel et Serge Aurier.

Ce soir, le Paris Saint-Germain passe un nouveau test. Il devra s’imposer, tant au score que dans le jeu, afin de poursuivre sa montée en puissance, dont le sommet est prévu pour la venue du Real Madrid au Parc des Princes le 21 octobre prochain. Là, ce sera encore une autre histoire.

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Shakhtar Donetsk / Paris Saint-Germain
Arena Lviv (Lviv, Ukraine), le mercredi 30 septembre 2015 (20h45 en France)
2ème journée de la phase de groupes de la Ligue des Champions
Arbitre : Deniz Aytekin (ALL)

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Paris Saint-Germain : Trapp – Aurier, Silva (c), Luiz, Maxwell – Verratti, Motta, Matuidi – Di Maria, Ibrahimovic, Cavani.
Remplaçants : Sirigu, Marquinhos, Kurzawa, Rabiot, Pastore, Lucas, Lavezzi.
Entraîneur : Laurent Blanc.

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Shakhtar : Piatov – Srna (c), Kucher, Ordets, Azevedo – Fred, Kovalenko – Marlos, Texiera, Taison – Gladkiy.
Remplaçants : Kanibolotski, Raktiski, Malichev, Bernard, Eduardo, Chevtchouk, Dentinho.
Entraîneur : Mircea Lucescu.

Chakhtior Donetsk, le grand combat de Lucescu

Depuis l'été 2014, le club ukrainien a dû fuir les zones de combat du Donbass et s'exiler à Kiev, où il vit et s'entraîne, et à Lviv, où il joue ses matches à domicile. Mircea Lucescu, son entraîneur, raconte comment son équipe, adversaire ce soir de Paris, lutte pour se maintenir au très haut niveau. Un reportage à retrouver dans le France Football actuellement en kiosque.

Devant des tribunes vides

Huit fois champion d’Ukraine depuis 2005 et qualifié pour la sixième saison consécutive en phase de poules de la Ligue des champions, le Chakhtior Donetsk est depuis quinze mois un club en exil. En Championnat, il joue désormais à Lviv devant des tribunes quasiment vides («Heureusement, dit Mircea Lucescu, le stade est plein pour la Coupe d’Europe et le soutien du public total») et le reste de la semaine, il réside à Kiev. «Il a fallu s’adapter, recréer une ambiance de travail et une vie de groupe, confesse son entraîneur, retrouver un mode de fonctionnement efficace et souvent improviser dans l’urgence». Mais dans un Championnat réduit à 14 clubs et avec un système sans play-off en fin de saison qui avantage son grand rival, le Dynamo Kiev, lequel reste très influent auprès de la Fédération, le combat est devenu aujourd’hui inégal.

Un projet revu à la baisse

Quart-finaliste de la Ligue des champions en 2011 contre le Barça, Lucescu voulait installer le Chakhtior dans le Top 10 européen de façon durable. Mais le départ de ses meilleurs joueurs depuis deux ans et demi (Willian, Fernandinho, Mkhitaryan, Douglas Costa et Luiz Adriano) et la nouvelle donne depuis l’été 2014 ont brusquement brisé sa dynamique. «A présent, confie son entraîneur, il est quasiment impossible d’attirer des jeunes joueurs de l’étranger. A commencer par les Brésiliens, qui demeurent notre marque de fabrique». Mais l’entraîneur roumain, qui vient d’entamer sa douzième saison au club, persiste : «Je ne pouvais pas renoncer dans un moment pareil, et, au contraire, je devais transmettre de la confiance à tout le monde. Et puis je suis du signe du Lion : je ne renonce jamais. Tant qu’on ne sera pas retourné jouer à Donetsk, j’ai envie d’être là».

Une même philosophie de jeu, une équipe différente

L’idée de jeu du Chakhtior n’a pas déviée, sa volonté de pratiquer un football spectaculaire demeure intacte et son style «basé sur l’intelligence, la maîtrise, la possession et surtout la capacité à construire dans chaque zone du terrain», comme le définit son entraîneur, reste le même. Seules les caractéristiques de ses joueurs offensifs sont différentes et l’ont amené aujourd’hui à s’adapter. «Avant, dit Lucescu,j’avais des joueurs très rapides et on essayait de développer et de bien exploiter ces qualités là. Désormais, on a davantage des joueurs techniques qui aiment tenir le ballon. Notre façon d’attaquer a donc changé un peu». Le Chakhtior a toujours la meilleure attaque du Championnat ukrainien et son entraîneur prétend qu’il s’est même «attiré la sympathie de tout le pays en montrant son attachement à l’Ukraine et à son Championnat» : il n’attend plus à présent qu’une chose, rentrer à Donetsk.

Les 3 joueurs à surveiller à Donetsk

Après sa victoire face à Malmö, lors de la première journée (2-0), le PSG s'en va défier le Chakhtior Donetsk ce mercredi. Voici trois joueurs à surveiller côté ukrainien.

Alex Teixeira (25 ans, Brésilien, milieu offensif ou attaquant)

Lui, c’est l’homme en forme de l’équipe de Mircea Lucescu. En neuf matches de Championnat, ce milieu offensif de formation a déjà inscrit la bagatelle de… douze buts. Rien que ça. Vif, technique et donc plutôt adroit devant le but, le joueur formé à Vasco de Gama est un véritable poison pour les défenses adverses. Au club depuis janvier 2009, il a pris de plus en plus d’importance dans le jeu offensif de son équipe suite aux départs de Willian (Chelsea, 2013), Mkhitaryan (Dortmund, 2013), Douglas Costa (Bayern, 2015) ou encore Luiz Adriano (AC Milan, 2015). La saison dernière, celui qui avait été approché par Chelsea et Manchester United lorsqu’il avait 16 ans, avait déjà scoré à 22 reprises en 37 matches, toutes compétitions confondues. Le danger numéro un, c’est lui.

Alex Teixeira dans ses oeuvres

Darijo Srna (33 ans, Croate, défenseur)

Treize saisons au club, plus de 460 matches au compteur, dont 77 de Ligue des champions. Et un palmarès long comme le bras : un titre de champion de Croatie, huit de champion d’Ukraine, cinq Coupes nationales, une Ligue Europa … A 33 ans, Darijo Srna est le véritable taulier du Chakhtior, dont il est l’indiscutable capitaine. Avec 1167 minutes de temps de jeu depuis le début de la saison, il est le deuxième joueur le plus utilisé par son coach, derrière... Alex Teixeira (1350). Tantôt latéral droit, tantôt milieu de terrain, l’international croate (124 sélections) brille par sa régularité et apporte son expérience à ses jeunes coéquipiers.

Eduardo (32 ans, Croate, attaquant)

A 32 ans, il n’a plus les jambes qui étaient les siennes lorsqu’il évoluait à Arsenal (2007-10). D’ailleurs, il a désormais plus un rôle de remplaçant de luxe (7 entrées en jeu en 10 matches cette saison, Championnat et Ligue des champions confondus) dans l’esprit de son coach. Reste que le Brésilien de naissance, qui vient de passer une saison à Flamengo avant de résilier pour revenir au Chakhtior, n’a rien perdu de ses qualités de finisseur. Véritable renard des surfaces, il est souvent au bon endroit au bon moment. S’il entre en jeu ce mercredi, les Parisiens devront donc l’avoir à l’œil. Cette saison, il a inscrit trois buts en Championnat. Tous quand il entré en cours de jeu…