terça-feira, 29 de setembro de 2015

Veroutre : «Juninho, le souvenir de gueulantes mémorables»FRANCE

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vercoutre (remy) juninho (L'Equipe)


VOTRE CAPITAINE LE PLUS EMBLÉMATIQUE DE L'HISTOIRE DE LA LIGUE 1 (4E)

Vercoutre : «Juninho, le souvenir de gueulantes mémorables»

La semaine passée, France Football vous invitait à élire le capitaine le plus emblématique de l'histoire de la Ligue 1. Avec 16% des voix des 31 830 votants, Juninho est quatrième. Rémy Vercoutre, son coéquipier à Lyon, en était tout simplement fan.
«À l’époque, qu’il soit capitaine, c’était quelque chose de logique. À Lyon, c’était notre meneur, notre fer de lance. Et de par sa position d’incontournable, il nous faisait souvent gagner les matches ou il nous mettait en bonne position pour les remporter. C’était quelqu’un d’exemplaire. Sur le terrain, au quotidien, il était travailleur, il en faisait toujours plus. Il bossait avec tout le monde mais il s’infligeait des séances supplémentaires, notamment des coups francs. 
Dans sa vie, il était tourné vers la performance, il faisait tout ce qu’il fallait pour réussir. Sa vie, c’était le football. Il aimait gagner par-dessus tout et appréciait faire gagner son équipe. C’était très important pour lui de participer à ces succès en marquant ou en ayant un rendement assez important. Il pensait tout le temps à l’équipe, il ne donnait jamais une interview pour parler de lui ou pour mettre ses qualités en valeur. Il était très apprécié car il savait partager sa réussite avec tout le monde et ça rejaillissait sur le groupe.

«Sa grande force, c'était de parler à raison»

Dans le vestiaire, ce n’était pas forcément quelqu’un qui prenait la parole, sa grande force, c’était de parler à raison. Quand il le faisait, ça avait de l’impact, c’était entendu. Il avait des relais dans le vestiaire et ça lui permettait de se concentrer à certains moments. Il avait conscience que pour être un bon capitaine, il fallait avoir de bonnes performances sur le terrain. Son discours était ensuite valorisant et écouté.
Juni, ce n’était pas un timide. Il se protégeait beaucoup de tout ce qu’il se passait autour. Vous imaginez bien qu’à l’époque, c’était quand même le capitaine de l’équipe phare en France. Il avait l’habitude de gérer ça. Juni, c’est un Brésilien, la folie qui entoure les clubs de football et la sélection chez lui, il connaissait. Il savait se protéger et rester relativement tranquille dans sa vie quotidienne.
Dans le vestiaire, il n’était pas du tout fermé. Je l’ai déjà vu pousser des gueulantes (il rigole), il y en a eu des mémorables. Il a un caractère très fort, notamment dans la défaite. Parfois, il avait donc des mots très durs. J’ai vu Juni, parfois, être très en colère. Il détestait perdre. J’ai le souvenir de quelques revers, soit dans les grands matches couperets de Ligue des champions, soit dans des rencontres un peu moindres en Championnat où il n’acceptait pas de perdre contre moins fort.
Je me rappelle, par exemple, quand on s’était incliné 5-2 en huitièmes de finale contre Barcelone (NDLR : en mars 2009, après le 1-1 de l’aller). Dans les arrêts de jeu, Juni se faisait expulser de rage et de colère en mettant un tampon à un joueur du Barça. Il était frustré de perdre, c’était du Juni tout résumé sur cette action.

«J'étais son souffre-douleur à l'entraînement»

Personnellement, j’ai passé beaucoup de temps avec lui parce que pendant quelques années, j’étais son souffre-douleur à l’entraînement. Il fallait un gardien pour l’aider sur ses coups francs. Au bout d’un moment, j’en avais eu marre d’en prendre tous les jours donc j’avais dit stop. Mais j’avais une relation assez forte avec lui. Il n’oubliait pas les gens qui l’avaient aidé sur le chemin de son succès et souvent, quand il marquait sur coups francs, il venait voir Joël Bats ou moi. On l’aidait à se préparer chaque semaine avant les matches. Donc que Juni court nous saluer était notre petite récompense à moi et Jo. On avait une relation qui était assez sympa à vivre.
Enfin, il était très proche de Bernard (Lacombe). Il avait des relations privilégiées avec les coaches, avec Bernard donc, et, bien sûr avec le président. C’était quelque chose de normal, que tout le monde comprenait très bien. Quand il allait taper à la porte pour demander quelque chose pour le collectif, en général, c’était accepté et compris. Il jouait de sa personnalité, de son succès et de son statut. C’était appréciable pour le groupe. Il savait faire en sorte que tout le monde soit récompensé. Quand il y avait un dix-neuvième homme sur la feuille, il avait toujours un mot pour lui, il savait partager avec les intendants, le staff médical. Il se battait pour que tout le monde soit sur le même plan, qu’on soit jeune, ancien, qu’on ait marqué des buts ou pas. Juni tenait beaucoup, par exemple, à ce que tout le monde ait la même voiture puisque des véhicules étaient prêtés au club. Il se battait pour ça, pour qu’on ait tous la même chambre, et pas forcément une plus grande ou plus petite. Il était impliqué dans la vie sociale de l’équipe pour que chacun soit au même plan, sans disparité. Il était attentif à tout ça. Il a fait l’unanimité. Sur mes années lyonnaises, je n’en connais pas beaucoup, voire aucun, qui vous diront du mal de lui».

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